René Girard : "Pas encore à notre maximum"

Travailler différemment. « Quand dix joueurs de notre effectif sont sélectionnés en équipe nationale (Gueye, Souaré, Kalou, Mouko, Mendes, Enyeama, Origi, Sidibé, Kjaer, Basa), le groupe se veut forcément diminué à l’entraînement. Si on ajoute à cela ceux qui effectuent une rééducation parallèle, comme Rio, Marvin ou Nolan, on se retrouve vite à huit ou neuf. J’ai donc fait appel à quelques jeunes de l’équipe CFA que je souhaitais voir (Souquet, Peyre, Ennafati, Mbemba…). Le contenu de la séance d’entraînement est adapté à ce contexte particulier. »

Sur la voie du succès ? « Quel bilan je tire de notre début de saison ? Globalement, je dirais que nous ne sommes pas encore au maximum de ce que nous pouvons produire, même si sur le plan comptable, notre parcours est intéressant. L’ensemble se situe au dessus de la moyenne. Le LOSC est engagé dans un nouveau cycle, tout le monde doit se mettre dans ce nouveau bain progressivement. Un mois d’octobre chargé dans l’intensité nous attend, avec deux déplacements à Montpellier et Nantes, plus un match de Coupe de la Ligue et la réception de Monaco. On y verra sans doute plus clair après cette série. »

On passe à l’attaque. « L’état d’esprit du groupe est très bon. On a pu être un peu perturbés par la fin du mercato, mais les garçons sont restés très professionnels et attentifs. Après, je ne dirais pas que le bas blesse offensivement, mais on peut mieux faire, ça c’est sûr. C’est un domaine difficile dans ce championnat, or nos joueurs sont  globalement jeunes et doivent faire face à des équipes toujours bien organisées. Soyons simplement plus ambitieux et appliqués dans ce secteur. »

Avec quelle organisation ? « J’ai passé quatre saisons à Montpellier durant lesquelles j’ai toujours utilisé le 4-3-3, bien que ce système n’appartienne à personne. Au LOSC, compte tenu du profil de nos attaquants, le 4-4-2 en losange me semble être la meilleure option pour répartir nos forces. Mais je ne suis pas arrêté sur ce dispositif. On doit aussi savoir répondre à ce qui nous est proposé par l’adversaire. Cela fait partie de la culture tactique des joueurs. »

Le 10 sur le maillot comme sur le terrain. « Si j’ai pris le parti de faire jouer Marvin à ce poste de numéro 10, c’est que je pense qu’il peut nous apporter, bien qu’il puisse aussi évoluer plus bas, en tant que récupérateur. C’est un garçon qui possède une bonne vision du jeu et une remarquable qualité de passe. Il peut aussi se muer en finisseur capable de peser 5 à 10 buts par saison, même s’il doit encore travailler cette caractéristique. Physiquement, Marvin possède un gros volume de jeu et doit également retrouver une certaine confiance. »

Merci à René Girard.