Les petits secrets de Laurent Bonnart
Tout au long de l’année, Go LOSC ! vous propose une immersion totale dans l’univers des Dogues. En cette période de fêtes, LOSC.fr vous permet de retrouver des sujets qui ont marqué le mag’ officiel. Aujourd’hui, retour sur les petits trucs de Laurent Bonnart (paru dans la rubrique UP&LOSC de Go LOSC ! n°24)
À quoi reconnait-on un vrai défenseur latéral ? Sans doute à la craie collée sous ses semelles à force de tutoyer la ligne de touche. Laurent Bonnart en sait quelque chose. Aussi à l’aise à droite que sur le côté gauche, le numéro 21 lillois cumule plus de 400 matchs officiels dans la peau d’un arrière de débordement. Pour Go LOSC ! "Lolo" repique dans l’axe et nous confie ses petits secrets.
Latéral : plus qu’un poste, une philosophie
Le couteau suisse de La défense. « Pour moi, la polyvalence n’est pas indispensable dans le football. L’important est de répondre présent quand l’entraîneur fait appel à nous, quel que soit le positionnement. Parfois, pouvoir évoluer à droite comme à gauche peut aider. C’est mon cas, mais certains joueurs effectuent une très grande carrière dans un seul couloir. »
La recette du bon latéral. « Il doit avoir du coffre, du mental, être rigoureux défensivement, mais aussi être efficace dans les duels. Après, tout dépend du club dans lequel il évolue et de sa philosophie de jeu. Vous imaginez bien que le latéral du Barça n’a pas les mêmes missions que celui d’un club luttant pour le maintien.»
Savourer L’action avortée. « Sur le terrain, je n’ai pas vraiment de geste préféré, même si j’affectionne plusieurs situations de jeu. Je pense notamment à un ballon décisif contré, à æune frappe détournée ou un dédoublement suivi d’un centre impeccable. Il y a toujours une petite dose d’adrénaline qui accompagne ces séquences. »
Quand Le client est roi. « En tant que défenseur, on a souvent face à nous de redoutables attaquants. Le dernier en date s’appelle Eden Hazard, quand je jouais à Monaco (défaite 2-1). Ce soir-là, il m’avait fait très mal, c’est un vrai client (rires). Mais celui qui m’a donné le plus de fil à retordre dans toute ma carrière est sans conteste l’Argentin Angel Di Maria, à l’époque où il évoluait au Benfica. »
Gérer Le trac. « En enchaînant les matches sous tension, j’ai acquis de l’expérience et une certaine sérénité. Je trouve plus facilement le sommeil, je ressens moins cette boule au ventre à quelques minutes du coup d’envoi. Après, on n’est jamais à l’abri d’une contre-performance. C’est pourquoi il est toujours nécessaire de s’imposer une petite pression pour ne pas s’endormir sur ses acquis. »
En dehors du terrain
Ma relation avec Les supporters. « Chaque club possède sa propre atmosphère. À Marseille, tu ressens la présence des supporters en permanence, y compris dans ta sphère privée. C’est quelque chose qui peut vite devenir particulier. Au LOSC, la vie est plus paisible. Même si les fans te reconnaissent dans la rue, ils t’abordent avec discrétion. »
Ma relation avec Les Médias. « J’ai toujours été relativement à l’aise avec les journalistes. Mon passage à Marseille m’a aussi beaucoup aidé à gérer cet aspect du métier, car à l’OM, les médias sont omniprésents. Refuser une interview ne fait pas partie de mes habitudes, même si j’ai appris à ne pas tout dire. Il faut savoir préserver la vie du vestiaire qui n’appartient qu’aux membres du groupe. »
La critique du public. « La critique fait partie du jeu, pourvue qu’elle soit logique et constructive. Je regrette que dans le football, il n’y ait pas d’eau tiède. C’est ou trop chaud ou trop froid. Chacun donne son avis sans véritablement connaître toutes les données. N’oublions pas que les joueurs sont avant tout des hommes. Personne n’est infaillible. »
Les rétros Go LOSC ! continuent, en attendant la nouvelle année. LOSC.fr vous donne rendez-vous très vite avec Marvin Martin, qui se dévoile en toute simplicité dans un portrait chinois inédit.