L’abécédaire de René Girard (G à L)
À toute fin de saison, son bilan ! Cette fois, on a demandé à René Girard, le coach des Dogues, de revenir sur l’exercice 2013-2014 sous la forme d’un abécédaire. Comment perçoit-il la saison à travers les 26 lettres de l’alphabet ? Découvrez-le en quatre temps, tous les mercredis. C’est parti pour les lettres qui vont de G à L.
G comme "Gros"
On a effectivement amassé de nombreux points face aux "grosses" écuries du championnat. Ces performances ont montré notre capacité à pouvoir élever notre niveau de jeu. Que ce soit contre le PSG (2-2), Monaco (2-0, 1-1), Marseille (1-0, 0-0) ou Bordeaux (2-1) par exemple, les résultats ont été satisfaisants. Ils prouvent aussi qu’il y avait un bel esprit collectif, de l’envie et de la détermination. Je ne crois pas que cela soit dû au hasard, car il existe beaucoup de qualité et d’intelligence dans ce groupe. Il ne suffit pas de courir vite et de frapper fort, il y a eu beaucoup de réflexion sur le plan tactique. »
H comme Hiver
« Les mois de janvier et février ont été un peu délicats. Nous avons eu du mal à nous mettre dans le même tempo que celui tenu avant la trêve. N’oublions pas que plusieurs joueurs ont connu des blessures. Cela a perturbé l’équipe. À un moment, sur mes quatre défenseurs, j’ai dû procéder à trois changements ! Ces remplacements ont toutefois permis à de jeunes joueurs de prendre du temps de jeu. On a alors gagné en fraîcheur et en jeunesse, mais perdu en maîtrise et en expérience. »
I comme Infirmerie
« On est plutôt habitués à traiter des blessures de l’ordre des entorses, des problèmes de genou ou encore des claquages… Le problème à la clavicule de Franck (Béria) était inhabituel. Nous avons été privés de lui pendant presque trois mois. Derrière, Rio (Mavuba) a été touché à la cuisse. Marko (Basa) a lui aussi manqué plusieurs matchs. Il nous a fallu jongler avec tous ces pépins physiques. Et très honnêtement, je trouve qu’on s’en est plutôt bien sorti. »
J comme Jeu
« Nous sommes des compétiteurs avec l’ambition de gagner des matchs. Notre jeu a souvent été critiqué. J’aurais accepté plus facilement qu’on attaque le fait que nous ayons remporté nos rencontres sur des résultats assez étriqués, plutôt que de dire que la qualité de notre football n’était pas bonne. C’est quelque peu irrespectueux, selon moi. »
K comme Kalou
« Salomon, c’est le niveau international. Il n’adopte peut-être pas toujours un jeu très académique, on aime ou on n’aime pas, mais ce qui compte, une fois de plus, c’est l’efficacité. Il a marqué 30 buts sur deux saisons, il s’est battu jusqu’au bout, même avec la Coupe du Monde en ligne de mire. Quand on est coach, on a beaucoup de plaisir à travailler avec ces garçons-là, qui s’investissent pleinement pour le collectif. »
L comme Lorient
« Comment mieux finir la saison ? Le contexte était compliqué : un terrain synthétique, les adieux de Christian Gourcuff, une équipe qui allait baser sa motivation sur l’envie de battre un club mieux classé… D’autant qu’on sortait d’une défaite face au PSG (1-3) et qu’on nous parlait beaucoup de ce fameux match de 2010, quand la victoire de Lorient (2-1) avait privé le LOSC d’une participation à la Champions League. Ce soir-là, au Moustoir (1-4), on a sans doute réalisé le match parfait, avec beaucoup de motivation et d’envie. Le résultat est sans bavure. C’était la meilleure des réponses à apporter aux réticents. »
Merci à René Girard. Vous souhaitez relire la première partie ? C'est par ici. Sinon, retrouvez les lettres M à R mercredi prochain. En attendant, n’hésitez pas à réagir sur Twitter (@losclive), via le hashtag #WeAreLOSC.