Jonathan Delaplace : "Rebondir dimanche par une grosse prestation"

L’élimination en Coupe de France à peine digérée, il est déjà question de (re)basculer vers le championnat. Ce dimanche (coup d’envoi à 17h), c’est face à Guingamp que les Dogues tenteront de rebondir. L’occasion pour Jonathan Delaplace de se confier sur ses ressentis collectifs et individuels.

Jonathan, bonjour. On imagine que la déception est grande dans le camp lillois après cette défaite en quart de finale de la Coupe de France face à Rennes (2-0).

Oui, car on avait vraiment à cœur de franchir ce tour. Encore aurait-il fallu être à la hauteur de l’événement, ce qui n’a pas été le cas. On était pourtant bien rentrés dans le match, avec la possession du ballon et on encaisse finalement un but sur la première incursion des Rennais. Ça nous a fait mal, puisque nous ne sommes jamais parvenus à refaire notre retard. On a dû attendre le dernier quart d’heure pour se montrer vraiment dangereux. Malheureusement, sans réussir à convertir nos occasions. Reconcentrons-nous désormais sur la suite du championnat. Il faut rebondir dimanche par une grosse prestation.

En parlant de votre prochain adversaire, l’En Avant Guingamp, justement. Le match risque-t-il de ressembler à celui de Reims (1-2), Rennes (1-1) ou Nantes (0-0) ?

Je vais paraître banal, mais si j’ai sans conteste appris quelque chose en Ligue 1, c’est que tous les matchs sont difficiles. Il n’y pas de petites équipes. À partir de ce constat, on sait ce qu’on doit produire face aux Guingampais. Il s’agira d’afficher une certaine maîtrise technique collective, de la solidarité, de la patience et de la sérénité défensive. Construisons notre match et essayons d’être efficaces. Si on parvient à marquer rapidement, ça pourrait ouvrir plus d’espaces et ça nous faciliterait la tâche pour l’emporter.

À huit journées de la fin de cet exercice 2013-2014, comment juges-tu la tendance lilloise actuelle ?

C’est vrai que nous avons vécu un début d’année 2014 un peu compliqué. On a vu notre avance fondre au classement, après une première phase exceptionnelle. En revanche, ce qui est très positif et encourageant, c’est d’avoir su réagir. Au final, nous occupons toujours cette troisième place depuis le mois d’octobre. Positivons un maximum, il n’y a que comme ça que nous pourrons réussir à bien conclure la saison.

À titre personnel, quel est ton avis sur ton évolution au sein du groupe lillois ?

En signant  au LOSC, je m’étais fixé les objectifs les plus élevés possibles, comme tout compétiteur. Maintenant, je savais que la tâche s’annonçait difficile, car le groupe était déjà de qualité, composé de joueurs qui se connaissaient parfaitement. J’ai essayé malgré tout de me faire une place, progressivement. Et cela paye puisque ces dernières semaines, j’ai obtenu plus de temps de jeu. Je pense surtout avoir progressé…

À quel niveau justement ?

Je dirais que c’est surtout mentalement que tout a changé. Techniquement ou physiquement, je disposais d’un certain acquis. Par contre, j’ai découvert l’exigence de devoir se donner à 100% tous les jours. Voilà pourquoi à 28 ans, j’apprécie d’autant plus d’en être arrivé là.

Au sein du vestiaire, on te sent proche des cadres. Tu confirmes ?

Oui, cela doit être dû à mon âge. Que ce soit Flo Balmont, Franck Béria ou Rio Mavuba, ce sont des personnes qui m’apportent énormément, par leur bonne humeur ou leur expérience. Ils parviennent à aborder les matchs de la meilleure des manières, ils ont l’habitude de vivre en groupe depuis des années et ont su se forger un caractère à travers des moments forts, comme le doublé en 2011.

L’été dernier, tu découvrais le LOSC au cours du stage à Pornic. T’imaginais-tu lutter pour l’Europe neuf mois plus tard ?

Non, j’avais du mal à me projeter. À cette époque, je pensais plutôt à tout faire pour m’intégrer au mieux et jouer. Et comme l’équipe a été performante d’entrée, cela a permis à tout le monde de suivre et de pouvoir s’épanouir derrière ces résultats.

À Ajaccio (2-3), tu as pu délivrer ta première passe décisive…

(il coupe) Oui, même si je reste assez mitigé sur ma prestation d’ensemble. Heureusement que j’ai su réaliser ce geste pour Salomon… C’est vrai que je suis perfectionniste et ce jour-là, je n’avais pas vraiment de bonnes sensations physiques. On a beau dire, il n’y a que la compétition qui permet d’être dans le rythme. J’aimerais me montrer encore bien meilleur et pouvoir améliorer mes statistiques. À moi de savoir tirer mon épingle du jeu au bon moment.

Merci à Jonathan Delaplace. N’hésitez pas à encourager le numéro 6 lillois et ses partenaires sur Twitter (@losclive) via le hashtag #WeAreLOSC. LOSC-En Avant Guingamp (#LOSCEAG), c’est ce dimanche (17h) au Stade Pierre Mauroy. Pour acheter vos places, c’est par ici.