ASM-LOSC (1-0) : Un vrai piège, ce Rocher...

Menés dès le début de match (12’) puis réduits à dix pendant près d’une heure, les Dogues se sont inclinés à Monaco (1-0). Ultra-dominateurs malgré leur infériorité numérique, les Lillois n’ont pas su trouver les clés du cadenas monégasque. Il faudra se rattraper dès la semaine prochaine, face à Bordeaux.

À deux pas du tournoi de tennis de Monte-Carlo, le LOSC se rend au stade Louis II pour affronter l’équipe de Monaco. Sans raquette au bout du bras, mais avec les crampons bien fixés, les Dogues connaissent la difficulté face à une formation du Rocher qui a mis tout en œuvre pour ne pas se laisser escalader. Forcément, en position de relégables, les hommes de Laurent Banide veulent à tout prix contrecarrer les plans du leader. C’est la problématique à résoudre pour les protégés de Rudi Garcia, au grand complet !

Contre le cours du jeu, Park glace les Lillois

Sans réelle surprise, le club nordiste maîtrise le ballon dès l’entame. Sur une pelouse assez haute, pas très arrosée, cela ne facilite pas l’accélération du jeu. Bien sûr, les Monégasques défendent très bas et explosent en contre. L’exemple est donné avec Moukandjo qui s’échappe côté droit et shoote : son tir dévié par Chedjou flirte avec le montant gauche (7’). Le répondant lillois ? Un centre au cordeau de Cabaye que Ruffier boxe des poings (9’). Mais comme le scénario le laisse présager, les locaux saisissent la moindre opportunité : Rami n’appuie pas assez sa passe en retrait, Park en profite, crochète Landreau et s’en va ouvrir la marque dans le but vide (1-0, 12’). Comme à Brest, le LOSC démarre avec difficulté et du retard au tableau d’affichage.

Dans la tension, Gervinho voit rouge

Seulement voilà, contrairement aux Bretons, les Sudistes n’attendaient que cela pour être confortés dans leur plan de bataille : ne pas jouer et attendre. Et ce n’est pas le pire ! Alors que les Lillois reposent le pied sur le cuir, Gervinho se fait sécher par Adriano. En réaction, l’Ivoirien bouscule le défenseur et M. Thual décide d’expulser le n°27 nordiste… (38’) Evidemment, les esprits s’échauffent. Dès la reprise du jeu, c’est la réaction d’orgueil losciste : par deux fois, Rami, bien présent dans la surface, frôle l’égalisation (42’). Juste avant la pause, Sow, servi en profondeur par Cabaye, trouve les gants de Ruffier (45+1’). Il reste une mi-temps pour inverser une tendance très compliquée.

En infériorité numérique, le LOSC domine mais ne concrétise pas

Dès la reprise, l’ASM se montre de nouveau menaçant. Park surgit encore aux devants de la défense lilloise et voit Landreau sauver les meubles (49’). Derrière, le match se hache à cause d’une multitude de fautes. Ce serait-ce le déclic attendu ? Rudi Garcia fait entrer De Melo en jeu (59’). C’est presque payant puisque le Brésilien bute in extremis sur le repli défensif à quelques mètres des cages (60’). S’en suivent une tête appuyée de Rami qui passe à droite (66’) et un tir lointain de Cabaye sur lequel Ruffier se couche parfaitement (68’). Même à dix, les Dogues font preuve de vaillance et dominent clairement leur sujet. À un quart d’heure de la fin, c’est le feu sur le but monégasque ! Mais ça ne suffit pas. Malgré la foultitude d’essais, de centres, d’incursions dans le camp de la Principauté, le LOSC bute inexorablement jusqu’au bout de la nuit. La série de victoires lilloises s’arrête ici, sur la Côte d’Azur.



Difficile de blâmer des Lillois courageux face à une formation recroquevillée dans son camp. Ils auront tout tenté. Le chemin du championnat se poursuit samedi prochain au Stadium Lille Métropole, pour LOSC-Bordeaux (21h).