​Arcus-Mendyl : À peine pros, déjà internationaux

PAR MAXIME POUSSET

Leurs visages (juvéniles) ne sont pas encore connus du public lillois. Plus habitués (pour l’instant) aux terrains de CFA qu’à ceux de Ligue 1, Hamza Mendyl (Maroc) et Carlens Arcus (Haïti) sont pourtant devenus internationaux A pour la première fois en septembre 2016. Alors forcément, on a débriefé cette incroyable aventure avec eux à leur retour au Domaine de Luchin.

Hamza Mendyl

MENDYL_Hamza.pngNé le 18/10/97 à Casablanca Flag_of_Morocco.svg__9.png 

18 ans


Défenseur latéral gauche

Gaucher

International marocain (1 sélection)

Clubs : Académie Mohammed VI, LOSC



Carlens Arcus

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Né le 28/06/1996 à Port au Prince Haiti_2.png

20 ans

Défenseur latéral droit

Droitier

International haïtien (2 sélections)

Clubs : RC Haïtien, CS Saint-Louis, ESTAC Troyes, LOSC




Une première qu’ils ne sont pas près d’oublier

Hamza Mendyl : « Le coach m’a titularisé contre Sao Tomé et Principe (2-0, le 4 septembre) en éliminatoires de la CAN. J’ai joué 90 minutes et j’ai même été élu homme du match par les supporters (sourire gêné). Comment je l’ai vécu ? Avec beaucoup de stress sur les vingt premières minutes, puis je me suis libéré. Mes partenaires m’ont beaucoup parlé, comme Mounir Obbadi ou Nabil Dirar. Le sélectionneur (Hervé Renard) m’a félicité et aujourd’hui encore, ça reste un très grand souvenir pour moi. »

 

Carlens Arcus : « De notre côté, on a malheureusement perdu notre premier match contre le Costa Rica (0-1, le 2 septembre), une grosse nation dans notre zone CONCACAF. Du coup, cette défaite nous a définitivement enlevé toute chance de nous qualifier pour la Coupe du Monde. On l’a ensuite emporté chez les Reggae Boyz de Jamaïque (0-2, le 6 septembre), une autre belle équipe avec des joueurs évoluant en Angleterre et aux États-Unis. C’est une grande victoire pour Haïti. »


Leur drapeau, ils l’ont dans la peau

Hamza Mendyl : « Je suis très fier d’avoir connu ma première sélection. Même si mon père aurait souhaité que je joue pour la Côte d’Ivoire (son paternel est Ivoirien, sa mère Marocaine), il respecte mon choix. Je suis né et j’ai grandi au Maroc. Pour moi, ç’a toujours été clair dans ma tête, je voulais mouiller ce maillot rouge. Mes parents n’étaient pas au stade, ils vivent à Paris mais ont regardé le match et étaient fiers de moi. J’ai aussi reçu un appel de Sofiane Boufal qui m’a félicité. Il m’a dit : « bien joué mon petit, je te l’ai toujours dit, il n’y a que le travail qui paye. Ce n’est que le début, tu dois encore bosser pour progresser. »

 

Carlens Arcus : « C’est un honneur, un rêve d’enfant de jouer pour mon pays, Haïti. Dès la réception de ma convocation, j’ai ressenti beaucoup de fierté, ma femme aussi. J’ai savouré ces deux matchs que j’ai eu la chance de jouer entièrement. Au départ, j’ai connu quelques difficultés à trouver des automatismes avec les autres joueurs, même si plusieurs évoluent en Europe, comme Placide (Reims) avec qui j’ai voyagé depuis Paris et qui m’a donné beaucoup de conseils. »

 

 

Victoire 2-0 contre Sao Tomé pour ma première avec l'équipe A. Merci à tous pour vos messages

Une photo publiée par Hamza Maka (@h.mendyl) le

 

Un avenir en sélection ? Nous leur souhaitons !

Hamza Mendyl : « Mes objectifs ? Rester avec le groupe pro du LOSC et faire quelques apparitions en équipe première. En sélection, j’aimerais aussi être appelé à chaque liste, jouer la CAN et me qualifier pour la Coupe du Monde. Plus tard bien sûr, je voudrais m’imposer à mon poste de latéral gauche, même si ce sera difficile. Le titulaire actuel, Achraf Lazaar (Newcastle), est très fort. Mais j’ai le temps, je suis encore jeune. »



Carlens Arcus : « La suite ? Progresser avec le LOSC. Je sais qu’il me reste du chemin à faire. Je dois me focaliser sur mon travail au quotidien et on verra après. En sélection, nous sommes donc éliminés pour la Coupe du Monde. La prochaine échéance, c’est la Gold Cup 2017 pour laquelle nous jouerons deux matchs de qualifications contre la Guyane et Saint-Kitts-et-Nevis en octobre. Le coach, le Français Patrice Neveu, a donné sa chance à plusieurs jeunes, dont je fais partie. À moi de la saisir. »



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