QUAND SOFIANE DÉVOILE BOUFAL

Des passes lumineuses, des crochets saillants et des buts importants. Lorsqu’on dresse le bilan des premiers mois lillois de Sofiane Boufal, le constat se veut prometteur. Mais au fait, connaissez-vous vraiment le numéro 7 des Dogues ? Comment prépare-t-il, ressent-il ou vis-t-il ses perfs’ ? Le virevoltant milieu s’est confié à nous juste avant ses vacances.

1- ÇA NE VA PAS LA TÊTE ?

(rires) « Le jeu de tête ? On va dire que ce n’est pas trop mon point fort, même si j’ai récemment réussi à marquer le premier but de ce genre dans ma carrière, à Toulouse (3-2, le 09/05/15). Ça ne m’était jamais arrivé auparavant (sauf à l’entraînement). Il faut dire que ce jour-là, le centre de Flo (Balmont) était parfait. Il donnait envie de se lancer dans une tête plongeante (sourire). Je n’ai pas réfléchi et j’avoue que j’ai été assez surpris de la voir au fond. »

2- POUSSER DE LA FONTE, GAGNER DE LA MASSE

« Je suis assez assidu en ce qui concerne le renforcement musculaire. Avec le préparateur physique, on a pour objectif de muscler le haut de mon corps (il réfléchit) Et puis le bas aussi. En fait, je dois me développer de partout (il éclate de rire). Le but est vraiment de gagner en puissance, d’être mieux gainé pour résister aux duels. Ce n’est pas une question d’esthétique, c’est purement professionnel. »

3- SOFIANE LE MARATHON MAN !

« J’ai toujours possédé une assez bonne VMA (Vitesse Maximale Aérobie, qui mesure la vitesse de déplacement d’un athlète lorsqu’il utilise 100% de sa consommation d'oxygène). Je ne suis jamais le meilleur de l’effectif lors des tests qu’on pratique à la reprise, mais en général, je me situe parmi les plus performants. En ce qui concerne ma masse grasse (IMG), je dois me situer autour de 8,5 (l’indice se situe entre 15% et 25% pour un individu non sportif). »

4- RASSASIÉ POUR LA SOIRÉE

« Que ce soit la veille ou le jour du match, j’ai pour habitude de manger la même chose, à savoir l’incontournable "pâtes-saumon". En revanche, je n’arrive pas à avaler quoi que ce soit à la mi-temps. Pour moi, la pause est exclusivement réservée à l’hydratation. Idem après la rencontre. Je n’ai pas faim du tout. Je dois même souvent me forcer pour prendre mon repas. »

5- GARE AUX BÉQUILLES

« Comme pour chaque joueur, il m’arrive de prendre de sales coups pendant le match. Parois, ça fait mal. Disons que ça fait partie du jeu, il faut l’accepter. De toute façon, je ne suis pas quelqu’un qui va s’arrêter pour un petit bobo, même si lorsque tu reçois une grosse béquille, tu as quelques difficultés à rester debout. »

6- FOOTEUX DES RUES PLUTÔT QUE DES CHAMPS

« La technique a toujours représenté mon point fort au foot. On me décrit parfois comme un ancien joueur de futsal, mais ce n’est pas vrai. Plus jeune, je travaillais simplement avec mes copains au gymnase de la Roseraie, mon quartier à Angers, durant les créneaux horaires qu’on nous proposait. Je n’ai jamais possédé de licence en club de foot-salle. Mais il m’arrivait aussi et surtout de jouer dehors. Dès qu’on avait un moment, on prenait un ballon et on organisait un foot en bas de chez nous. Parfois sur pelouse naturelle, mais le plus souvent dans la rue, sur du dur ou dans des city-stades. »

7- PRIÈRE DE METTRE DU GRILLAGE

« Mon geste préféré ? Tout simplement celui qui va me permettre d’éliminer l’adversaire et de faire avancer l’équipe sur le terrain. (il marque un temps d’arrêt, puis sourit) Bon, forcément, tous les amoureux de foot aiment réaliser le petit pont parfait. Mais attention, il faut savoir récupérer le ballon juste après l’avoir passé entre les jambes de l’adversaire, sinon ça ne compte pas. Quoi qu’il en soit, je ne chambre jamais. »

8- BIEN ACCROCHÉ POUR DE BIEN MEILLEURS CROCHETS

« Questions crampons, je suis plutôt vissés que moulés. J’ai remarqué que la pelouse était souvent arrosée avant les matchs, si bien qu’elle s’en trouve glissante en surface, mais assez sèche à la racine. Je préfère donc assurer avec de plus longs crampons pour de meilleurs appuis. De toute façon, les nouvelles générations de chaussures sont généralement hybrides : mi-moulées, mi-vissées. »

9- INTER OU EXTER ? LA PATTE DE L’EXPERT

« Les deux ! Dans mes contrôles comme lors de mes conduites de balle, je sais alterner avec les deux parties du pied, en fonction de la situation. En revanche, je suis plus à l’aise pour les frappes de l’intérieur. J’ai beau être droitier, je pense quand même être assez à l’aise du gauche, même si je souhaite encore progresser sur ce point. »

Merci à Sofiane Boufal (@sosoboufal) pour sa disponibilité. Rendez-vous mardi prochain pour la deuxième partie de cet entretien avec cette fois, sa préparation de match passée au crible.