En ce qui concerne l’accessit pour la phase finale de la Champions League, les Dogues n’ont plus le choix : ils doivent absolument l’emporter à Moscou pour garder leurs chances de passer. C’est bien pour cela que Rudi Garcia a qualifié cet affrontement de vraie "demi-finale", sur un match sec, sans prolongations ni tirs au but. Dans un froid qui approche les -10° ressentis, les Dogues s’avancent donc sans peur ni pression, avec ce seul objectif : gagner pour s’offrir une "finale" face à Trabzonspor dans deux semaines.

Debuchy touche du bois, les Lillois s’emploient !

Sur le terrain synthétique givré russe, les équipes prennent place alors que le stade Loujniki sonne clairement creux. Tout de blanc vêtus, les Lillois attaquent le match par le bon bout, patients dans le jeu et présents dans les duels. Deux timides frappes non cadrées moscovites sont à signaler : celles d’Oliseh (10’) et Mamaev (12’). À l’inverse, les Nordistes mettent Gaboulov à contribution par Cole et Sow dans la même minute (15’), preuve qu’à la fin du premier quart d’heure, ils prennent l’ascendant. Que dire d’ailleurs du tir de Debuchy à bout portant qui heurte la barre et ressort ? Tout simplement que la réussite fuit pour le moment le Champion de France. La frayeur est par contre totale sur le corner de Dzagoev, repoussé sur la ligne par Gueye (28’). Cohérent dans son jeu, le LOSC domine maintenant clairement, construit, alterne passes longues et passes courtes pour tenter de déstabiliser l’hôte. Sow et Béria sont à un cheveu de conclure ! (39’) Juste avant la pause, le Sénégalais remet ça, servi par Cole Sa frappe s’envole complètement. Au bout de quarante-cinq minutes, les Dogues sentent qu’il y a un véritable coup à jouer.

La doublette Sow-Cole fait boire la tasse au CSKA

Bien en jambes en première période, les protégés de Rudi Garcia impriment un tempo similaire dès l’entame de la seconde mi-temps. Un mouvement entre Balmont et Sow dans l’axe force V. Berezutski à tromper son propre gardien ! (0-1, 49’) Ce n’est que justice pour un LOSC ultra-dominateur. Le constat est renforcé quand Sow oblige Gabulov à l’arrêt des deux poings, alors que Cole rôdait seul dans l’axe (61’). Malheureux sur ce coup, l’attaquant sénégalais ne baisse pas la tête : il profite du bon travail de son équipier anglais pour doubler la mise, à l’affût devant les cages, alors que le ballon était repoussé par le poteau droit. (0-2, 64’) Le break est fait ! Attention tout de même à la réaction d’orgueil des locaux, alors que le scénario ressemble étrangement à l’aller (le LOSC menait 2-0 avant de se faire rejoindre 2-2 par deux exploits de Doumbia). D’un shoot qui frise le montant droit de Landreau, Dzagoev vient rappeler que le match est loin d’être terminé (71’). Le virevoltant Hazard réplique et voit sa tentative repoussée (73’). Le dernier quart d’heure promet d’être chaud ! Il est en fait parfaitement maîtrisé par des Lillois survoltés, qui ont collectivement réalisé des merveilles. Gueye dédouble avec Hazard et échoue à deux pas des cages russes (84’). Puis plus rien, le LOSC s’imposant sans contestation à Moscou, malgré des conditions extrêmes. Rendez-vous le 7 décembre à Villeneuve d’Ascq pour la finale du groupe face à Trabzonspor !

Feuille de match : cinquième match la poule B en UEFA Champions League

(mardi 22 novembre, 18h)

CSKA Moscou-LOSC 0-2 (0-0)

Stade Loujniki, temps sec et glacial

Arbitre : Pavel Kralovec (CZE)

Buts : V. Berezutski (csc, 49’), Sow (64’) pour le LOSC

Avertissements : Nababkine (81’) pour le CSKA Moscou ; Rozehnal (53’), Debuchy (59’) pour le LOSC

CSKA Moscou

Gaboulov - Nababkine, A.Berezoutski, Ignachevitch (Schennikov, 75’), V.Berezoutski - Dzagoev, Aldonine, Mamaev, Cauna (Serderov, 87’), Oliseh - Vagner Love

Entraîneur : Leonid Slutski

LOSC

Landreau - Debuchy, Rozehnal, Chedjou, Béria - Mavuba, Balmont, L.Gueye - Cole (Payet, 87’), Hazard (De Melo, 90+1’), Sow (Jelen, 74’)

Entraîneur : Rudi Garcia