Le Doc’ file au Brésil !
Rio Mavuba ne sera pas le seul Dogue à s'envoler pour le Brésil début juin. Car saviez-vous que le médecin du LOSC, Franck Le Gall, était aussi celui de l’Équipe de France ? Alors, juste avant que les Bleus ne disputent leur premier match de préparation à la Coupe du Monde ce soir contre la Norvège (21h), le doc' prend la parole.
L’Ukraine comme ciment du groupe
« Après la déception du match de barrage aller en Ukraine (2-0, le 15/11/13), tout a vite basculé. Le discours des coachs, le comportement des joueurs dans le vestiaire… On a rapidement senti que les garçons étaient impliqués à 300% et qu’ils pouvaient créer l’exploit de renverser la tendance. C’est ce qui s’est produit. La qualification au Stade de France a naturellement généré une très grande émotion, vu le scénario (3-0, le 19/11/13). J’ai vécu les choses à fond, comme tous les Français. »
On vit ensemble, on gagne ensemble !
« Pour moi aussi, participer à une Coupe du Monde est un rêve de gosse. J’ai grandi dans une famille de footballeurs, bercé par la génération Platini. Le Mondial, je le regardais à la télé avec les yeux qui pétillaient. L’aventure humaine sera intéressante à vivre au Brésil, surtout avec des gens que j’apprécie. Car au sein du staff, on se connaît depuis 20 ans. On s’apprête à partager quatre repas par jour. Il est donc important que le groupe vive en harmonie, que les relations ne soient pas uniquement professionnelles mais aussi amicales. Car le quotidien, c’est hôtel-stade-bus-aéroport-hôtel. »
Soigner les bobos avant de partir pour Rio
« Notre première mission a d'abord été celle d’évaluer le niveau de forme de chaque joueur, de savoir si les douleurs liées à la fatigue de la saison écoulée ou les pépins physiques empêcheront d’être à 100% durant la compétition. Le travail à Clairefontaine sera donc individualisé dans un premier temps. Pour les incertains, la grande question sera de trancher entre "apte" ou "pas apte", de savoir s’ils seront rétablis à temps pour la Coupe du Monde et de quelle façon. Le risque est d’emmener un joueur blessé au Brésil, sans avoir la garantie qu’il puisse donner le meilleur de lui-même. Car une fois la liste déposée, on ne peut plus revenir dessus. L’idéal est donc de partir avec 23 joueurs sans blessure déclarée. »
Bien négocier la contrainte transports
« Pour Porto Alegre, Bahia et Rio de Janeiro (les villes dans lesquelles les Bleus évolueront), il n’y a pas plus de trois heures d’avion avec le camp d’entraînement. Nos rencontres ayant lieu entre 15h et 17h (heure locale), on a donc prévu de repartir immédiatement après, un peu comme en championnat avec le LOSC. De toute façon, les joueurs avouent souvent avoir du mal à trouver le sommeil après les matchs. Tout est anticipé au niveau de la récupération, y compris les plateaux-repas dans l’avion concoctés par un cuisinier propre à l’équipe. Niveau hébergement, notre camp de base (situé à Ribeirao Preto) sera entièrement privatisé et doté de salles de soins, de musculation et de réadaptation, à l’image de celles du Domaine de Luchin ou de Clairefontaine. »
Avec des Lillois et des anciens Lillois : ça aide ?
« Le fait que plusieurs Lillois (ou ex-Lillois) composent le groupe est important à mon sens, pour l’image du LOSC. On se connaît bien, on a partagé plusieurs saisons ensemble. Maintenant, je me dois d’entretenir une relation toute aussi étroite avec les autres joueurs. J’ai aussi la chance d’avoir connu la plupart des joueurs dans les sélections juniors (Franck Le Gall a également travaillé pour les équipes de France de jeunes). »
Merci à Franck Le Gall et allez les Bleus !