David Rozehnal : parole d’ancien Parisien

À 34 ans, David Rozehnal a connu deux clubs en Ligue 1 : le PSG (2005-2007) et le LOSC (depuis 2010). Qui d’autre que lui était le plus à même de planter le décor de cette demi-finale de Coupe de la Ligue ? Entretien.

David, bonjour. Tout d’abord, quelle analyse tires-tu de votre parcours en Coupe de la Ligue, cette saison ?

Cette compétition est plutôt courte. Elle offre l’avantage de pouvoir vite se projeter. En revanche, elle est difficile, puisqu’elle ne concerne que les clubs professionnels. On a donc une chance sur deux d’affronter une Ligue 1 à chaque tour. Il faut ensuite espérer jouer à domicile. Cela a été notre cas contre Bordeaux (1-1, 6 tab à 5) et Nantes (2-0), deux belles équipes. Aujourd’hui, nous sommes à 90 minutes (ou peut être plus) du Stade de France…

Ce match peut-il représenter un tournant de la saison ?

Je ne peux parler au nom de mes partenaires, mais pour moi oui. J’ai déjà vécu ce genre de situation avec le PSG, en 2006. En championnat, nous avions connu des hauts et des bas avant de remporter le Coupe de France. Même si cela n’a rien à voir, soulever une coupe change littéralement le visage de la saison. Et puis au-delà du trophée, ça permet aussi à l’équipe de retrouver de la fraîcheur, un nouveau mental. La confiance rejaillie partout.

À propos du PSG, justement. Tu es (presque) le seul joueur lillois à avoir évolué dans le club de la capitale (voir encadré). Quels souvenirs gardes-tu de tes deux années parisiennes (2005-2007) ?

C’était une grande aventure, ma première dans un championnat majeur après mon expérience à Bruges (2003-2005). Et puis je débarquais directement au PSG, l’un des meilleurs clubs en France. J’y ai croisé des footballeurs de grande qualité comme Mario Yepes, Pedro Pauleta, Bonaventure Kalou, Jerôme Rothen, Micka Landreau ou Sylvain Armand. Ce qui m’a marqué ? Le Parc des Princes, l’ambiance, les supporters. Et puis mon rôle dans l’équipe. Car j’ai beaucoup joué (93 matchs toutes compétitions confondues en deux saisons).

Gardes-tu encore quelques amis au sein du club francilien ?

Il ne restait plus qu’un seul joueur de mon époque (Clément Chantôme), mais il vient de partir (sourire). Même le staff technique est différent. Quand on va jouer à Paris, je suis toujours content de retrouver les intendants et les agents de sécurité, qui n’ont pas changé. Sinon, je croise toujours avec plaisir des garçons comme Sylvain Armand (Rennes) ou Jérémy Clément (Saint-Étienne) en Ligue 1. Plus récemment, j’ai revu Pedro Pauleta qui a donné le coup d’envoi de Bordeaux-LOSC (1-0, le 30/11/14).

« La finale LOSC-PSG en 2011 ? C’est probablement l’un des moments les plus forts que j’ai pu vivre ici »

 

Des finales au Stade de France, tu en as connu deux (2006 et 2011 en Coupe de France). Avec à chaque fois la victoire à la clé. On imagine que ces moments ont été particuliers pour toi.

Bien sûr. Le simple fait de s’entraîner au Stade de France est déjà extraordinaire à mes yeux. Le soir du match, de voir cette gigantesque enceinte pleine à craquer avec les deux virages aux couleurs des adversaires, c’est magnifique. La première fois, en 2006, l’affiche était PSG-OM (2-1). Autant dire que c’était très chaud. Cela reste aujourd’hui encore un super souvenir. En 2011, le choc PSG-LOSC (0-1) n’était pas mal non plus. C’est probablement l’un des moments les plus forts que j’ai pu vivre ici. Chaque finale est spéciale. L’atmosphère, l’ambiance… C’est unique, même si tu restes sur le banc.

Quelle image te vient spontanément en tête lorsque tu repenses au match aller (1-1), le 3 décembre dernier au Stade Pierre Mauroy ?

Mon but (il se reprend). Enfin mon quasi-but car il a finalement été attribué à Sirigu contre son camp (sourire). Ce soir-là, on avait réalisé une grosse perf’ en restant costauds et concentrés du début à la fin. Mais l’approche n’est pas la même pour un match de coupe. Cette fois, il n’y aura aucun calcul. Seule la qualification compte.

T’attends-tu à une grosse ambiance dans les tribunes ?

Oui, j’aime quand le stade est plein, quand on sent le public derrière son équipe. On a besoin de tout le monde pour réussir à accrocher la finale. On parle souvent de douzième homme, mais c’est une réalité. Cela pèse sur le match, ça nous donne des forces et nous aide à faire les efforts.

Merci David Rozehnal. Plus que jamais, #TousLOSCLe3Fevrier ! Les dernières places sont disponibles ici.


 

Sébastien Corchia, Parisien du Nord

Saviez-vous qu’outre David Rozehnal, un autre Dogue avait porté le maillot du Paris Saint-Germain. Licencié du club parisien en 2004-2005, Sébastien Corchia a évolué une saison sous le maillot rouge et bleu.

« C’était en U14, j’arrivais du club de Bondy. J’étais à Clairefontaine la semaine et j’évoluais avec le PSG le week-end.  Cela a duré une saison et ça reste un super souvenir, d’autant qu’on avait une très belle équipe, avec notamment Mamadou Sakho et Yacine Brahimi. Je crois même qu’on n’a pas perdu un seul match, cette année-là ! À l’époque, le cursus s’étalait encore sur trois ans à Clairefontaine. J’ai donc dû évoluer sous le maillot de l’INF la saison suivante. Puis j’ai signé au Mans juste derrière. »