Lui, c’est Renato Civelli, le Dogue Argentin
Saviez-vous que le Dogue Argentin (ou Dogo Argentino, en version originale) était un molosse de grande taille, musclé, courageux et doté d’une puissance exceptionnelle ? Ça ne vous rappelle personne ? Ah, si, Renato Civelli. À ce propos, on a voulu en savoir un peu plus sur le nouveau défenseur lillois. Alors on lui a directement posé la question, en lui présentant quelques clichés en guise de tranches de vie. Entretien en deux parties (1/2).
MADE IN BANFIELD
« Oh purée ! Daniel Bilos (en bleu sur la photo), c’est un ami à moi, avec qui j’ai joué avant qu’il ne rejoigne Boca Juniors. Il a ensuite signé à Saint-Étienne. Elle est géniale cette photo, je la garde ! Banfield, c’est mon club formateur. À l’époque, la majorité de l’équipe était issue du centre de formation. Il y avait aussi Dario Cvitanich ou Gabriel Paletta, qui est aujourd’hui à l’AC Milan. Pour être vraiment sincère, dans la famille, nous sommes de grands supporters de River Plate. C’est d’ailleurs un rêve d’enfant de pouvoir y évoluer un jour. Mais je suis aujourd’hui plus attaché à Banfield où mon frère, Luciano, évolue cette saison. J’ai d’ailleurs été en discussions avec le président pour y revenir cet été. Mais ça, c’était avant le coup de fil du LOSC… »
"JE NE CONNAISSAIS PAS L’OM"
« Je suis arrivé à Marseille en janvier 2006, sans ne rien connaître, ni du club, ni de la ville, ni du championnat de France, qui n’est pas très suivi en Argentine. Je ne savais pas à quel point l’OM était un club populaire. Je l’ai découvert le premier jour, en posant le pied à la Commanderie. Au pays, on parlait beaucoup de Marcelo Gallardo (prononcé "Gachardo", à l’argentine), qui jouait à l’AS Monaco. Aujourd’hui, ça a changé, surtout grâce à Marcelo Bielsa. Avec ma femme, on a adoré Marseille. On habitait en plein centre-ville, comme dans toutes les villes où nous avons vécu. »
TRISTE "CLASSICO" DEVANT CHIRAC, PAPA et MAMAN
« Si je me rappelle de ce moment ? Bien sûr, c’est même un souvenir horrible. C’était en finale de la Coupe de France 2006, contre le PSG. On s’est incliné 2-1. Je me souviens d’un penalty non sifflé sur Micka Pagis, qui est d’ailleurs sorti sur blessure. J’étais arrivé en France trois mois plus tôt et je me retrouvais-là, au Stade de France, devant 80 000 personnes à serrer la main du Président de la République. Mes parents étaient spécialement venus d’Argentine. Un souvenir d’autant plus difficile qu’on a de nouveau perdu en finale la saison suivante, contre Sochaux (2-2, 5 tab à 4) cette fois. »
DOUCE FRANCE
« Au cours de ma carrière, je suis revenu jouer en Argentine à deux reprises (au Gimnasia La Plata en 2007-2008, puis à San Lorenzo en 2009-2010) et à chaque fois, j’ai retrouvé la France dans la foulée. Je suis très attaché à ce pays. Quand on quitte la France, on ne se rend compte qu’après coup à quel point on y est attaché. Autant dire que je suis aujourd’hui ravi de revenir. »
ISSA NISSA !
« J’ai adoré mes années niçoises. Je me suis aussi très bien senti au club, dans la ville. Ma fille est née là-bas. Il est vrai que l’OGCN est un plus petit club que l’OM, la pression y est moins grande. Mais on a davantage de contacts avec les supporters, les employés, les gens de la ville. À Marseille, quand tu perds un match à domicile, c’est la fin du monde (sourire). Très sincèrement, je ne voulais pas quitter Nice en 2013, mais le football est ainsi fait. »
BUTEUR ? OUI, MAIS MODESTE
« Comme j’ai pour habitude de le dire, un but sur coup de pied arrêté, c’est 60% du travail effectué par le tireur et 40% pour celui qui marque. On doit bien se l’avouer, faire trembler les filets représente ce qu’il y a de plus beau dans le football. Alors quand nous autres, défenseurs, pouvons vivre ça, ce sont des moments forcément intenses. Mais je n’oublie pas que mon métier consiste déjà à bien défendre. Si le coach décide de placer un mec d’un mètre 93 derrière, c’est d’abord pour encaisser le moins de but possible. »
Merci à Renato pour sa disponibilité. La suite de l’entretien ? Dès demain sur LOSC.fr.