Aurélien Chedjou : "Proche du LOSC jusqu’à la fin de ma vie !"
Avec le numéro 22 floqué sur le maillot, il a fait honneur à la tunique lilloise pendant six saisons. Depuis l’été dernier, Aurélien Chedjou est parti écrire la suite de sa carrière du côté de Galatasaray. À travers un entretien en deux parties, le défenseur international camerounais s’est longuement confié à LOSC.fr. Dans un second temps, il évoque ses souvenirs lillois et ne manque pas de se projeter sur la prochaine Coupe du Monde.
Au fait, gardes-tu un œil sur les résultats du LOSC ?
Oh ! Quelle question ? Bien sûr ! Je serai proche de ce club jusqu’à la fin de ma vie. Je ne fais pas semblant, c’est simplement ce que je ressens. Quand le LOSC joue, j’envoie des SMS d’encouragements à mes anciens partenaires qui sont devenus mes amis. Je suis au courant de toute l’actualité et je discute souvent avec des supporters sur Twitter.
À ce propos, que penses-tu de la saison des Dogues ?
Eh bien, franchement je suis content car personne ne nous… (il se reprend en souriant) ne les attendait à ce niveau et à cette place. Beaucoup de changements sont intervenus, que ce soit chez les joueurs ou le coach. Je ne suis pas surpris de cette réussite avec une nouvelle génération. Le LOSC a toujours possédé un gros vivier et formé de bons jeunes. En ce moment, les résultats sont à la clé et je préfère cent fois vivre des saisons de ce genre.
En quoi l’Aurélien Chedjou qui est arrivé au LOSC en 2007 est-il différent de celui qui l’a quitté six ans plus tard ?
J’ai mûri. Je vais avoir 29 ans en juin, je ne vois donc plus le métier de la même manière. Je pense que je suis plus dans l’observation, moins "foufou" que par le passé, même si je garde ma joie de vivre au quotidien. Je mesure aujourd’hui la chance que j’avais d’être aussi proche de mes partenaires durant mes années lilloises. Aujourd’hui, mes relations de vestiaire sont beaucoup plus professionnelles.
« Je mesure aujourd’hui la chance que j’avais d’être aussi proche de mes partenaires durant mes années lilloises »
Là, comme ça, si tu ne devais conserver qu’une seule image de ton passage au LOSC, quelle serait-elle ?
Limiter mon histoire lilloise à un seul souvenir est impossible. J’ai vécu tellement de choses dans le Nord. Je repense surtout à la célébration de notre doublé en 2011. (il marque un temps de réflexion) Mon dernier match restera aussi un moment fort (LOSC-ASSE, 1-1, le 26/05/13). Aujourd’hui encore, quand je revois les photos de cette soirée, j’ai toujours la chair de poule. Ce soir-là, j’ai vraiment compris à quel point le public m’aimait. J’avais pourtant promis à mes partenaires que je ne pleurerais pas. Mais c’était trop fort.
Pour finir, comment conclure cette interview sans évoquer la Coupe du Monde que tu t’apprêtes à vivre cet été au Brésil ?
Ah ça, c’est un rêve d’enfant ! De très grands joueurs ont effectué d’immenses carrières sans ne jamais disputer un seul Mondial. Personnellement, je vais peut-être avoir la possibilité de participer à ma deuxième Coupe du Monde. C’est une chance. J’espère simplement faire mieux qu’en 2010 et que le Cameroun ira le plus loin possible dans cette grande fête du football.
D’autant que vous avez rendez-vous avec un groupe relevé emmené par le Brésil (les Lions Indomptables sont dans la poule A avec le Brésil, la Croatie et le Mexique).
Affronter le pays organisateur n’est jamais évident, alors je n’en parle même pas lorsqu’il s’agit des Brésiliens. Ce sera un match de fou, on va vraiment se frotter au gotha du foot mondial. Il sera question de répondre présent en tant qu’homme avant tout. Le Cameroun avait su venir à bout de l’Argentine (0-1) en 1990. Alors pourquoi ne pas imiter nos aînés ? Donnons-nous les moyens de créer l’exploit. De toute façon, on n’a rien à perdre sur ce match.
Merci à Aurélien Chedjou (@AurelienChedjou sur Twitter) pour sa disponibilité.
Si vous avez manqué la première partie de l'interview de l'ancien Dogue, retrouvez la par ici.