J-1: Parole de coach, Rudi Garcia
A événement exceptionnel, dispositif exceptionnel. Avant de plonger dans la finale de la Coupe de France, LOSC.fr se mobilise et vous accompagne jusqu’à ce rendez-vous du 14 mai. Chaque jour, un invité plante un peu plus le décor de ce match historique. Aujourd’hui, retrouvez l’interview de Rudi Garcia, premier entraîneur à emmener le LOSC en finale depuis 56 ans.
Rudi, bonjour. Que ressent-on à l’idée d’être le premier coach losciste depuis 1955 à mener le club vers la finale de la Coupe de France ?
Même si je ne me suis pas vraiment posé la question et que je n’ai pas approché la finale en ces termes-là, je ressens bien évidemment une grande fierté. On sait qu’on a l’occasion de vivre un moment historique. Le gros avantage dans l’approche de ce match, c’est qu’en l’emportant à Saint-Etienne mardi soir (1-2), on a assuré notre qualification directe pour la Champions League. On a maintenant pour ambition de remporter la finale et comme nouvel objectif, de finir champion. Malgré cette fin de saison excitante, palpitante, on reste très humble et on ne s’enflamme pas car pour le moment, nous n’avons rien gagné du tout. Croquons simplement dans ces deux opportunités à pleines dents !
C’est aussi une première pour vous. Vos impressions ?
Là aussi, je n’y ai pas spécialement pensé. C’est plutôt en feuilletant les journaux et en revoyant notamment l’épopée avec Dijon que je me rends compte de l’ampleur de l’événement. J’ai vécu une demi-finale en tant que joueur au LOSC et une autre en tant qu’entraîneur avec le DFCO. Mais là où je veux insister, c’est que je suis surtout content de le vivre avec ce groupe-là. Vu comment ça se passe depuis deux ans et demi, j’ai très envie de décrocher un trophée avec cette équipe. C’est une motivation supplémentaire personnelle. Qu’on puisse se rappeler dans 50 ans qu’on y était…
Qu’est-ce qui fait le prestige de cette compétition ?
Déjà, par le fait que la « Vieille Dame » ait quelques années. On connait la Coupe de France depuis tout petit quand on aime le football. Ensuite, il y a ce parfum particulier puisqu’elle met en lice énormément d’équipes au départ, notamment les amateurs. Et je sais de quoi je parle pour avoir eu la possibilité de la jouer avec Corbeil-Essonnes et Dijon. Mais ce qui est magique avec la Coupe, c’est que, quel que soit le statut du joueur, elle fait rêver tout le monde.
Entre les différences échéances - toutes aussi importantes - en championnat, arrivez-vous quand même à savourer ces moments d’exception ?
Oui et non. Mardi soir à Saint-Etienne, on a vécu une belle émotion, ne serait-ce qu’avec l’hommage de Geoffroy-Guichard, que ce soit pour Eden (Hazard) ou notre équipe. D’ailleurs, je tiens à exprimer mon respect total pour ce fabuleux public qui aime le beau jeu. On a apprécié ce moment-là. Mais comme la finale vient très vite derrière, il a fallu rapidement se concentrer sur sa préparation. Malgré tout, avec la suite de la 35e journée de championnat mercredi soir, qui nous a offert un accès direct pour la Champions League, j’avoue que j’ai apprécié.
Quelle qu’en soit l’issue, cette saison constituera l’un des moments forts de l’histoire du LOSC, mais aussi de votre carrière. Votre avis ?
Pour le moment, tout va bien. On va travailler encore plus dur pour arriver à nos fins, c’est-à-dire gagner quelque chose. Il y avait cette envie de faire mieux que les années précédentes et c’est chose faite avec cette qualification pour la C1. On va vivre cette prestigieuse compétition l’année prochaine. Pour le moment, j’avoue que j’ai encore du mal à réaliser… Mais le fameux hymne de la Champions League résonne déjà dans nos têtes (il sourit). Après, même si c’est quelque chose d’assez fort, on a vite balayé ce moment furtif, certes agréable, pour nous plonger dans cette fin de saison où on aura peut-être encore de plus beaux moments vivre. Et ce, dès samedi je l’espère…