Après la déception Europa League à Qäbälä (1-1, 1-0), l’entrée cruelle en Ligue 1 à Metz (3-2), le LOSC devait (enfin) se lancer dans cet exercice 2016-2017. Un peu sonnés par cette entame de saison compliquée, les Dogues comptaient sur l’accueil de Dijon pour sortir des cordes et se remettre la tête à l’endroit. Comment ? En adoptant un état d’esprit olympique peut-être, en plein J.O. de Rio où les athlètes repoussent admirablement leurs limites. Une idée à creuser en tout cas pour la bande à Antonetti au moment d’affronter des Bourguignons guidés par un certain Flo Balmont, dont l’hommage rendu par le public villeneuvois - à la hauteur de la carrière de l’ex-champion de France - ne pouvait procurer qu’une grande émotion.

Lille et De Préville, c’est parti

Privés de Boufal, Obbadi, Lopes et Basa forfaits, les Lillois pouvaient toutefois s’appuyer sur leurs recrues estivales Sankharé et De Préville, le dernier cité arborant pour la première fois la tunique losciste. Une bonne nouvelle quand on connaît l’importance de ce genre de joueur, même si dans le match, cela met du temps à se matérialiser… car les vingt-cinq premières minutes ne donnent pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les deux équipes se tiennent, les Dijonnais sont joueurs et gênent considérablement les Nordistes dans la construction. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir une frappe timide déclenchée par Sankharé, au terme d’un contre rapide mené par… De Préville (29’). Les recrues en action sont en revanche impuissants quand Bahamboula fait passer un léger frisson par son tir enroulé au-dessus de la lucarne gauche (40’). Mais pas de quoi s’enthousiasmer alors que voilà déjà la pause, dans une rencontre jusqu’ici assez terne.

Pour gagner ? Demandez Sankharé !

Heureusement, une seconde période existe en football et tout peut encore se produire. La remobilisation lilloise se fait d’ailleurs rapidement ressentir : le centre dévié de Mendes atterri sur la transversale (54’), tandis que De Préville sert Amalfitano qui centre en un temps pour Eder trop court d’un orteil (55’). Une minute de folie qui réveille le Stade Pierre Mauroy ! Sauf que c’est de courte durée, car Amalfitano (Romain, le frère) est tout proche d’ouvrir la marque face au but, sauvetage d’Enyeama (62’). Du coup, Amalfitano (Morgan, cette fois) se venge et trouve Bauthéac qui ne parvient pas à cadrer (67’). Au sortir de cette histoire de famille, un constat s’impose : dans le jeu, c’est mieux ! Et que dire de ce bijou de coup franc signé Amalfitano sur la tête d’Eder ? Qu’il est stoppé in extremis sur sa ligne par Reynet (76’). Au regard de cette fin de match haletante, tout le monde attend évidemment l’heureux dénouement, le déblocage de compteur, le coup de pouce du destin qui fait basculer une partie. Et comme par magie, il intervient sur une ultime action invraisemblable : Benzia ouvre pour Eder qui, en manquant son contrôle, permet à Sankharé de se retrouver face aux cages pour placer le ballon au ras du poteau gauche ! (1-0, 87’) Explosion de joie légitime et but synonyme de victoire pour le LOSC, qui se rassure et décroche ses trois premiers points de la saison. À confirmer dès samedi prochain à Nice !

Feuille de la 2e journée de Ligue 1 - Saison 2016-2017

Samedi 20 août, 20h



LOSC - Dijon FCO 1-0 (0-0)

Stade Pierre Mauroy, temps chaud et sec, 25 540 spectateurs



Arbitre : Olivier Thual



But : Sankharé (87’) pour le LOSC

Avertissements : Palmieri (70’) pour le LOSC ; Marie (41’), Balmont (62’) pour Dijon FCO



LOSC

Enyeama - Corchia, Soumaoro, Civelli (c), Palmieri - Amalfitano, Amadou, Sankharé (Sunzu, 90’) - De Mendes (Benzia, 65’), Eder, De Préville (Bauthéac, 65’)

Entraîneur : Frédéric Antonetti



Dijon FCO

Reynet - Chafik, Varrault, Abdelhamid, Rufli - Balmont, Marie - Amalfitano (Rivière, 88’), Tavares (c), Sammaritano (Bela, 75’) - Bahamboula

Entraîneur : Olivier Dall’ Oglio