Eden Hazard : "Je me plaisais vraiment ici"
Invité surprise de LOSC-Monaco (2-0), Eden Hazard a fait grimper l’applaudimètre d’un cran avant le coup d’envoi. De son LOSC à sa vie londonienne, en passant par le Ballon d’Or ou la Coupe du Monde, le prodige de Chelsea a profité de sa venue dans le Nord pour se confier.
Dimanche, en ouverture de cette soirée haute en émotions, les 43 880 spectateurs de l’arène villeneuvoise ont frissonné quand, à la surprise générale, Eden Hazard est apparu sur la pelouse. Écharpe du LOSC autour du coup et yeux brillants de fierté, la pépite belge façonnée chez les Dogues a botté le coup d’envoi fictif accompagné d’une puissante ovation à donner la chair de poule. Il ne pouvait pas quitter son fief sans laisser quelques mots à LOSC.fr, mais aussi à LOSC TV…
Eden, bonjour. C’est un réel plaisir de te retrouver parmi nous…
Moi aussi. Je suis très content de revoir tout le monde, mes ex-équipiers, les supporters… J’ai profité d’une plage disponible dans mon emploi du temps pour venir. Ça fait un moment que je n’étais pas passé au Stade Pierre Mauroy puisque ma dernière visite date de l’an dernier lors du premier match face à Nancy (1-1, le 17/08/12).
Avais-tu prévenu tes anciens partenaires de ta venue ?
Oui, j’en avais parlé à Rio (Mavuba). Cette fois, j’avais même l’autorisation du capitaine (éclat de rire). LOSC-AS Monaco, c’est une belle affiche alors je n’ai pas hésité à venir supporter les copains. Et puis Lille n’est pas si loin de Londres. J’ai donc pris le premier train et me voila !
Que ressens-tu au moment de retrouver cette région qui t’es si chère ?
C’est toujours un vrai bonheur de revenir. Le pays, la ville, le club, les gens qui l’entourent me manquent. Même si je suis très heureux en Angleterre, je dois avouer que je me plaisais vraiment à Lille et au LOSC. On avait une superbe équipe avec laquelle j’ai vécu de grands moments.
À ce propos, gardes-tu toujours un œil sur les résultats des Dogues ?
Bien sûr, j’essaye de regarder leurs matchs le plus souvent possibles. J’avoue qu’il m’arrive de rater quelques minutes de temps en temps car j’ai également une vie de famille. Mais si je peux me poser devant un match du LOSC, je n’hésite pas.
En tant que premier supporter lillois, que penses-tu du début de saison de ton équipe de cœur ?
Comme l’ensemble du public, je ne m’attendais pas à un tel départ en championnat. Réussir à se loger sur le podium alors qu’on démarre un cycle avec un nouvel entraîneur, c’est fort. Chacun s’est vite adapté et la dynamique s’est enclenchée. Pour moi, le LOSC possède toutes les qualités nécessaires pour rivaliser avec les meilleures équipes du championnat. Je place quand même le PSG un cran au dessus. Mais derrière, tout est possible.
« Ça m’a fait chaud au cœur car je ne m’attendais pas à ça. J’espérais avoir quelques applaudissements, mais pas autant de bruit. »
Et de ton côté, comment se déroule ta deuxième saison en Premier League ?
Pas mal, nous sommes dans la lignée de ce qui a été fait l’année dernière (Il a notamment remporté l’Europa League). On a réalisé un bon début de saison (Chelsea est actuellement deuxième, à cinq points du leader, Arsenal), même si nous restons malheureusement sur une défaite (contre Newcastle, 2-0). En Champions League, on est parvenu à redresser la barre (victoires contre le Steaua Bucarest, 0-4 et Schalke 04, 0-3) après s’être incliné d’entrée (face au FC Bâle, 1-2). Je suis plutôt satisfait, le coach (José Mourinho) m’offre du temps de jeu et j’arrive à marquer (9 matchs, 3 buts en championnat). Mais je peux mieux faire.
Ça n’aura échappé à personne, les Diables Rouges seront au Brésil cet été. Comment as-tu vécu cet épisode ?
Avec un immense plaisir, forcément. C’était un rêve depuis tout petit de participer un jour à une Coupe du Monde. Et puis cela faisait longtemps que la Belgique attendait cette qualification. Notre génération est très prometteuse, bien que nous soyons peut-être encore jeunes et peu expérimentés sur la scène mondiale. On ira là-bas pour donner notre maximum, mais je pense qu’on sera encore plus costauds dans deux ans, pour l’Euro 2016 en France.
L’autre événement dans lequel tu fais l’actualité, c’est le Ballon d’Or…
(il coupe) Là encore, cela a toujours représenté un rêve plus qu’un objectif. Je sais que le chemin est encore long pour espérer rafler un jour cette distinction. Certains joueurs sont au dessus de moi… même s’ils ne sont pas nombreux (rires). Plus sérieusement, le fait de figurer aujourd’hui parmi les 23 finalistes à seulement 22 ans représente déjà quelque chose de magnifique. À moi de travailler encore et encore pour hausser mon niveau de jeu. Peut-être qu’un jour ça passera. Qui sait, sur un malentendu (il éclate de rire).
Avant de se quitter, on aimerait savoir ce que cela procure de recevoir une standing ovation comme celle offerte par le public lillois.
Je pense qu’on a pu lire dans mes yeux le bonheur que j’ai ressenti au moment où le public s’est levé. Ça m’a fait chaud au cœur car je ne m’attendais pas à ça. J’espérais avoir quelques applaudissements, mais pas autant de bruit. Je dois l’avouer, j’avais plus de pression au moment d’entrer sur le terrain pour ce coup d’envoi fictif qu’avant de jouer un match (il sourit). En plus, la victoire du LOSC était au bout. Ce fut vraiment une belle soirée. Merci à tous les supporters !
Merci à toi Eden et bonne saison avec les Blues !