Rudi Garcia (entraîneur du LOSC) :

« J’aurais aimé que l’on fasse une autre première période car pour moi, on a livré un match amical durant quarante-cinq minutes. Entre l‘investissement défensif de l’équipe à Paris et l’implication dans les duels, c’était le jour et la nuit au regard de notre première mi-temps. On savait que ce serait compliqué face à cette équipe de Nice qui allait vendre chèrement sa peau. Ils ont joué pour obtenir un point avec détermination, voire mieux. Et nous, encore une fois, on a joué qu’une période, il est donc logique d’avoir pris des buts. Après quand on mène 4-3 à quelques instants de la fin, on se dit qu’il aurait été bien de garder le résultat. Mais bon, c’était l’histoire du match de ce soir et on n’a pas été bons sur les coups de pied arrêtés.

La défense ? Quand on donne trop de louanges à un secteur de jeu, il faut être méfiant car derrière, on peut s’endormir. Et ce soir, on s’est relâché par rapport à cela. Heureusement qu’on a la bonne idée d’attaquer, de marquer de jolis buts et d’y croire jusqu’au bout en livrant une très bonne deuxième période. Sinon, on aurait tout simplement perdu ce match. On aurait dû être capable de mieux presser et de tenir le ballon dans les dernières secondes. Pour moi, l’égalisation niçoise reste une péripétie, ce n’est pas sur ce but-là que l’on perd deux points ce soir. Quand on prend trois buts en première période face à une équipe qui ne possède pas la meilleure attaque du championnat, c’est que l’on ne va pas bien dans nos têtes et notre implication dans la détermination.

Cela n’enlève en rien à la formidable année 2011 que l’on a vécus. Le point positif est que l’on poursuit notre série d’invincibilité. On est là où on veut être, sur le podium. Il ne faut donc pas non plus tout jeter car on n’a pas joué en première période ce soir. Le but est désormais de bien récupérer durant la trêve car on a beaucoup donné entre le championnat et la Champions League. J’espère que l’on va tirer les bons enseignements de ce match car entre Chantilly, Lyon et Marseille en l’espace d’une semaine, on va vite être dans le bain dès le début du mois de janvier. La rentrée de Ludo Obraniak ? Il nous a bien aidés devant encore ce soir. Moi, je veux qu’il reste. On va discuter avec lui pour voir quel est son souhait. Si vraiment il veut partir, il faudra que l’on trouve un remplaçant de sa qualité mais avouons que cela ne sera pas simple… »

Florent Balmont (milieu de terrain du LOSC) :

« On recule un peu trop après notre quatrième but. C’est dommage car nous avions livré une grosse deuxième période. On s’est mis en danger et ce soir, on a pris des buts sur coups de pied arrêtés alors que c'était un peu notre force jusque-là. On est déçu et on devra retravailler dans ce domaine après la trêve. Maintenant, on a trente-six points à mi-parcours, ce qui est plutôt bien. On n’a perdu qu’une seule fois en dix-neuf matchs, cela montre que l’on est dans la continuité de ce que l’on a fait la saison dernière. Mon but ? Je n’en marque pas souvent et j’espérais que celui-là allait nous offrir la victoire. Je vais m’en rappeler car c’est certainement le plus beau de ma carrière mais il aurait été mieux qu’on l’emporte au final. Désormais, on va penser à bien se reposer pour attaquer l’année 2012 avec une grosse envie. On n’est pas loin des deux premières places et cela annonce une seconde partie de championnat passionnante, avec de bons challenges à relever. »

Mathieu Debuchy (défenseur du LOSC) :

« L’égalisation niçoise ? Cela s’est passé comme tous les corners de ce match. J’avais l’impression qu’ils pouvaient marquer à chaque fois. Nous n’avons pas été performants dans ce secteur de jeu, ce qui nous coûte la victoire ce soir. C’est rageant car nous produisons une bonne deuxième mi-temps car nous n’avons pas été à la hauteur durant le premier acte. Là, on pousse pour revenir, on se bat, ce qui nous avait fait défaut durant quarante-cinq minutes. On pensait, à tort, que le plus dur était fait à 4-3 ; On s’était dit avant le match qu’on voulait être costaud d’entrée. On s’est pourtant relâché dès que l’on a ouvert le score. On a fait une excellente année 2011 et il est un peu dommage de terminer de cette manière. »