Dogue d’hier, Philippe Périlleux se souvient
S’il a évolué au LOSC durant huit saisons (de 1984 à 1991 puis 1995-1996), Philippe Périlleux n’avait, jusque ici, jamais eu l’opportunité de revenir sur les terres nordistes qui l’ont vu embrasser la carrière de footballeur. C’est désormais chose faite suite à sa participation à la dernière Assemblée Générale des Anciens Dogues, fin décembre. L’occasion de retracer ses années passées chez les Dogues.
Philippe, bonjour. Après avoir été formé, puis révélé à Valenciennes, vous êtes arrivé au LOSC en 1984. Comment se sont déroulées vos années lilloises ?
Le LOSC m’a énormément apporté. Je ne garde que de bons souvenirs de ces saisons vécues au sein de la maison losciste. J’y ai découvert la première division lorsque je suis arrivé en 1984. On jouait alors à Grimonprez-Jooris. Les conditions de travail étaient différentes de celles d’aujourd’hui, c’est certain, mais le groupe était jeune et possédait une bonne mentalité. On était tous très solidaires.
Quel est votre meilleur souvenir au LOSC ?
Sans hésitation, l’année 1989, avec Jacques Santini comme entraîneur. Sous ses ordres, on a réalisé une belle saison. Au niveau personnel, c’est sans doute l’une des plus aboutie de ma carrière. D’abord, je ne me suis pas blessé et j’ai terminé meilleur buteur du club, avec Abedi Pelé (9 buts). Tout cela m’a d’ailleurs ouvert les portes de l’Équipe de France A’.
En 1991, vous faites vos valises direction Montpellier, mais vous finissez par revenir au LOSC en 1995 pour une saison. Le Nord vous manquait trop ?
J’avais passé quatre ans à Montpellier (91-94). Le dernier exercice avec le coach Mézy ne s’était pas très bien passé, j’avais eu quelques soucis physiques. L’entraîneur ne comptait plus sur moi. J’ai alors eu l’opportunité de repartir à Lille. Au final, je me suis vite rendu compte que revenir dans un club était assez compliqué. On laisse une certaine image au moment de notre départ et lorsqu’on revient, les supporters gardent ce souvenir-là. Le plus difficile est donc de refaire les mêmes efforts pour ne pas les décevoir. Le LOSC est le club où j’ai passé le plus de temps. J’ai pris un réel plaisir à terminer ma carrière pro au LOSC. La boucle était bouclée.
Vous avez disputé 357 rencontres de Division 1, que retiendrez-vous de ces années passées au haut niveau ?
Lorsqu’on en fait le bilan, on se rend compte que j’ai réalisé une carrière honnête. Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent se vanter d’avoir disputé autant de matchs en Ligue 1. J’ai eu ce privilège de pouvoir durer et j’en suis ravi.
Comment s’est déroulée votre reconversion ?
Quand j’ai stoppé ma carrière en 1997, je suis retourné à Montpellier où j’ai eu la chance d’entrer au centre de formation du MHSC. J’ai passé 10 années à entraîner les jeunes de 13 à 15 ans. Lorsqu’on est éducateur, on a envie de partager notre expérience. Et puis c’est intéressant d’observer la progression de jeunes joueurs qu’on côtoyés chez les jeunes, comme Rémy Cabella, par exemple. Je songe d’ailleurs sérieusement à me replonger dans cette voie.
Vous venez de découvrir le Domaine de Luchin, à l’occasion de cette Assemblée Générale des Anciens Dogues. .Quel est votre sentiment sur le centre de vie des Dogues ?
C’est magnifique ! Jusque-là je n’avais vu que des images. J’ai d’abord découvert le centre d’entraînement, c’est un outil de travail énorme. Tout est fait pour que l’on puisse tirer un maximum des joueurs, qu’ils soient professionnels ou au sein de la formation. J’ai aussi visité le Stade Pierre Mauroy lors de LOSC-FC Lorient (12/12/15, 3-0). Cette enceinte est grandiose.
Merci à Philippe Périlleux pour sa disponibilité.
PHILIPPE PÉRILLEUX
Né le 16 Septembre 1963 à Origny-Sainte-Benoîte (02)
Milieu
Clubs successifs : Valenciennes (Division 2, 1982-1984), LOSC (1984-1991 puis 1995-1996), Montpellier (1991-1995)