Divock Origi : "Retenir l’état d’esprit pour préparer Paris"
La parole à René Girard, Jonathan Delaplace, Divock Origi et Benjamin Pavard.
Comment les Dogues ont-ils analysé un match qu’ils auraient pu gagner, mais qui aurait aussi pu tourner en leur défaveur ? Etat des lieux avec René Girard, Jonathan Delaplace, Divock Origi et Benjamin Pavard, lequel a également évoqué ses premiers pas chez les pros.
René Girard (Entraîneur du LOSC)
« Nous avons effectué une bonne première mi-temps, parvenant à ouvrir rapidement le score. Il aurait alors fallu tuer le match, car nous nous sommes retrouvés à la merci d'un retour nantais. Et c'est ce qui est arrivé. Je pense qu’on aurait pu gagner, mais sur l’ensemble, il n’y a pas à crier au scandale. »
« Ce soir, nous avions une équipe extrêmement jeune au coup d’envoi, avec notamment un novice dans l’axe de notre défense. Le petit Benjamin Pavard découvrait la Ligue 1. Il s’en est bien sorti dans un contexte compliqué. Ce n’est pas évident de se retrouver dans le feu, à l’extérieur, à seulement 18 ans. Quant à Rony Lopes, il effectuait son premier match plein depuis son retour. On savait qu’il piquerait du nez à l’heure de jeu. Adama Traoré a été très bon, il a proposé des choses excellentes. »
« Il n’y avait aucune volonté de ma part de préparer notre prochain rendez-vous face au PSG. On a simplement dû composer avec pas mal d’absents. Kjaer et Béria étaient blessés, Basa suspendu. Le seul joueur que j’ai voulu préserver, c’est Florent Balmont en vue des prochaines échéances. »
Divock Origi (Attaquant du LOSC)
« Nous avons fait le maximum, mais ça n’a pas été suffisant pour l’emporter. La fin de match fut un peu débridée, avec pas mal de contres. On aurait dû se montrer plus efficaces dans nos occasions. Nantes est parvenu à égaliser sur un coup de pied arrêté. C’est dommage, car on a mis beaucoup d’envie dans cette partie. On voulait vraiment gagner. Les intentions étaient là. Je crois qu’on doit surtout retenir l’état d’esprit pour préparer au mieux la réception du PSG. Personnellement, j’ai retrouvé un peu le rythme et de temps de jeu après ma blessure. J’ai essayé d’apporter ce que je pouvais, de la percussion. Ce n’est jamais facile d’entrer dans ce genre de rencontre. »
« On a vraiment à cœur d’aller au Stade de France. Ce serait un moment fort de la saison, pour le club comme pour nous, les joueurs. Ce LOSC-PSG est une petite finale avant l’heure. Je crois qu’on peut faire quelque chose. Si on donne tout, ça peut passer. Une chose est sûre, ce sera chaud en tribune. On aura besoin de tous nos supporters. C’est toujours bien de les avoir à fond derrière nous pour ce genre de rendez-vous. Ils sont importants. Mardi, ils représenteront vraiment le douzième homme. »
Jonathan Delaplace (Milieu de terrain du LOSC)
« Nous avons réalisé une très bonne entame, avec une ouverture du score à la clé. Globalement, notre première mi-temps fut bonne. On était bien en place, nous avons pressé haut, récupérant beaucoup de ballons et mettant en danger l’adversaire en contre-attaque. Après la pause, on a un peu trop reculé, on a souffert physiquement. Malheureusement, nous avons encore encaissé un but sur coup de pied arrêté. C’est ça qui nous a fait défaut ce soir. On prend un point, c’est quand même positif. D’autant qu’il était important de casser cette mauvaise spirale. »
« Mon but ? Il me semble que le ballon est dévié, il m’arrive dessus, dos au but. Au départ, je ne sais pas si je suis hors-jeu ou non. Alors je décide de quand même jouer le coup à fond. Je me retourne et prends ma chance. Je suis heureux d’avoir marqué. J’ai immédiatement dédié mon but à mon fils, à mon "petit loulou". C’est une chose que je voulais faire depuis longtemps. »
Premier match... Et première interview pour @BenjaminPavard #FCNLOSC pic.twitter.com/xlO31G2rom
— LOSC (@losclive) 31 Janvier 2015
Benjamin Pavard (Défenseur du LOSC)
« En première mi-temps, il est vrai qu’on aurait mérité beaucoup mieux, mais on a ensuite concédé plus d’occasions en deuxième période. Pour moi, le nul est mérité sur l’ensemble du match. Je revois encore la frappe de Kevin (Koubemba). Le gardien n’a pas bougé. De derrière, j’étais persuadé qu’elle allait rentrer. Mais non. C’est le football, il faut l’accepter. »
« Personnellement, ça s’est plutôt bien passé. Au début, c’était un peu difficile, car tout va beaucoup plus vite qu’en U19 ou qu’en CFA. Les duels sont plus compacts, les contacts sont plus durs. Vu du terrain, le jeu est quand même plus impressionnant qu’à la télé ou depuis les tribunes. Il y a beaucoup de rythme, on n’a pas le temps de se reposer. David (Rozehnal) m’a beaucoup parlé, il m’a rassuré dès le début du match en me disant des choses comme : « ça vient », « seul »… Je me suis rapidement bien senti. C’est un joueur d’expérience. Ses conseils sont précieux. »
« Si j’en garderai un bon souvenir ? C’est carrément un rêve d’enfant qui s’est réalisé ! Le tout dans un super stade, avec un beau public. J’espère vraiment que d’autres opportunités de m’exprimer me seront offertes à l’avenir. J’ai appris ma titularisation à midi, le coach est venu me l’annoncer. Il m’a simplement dit que j’allais débuter, que je ne devais pas stresser et jouer comme je savais le faire. Après le match, j’ai reçu beaucoup de messages. J’en ai vu une quarantaine en attente sur mon téléphone. J’ai quand même pris des photos avant le match (sourire). C’est comme au Stade Pierre Mauroy, c’est exceptionnel de vivre ça ! »