En route vers la "finale" avec David Rozehnal
Avant la "finale" du groupe H face aux Loups du VfL Wolfsburg, David Rozehnal se confie à LOSC.fr.
Des matchs décisifs, il en a disputé un paquet au cours de sa longue carrière. Cela tombe bien, voilà un match européen couperet qui se présente pour David Rozehnal et les dogues, face au VfL Wolfsburg. Le défenseur tchèque, qui connaît bien la Bundesliga pour y avoir évolué pendant une saison, n'a qu'une envie : que le LOSC franchisse l'obstacle allemand avec succès. Entretien.
David, bonjour. Après le déplacement à Everton (3-0), t’imaginais-tu un mois plus tard disputer un match qualificatif pour la phase finale de l’UEFA Europa League ?
À vrai dire, ce n’était effectivement pas gagné d’avance. Wolfsburg et Everton partaient favoris dans cette poule H et beaucoup nous voyaient finir troisièmes. Mais on ne s’est jamais avoué vaincus. Du coup, on reste en mesure de nous qualifier et, mieux encore, on a notre destin entre nos mains. Ce sera un match couperet où seule la victoire compte. On va tout faire pour atteindre les 1/16es de finale. Et le fait que la rencontre ait lieu à domicile représente un plus indéniable, puisqu’on profitera du soutien de nos supporters.
« Une chose est certaine, la motivation sera à son paroxysme. »
Comment réussir à l’emporter face à ces Loups que vous avez déjà affrontés en octobre en Allemagne (1-1) ?
En nous appuyant justement sur cette expérience. Chez eux, nous sommes sortis du match avec un double sentiment : celui de s’estimer heureux de décrocher le nul et, dans le même temps, regretter de ne pas avoir remporté la rencontre avec un peu plus de réalisme. Alors cette fois, à nous de leur laisser moins d’espaces et de rester concentrés à chaque instant. Une chose est certaine, la motivation sera à son paroxysme. N’oublions pas que nous affrontons le deuxième de Bundesliga !
Personnellement, tu bénéficies d’un temps de jeu conséquent cette saison (14 matchs). Quel est ton sentiment ?
Tout simplement que j’aspire à en avoir encore davantage. Selon moi, un joueur qui se contente de peu devrait rester chez lui à regarder des films (sourire). C’est loin d’être mon cas, surtout que je continue à prendre beaucoup de plaisir. Maintenant, il y a de la concurrence à mon poste avec Marko (Basa) et Simon (Kjaer). Ce sont non seulement deux défenseurs de très haut niveau, mais également deux bonnes personnes. À moi de persévérer et de profiter de chaque opportunité qui se présente.
À propos de statistiques, les 150 matchs en Ligue 1 approchent à grands pas te concernant. Qu’est-ce que cela t’évoque ?
(il marque un temps d’arrêt, puis sourit) Ce n’est pas mal ! Plus sérieusement, j’étais déjà très heureux de vivre mon 100e match ici, il y a quelques années (saison 2011-2012). Aujourd’hui, si je peux atteindre les 150 rencontres de Ligue 1, ce que j’espère sincèrement, ce serait vraiment symbolique. Ça restera à jamais un chiffre que je regarderai avec fierté lorsque j’aurai terminé ma carrière.
Tu vis ta 5e saison au LOSC, plus qu’avec n’importe quel autre club. Est-ce un signe fort ?
Oui, cela compte évidemment beaucoup pour moi. Dans ma carrière footballistique, je n’ai jamais passé autant de temps qu’à Lille. Ce n’est pas vraiment une surprise tant je m’y sens bien, que ce soit physiquement ou mentalement. Ma famille est aussi très heureuse dans la région. J’aime le club, ses salariés, ses installations et ses supporters. Suis-je un vrai Nordiste ? Quand on entend mon accent, on ne peut pas me considérer comme tel (large sourire).
L'info en plus
La Bundesliga n'a pas de secret pour lui
Vous ne le savez peut-être pas, mais avant de signer au LOSC en 2010, David Rozehnal évoluait en première division allemande, et plus exactement au Hambourg SV (39 matchs en 2009-2010). Le géant tchèque garde un excellent souvenir de son passage outre-Rhin : “Les stades étaient toujours archi pleins, avec beaucoup d’ambiance. Le championnat était assez homogène. Tout le monde pouvait créer la surprise. La mentalité des joueurs ? Travailleurs et respectueux, vraiment irréprochables.”