Flo Balmont, une revanche sur l’Histoire

PAR MAXIME POUSSET

Inutile de retourner dans tous les sens la feuille de match du mythique #PSGLOSC du 14 mai 2011, Flo Balmont n’y a pas vu son nom couché dessus. Et pour cause : blessé, le numéro 4 avait été contraint d’assister au coup-franc victorieux d’Obraniak depuis la tribune. Cinq ans après, une autre chance de participer à une finale se présente. Et cette fois, Flo veut être de l’aventure, comme pour boucler la boucle au Stade de France.

Flo, bonjour. Si je te dis que la Coupe de France 2011 ne figure pas à ton palmarès…

Parce que je n’ai pas joué la finale ? (il s’emporte) Non, mais je ne comprendrais jamais cette règle absurde. En 2011, je n’ai pas manqué un seul match de Coupe de France, mis à part la finale. Rien que pour ça, je n’aurais pas le droit d’avoir le titre ? Pourtant, j’ai moi aussi reçu le trophée et une médaille, le soir du sacre. Je m’étais renseigné et il me semble que ce règlement a changé (on confirme, Flo est bien crédité du titre, sur sa fiche officielle LFP)



Revenons sur ce qui t’a empêché de disputer cette finale face au PSG. Tu te souviens pourquoi ?

Oui, car je m’étais blessé en demi-finale à Nice (0-2, le 19/04/11) et j’avais repris la compétition une vingtaine de jours plus tard à Nancy (0-1, le 07/05). On jouait un match important dans l’optique du titre, trois jours après à Saint-Étienne (1-2, le 10/05). Je n’aurais pas dû y participer, car je me suis reblessé et j’ai manqué la finale qui avait lieu le week-end suivant. Ce fut une grosse déception.



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Tu as donc suivi cet événement depuis les tribunes. Comment l’as-tu vécu ?

(il coupe) Difficilement, très difficilement même. Pendant le match, tu n’as qu’une seule envie, c’est d’être sur le terrain avec les autres. Après, j’avoue avoir vite oublié quand il a été question de faire la fête (large sourire). J’ai savouré ce succès comme tous les autres joueurs. Cette victoire était aussi la mienne.



160414Balmont02.jpgAujourd’hui, l’histoire te donne une deuxième chance. Même enjeu et même adversaire…

Oui, mais pas le même PSG… bien qu’en 2011, il y avait déjà une sacrée équipe parisienne en face. Cette fois, on aura à faire à une écurie très très difficile à manœuvrer. Mais bon, sur un match, tout est possible. Alors pourquoi pas ?



Que faudra-t-il faire pour bousculer ce PSG ultra-favori ?

Il est déjà question de se montrer irréprochable dans toutes les lignes. Niveau intensité, on sera dans l’obligation de se montrer supérieurs à eux. Il faudra aussi élever notre niveau technique et tactique. Sinon, ça ne passera pas. Mais nous en sommes capables. Ayons comme objectif de sortir le match parfait.



Et pour ça, on pourra s’appuyer sur le bon 0-0 obtenu au Parc des Princes (le 13/02/16)…

Oui bien sûr, même s’il ne faut pas comparer un match de coupe et de championnat. Je pense malgré tout qu’il est important de ne pas avoir encaissé de but à Paris. Car ces dernières années, le PSG avait toujours marqué face au LOSC. Cela confirme qu’on dispose d’une vraie solidité cette saison. Maintenant, le plus difficile sera aussi de marquer. Et pour ça, on devra se créer des occasions…Ce qui n’a pas vraiment été le cas ce jour-là. À nous de mettre l’intensité nécessaire.

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Les gens ne le savent peut-être pas, mais tu as déjà disputé une finale de Coupe de la Ligue. Tu nous racontes ?

Effectivement, c’était en 2006 avec Nice, contre Nancy et j’en garde un mauvais souvenir… Nous avions perdu 2-1. C’était difficile car ce soir-là, on nous annonçait favoris, même si plusieurs d’entre nous disputions notre toute première finale au Stade de France. Je pense que nous nous sommes mis trop de pression avant le match. Si bien qu’on a totalement raté notre première mi-temps. Et ça, en finale, ça ne pardonne pas.



Dix ans après, te revoilà donc au Stade de France…

160414Balmont01.jpgIl faudra savourer, apprécier, car ce sont vraiment de bons moments. Une finale à Saint-Denis, on n’en joue pas tous les jours. Peu de joueurs ont d’ailleurs déjà eu ce privilège, même parmi ceux ayant réalisé une grande carrière en Ligue 1. Pour ma part, ça sera peut-être la dernière…



Auras-tu des mots particuliers envers tes partenaires avant le coup d’envoi ?

Certainement, oui. Avec Rio et d’autres joueurs ayant déjà connu ce type d’émotion, on prendra sûrement la parole à part. On espère tous revivre l’émotion de 2011, ce serait vraiment beau, surtout que cette fois, on ne part pas favoris. Ne nous mettons pas de pression, savourons et essayons de sortir le match qu’il faut.



Merci Flo pour ta disponibilité. On est tous derrière vous ! #WeAreLOSC



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