Rudi Garcia (Entraîneur du LOSC)

Belle affiche. « Si j’avais un discours à prôner avant le match ? Simplement que l’Inter Milan reste un grand club, mais qu’il traverse une période difficile depuis le début de saison. On ne sait pas si c’est le bon moment pour le prendre, il n’y a que mon homologue qui puisse juger ses joueurs, à savoir s’ils doutent ou s’ils seront revanchards. Le plus important, c’est que mon équipe soit à son meilleur niveau pour espérer l’emporter mardi soir. Durant ces premiers matchs de C1, on n’a pas réussi à gagner, or il le faut pour se qualifier. »

Des touchés mais pas de forfait. « Aurélien (Chedjou) est rétabli à 100%. Pour Dimitri (Payet), il ressent encore une douleur. On espère qu’il puisse postuler. Concernant Micka (Landreau), c’est plus délicat. Mais on dispose de Vincent (Enyeama) qui a déjà disputé des matchs de C1, justement pour pouvoir palier à une éventuelle absence. Ce gardien n°2 est de grande qualité, même si j’espère que Micka soit rétabli. Il nous reste plus de 24 heures avant le match. On se laisse la soirée et la nuit pour prendre les décisions qui s’imposent. »

Marquer des buts. « Jusqu’à samedi 21 heures, je ne pensais pas à ce match. Cette fois on est dedans. Ce qui m’anime, c’est de préparer mon équipe de la meilleure des manières et de faire en sorte d’appuyer là où ça peut faire mal, tout en contrecarrant les plans italiens. On voulait disputer la C1, avoir le droit d’y participer est un rêve. On se doit donc de tout donner, en sortant du terrain avec le sentiment du devoir accompli. Conservons notre manière de jouer, en respectant l’adversaire. Si on fait ça, on sera récompensé. Après, on est capable de s’adapter en cours de match si besoin. Mais on a quand même une marque de fabrique qu’on ne va pas renier : voir un Lille d’attaque ! »

Le cador du groupe. « L’Inter milan fait figure d’adversaire idéal. On est bien sûr impatient d’en découdre face à cette grande équipe. C’est le favori du groupe et ça le reste malgré leurs difficultés dans le Calcio. Maintenant, on joue à domicile, on est plutôt dans une bonne dynamique. Demain, on jouera donc pour gagner, comme on l’a toujours fait. C’est notre leitmotiv pour chaque match. Évidemment en termes de palmarès, il n’y a pas photo : l’Inter a récemment été championne du monde et a remporté la Champions League l’an dernier. Ça montre le fossé qu’il existe entre nos deux équipes. On aspire un jour en faire de même au niveau européen, en étant performant sur la durée. À nous dans un premier temps de démontrer que ce n’est pas toujours une histoire de chapeau pour gagner les matchs... »

Franck Béria (Défenseur du LOSC)

Impatients ! « L’Inter reste une équipe prestigieuse, l’un des grands clubs européens. Après, sur le terrain on ne fait pas attention à ce qui il y a en face. On sait juste qu’un joli parfum entoure ce match. Ce sera seulement parfait si on réalise un bon résultat. Aborder une telle rencontre demande beaucoup de rigueur, d’application, mais aussi de l’enthousiasme. »

Engranger le plus possible. « Forcément, comme nous n’avons pas pu gagner les deux premier matchs, on va devoir aller chercher les points à l’extérieur, mais aussi à domicile face au favori du groupe. On doit s’atteler à la tâche très rapidement. Il n’y a pas de matchs faciles en C1, par contre notre poule restant ouverte, on a hâte de se mesurer à l’Inter et de tenter de prendre des points. »

Claudio Ranieri (Entraîneur de l’Inter Milan)

Des Italiens méfiants. « Lille est une équipe composée de bonnes individualités, habile, très prolifique, la plus prolifique son championnat en ce moment. On devra être très intelligent dans le jeu et mettre nos qualités en avant. Au LOSC, il n’y a pas que Hazard qui est intéressant. On peut citer aussi Sow, Pedretti, Obraniak ou Cole que j’ai côtoyé à Chelsea. C’est une excellente formation qu’on redoute. Elle développe un jeu très fluide et pratique un très bon football. Elle dispose aussi d’une très bonne base. On devra limiter les attaques des trois éléments de devant, éteindre leurs velléités offensives et dérouler notre jeu derrière. »

Pas bien partis en Serie A. « Actuellement, tous les événements nous sont contraires en championnat, mais on a une équipe qui a un vécu et les qualités pour s’en sortir. Il n’y a aucune peur, aucun manque de confiance. Après mon prédécesseur Gasperini, qui n’a pas eu trop de chance non plus en cumulant beaucoup de blessés, ça demande du temps pour changer de système. Ce week-end à Catane, on prend un but sur leur première occasion, puis un penalty sur leur deuxième sortie. Maintenant, oublions le championnat et tournons-vers la Champions League. Appuyons-nous surtout sur ce qu’on a réalisé à Moscou. »

Le onze intériste déjà défini. « Au niveau du groupe, tous les joueurs sont au même niveau. J’ai déjà mon équipe en tête. Chivu sera aligné en défense centrale et Nagatomo jouera à gauche. Le retour de Wesley (Sneijder) est une bonne nouvelle. C’est un point de référence, la lumière au centre du terrain qui permet de donner le ton, de lancer le jeu. Il peut délivrer une passe décisive à tout moment. On ne lui met pas la pression. Constater qu’on attend son retour avec impatience est plutôt une marque d’affection de ses partenaires. »

Wesley Sneijder (Milieu de terrain de l’Inter Milan)

Come-back. « D’un point de vue personnel, je suis heureux de faire mon retour après trois semaines d’absence. J’espère rapidement montrer que je suis en forme. Concernant notre parcours dans le Calcio, la situation est claire : quatre points en six matchs, ça n’est pas suffisant. On veut profiter de la Champions League pour renouer avec la victoire. Ensemble, nous serons capables de relever la tête. C’est le moment de prouver qu’on peut être performants. »

Son avis sur le LOSC. « Lille a été champion l’an dernier. C’est une bonne formation composée de fortes individualités. On doit faire attention à cette équipe et se battre pour l’emporter. Ils jouent à domicile, ce sera difficile, mais tout le monde dans notre groupe se sent bien. On verra demain comment ça se passe. L’UEFA Champions League est de toute façon une compétition différente et seule la victoire permettra de nous relancer. »

L’envie de mieux faire. « Je ne veux pas insister sur la situation actuelle. On doit simplement jouer en équipe, celle-là même qui a tout gagné sur le terrain il y a deux ans. Travaillons encore plus fort. Je n’ai pas peur, on croit en nous, il y a un bon feeling. On doit dominer notre jeu, faire preuve de maîtrise. Quand on mène 1-0, on gère plutôt bien le résultat. Par contre, si on court derrière le score, on doit gommer les erreurs et être capables de revenir. On a vu de bonnes choses à Catane et on doit s’en servir face à Lille. Mentalement, si on ne gagne pas, c’est normal qu’on se montre nerveux. Mais ce qui importe maintenant, c’est surtout de se réunir, de se battre l’un pour l’autre, de se retrousser les manches et les résultats positifs suivront. »