Rio Mavuba : "Heureux et fier à la fois"

Comme beaucoup de passionnés de football, Rio Mavuba a appris en début d’après-midi sa présence parmi les 24 Bleus qui iront défier l’Ukraine les 15 et 19 novembre prochains, à l’occasion des barrages qualificatifs pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Le Capitaine des Dogues ne boude évidemment pas son plaisir…

Rio, quelle est ta première réaction de te savoir appelé en Équipe de France ?

Je suis tout simplement heureux et fier à la fois. C’était un véritable objectif pour moi de retrouver les Bleus. Figurer dans ce groupe pour deux matchs aussi importants ne peut que me réjouir.

T’attendais-tu à ce retour ?

Disons que je continuais à espérer revenir un jour puisque je recevais toujours des présélections. Au-delà de ça, je remercie mes équipiers et le staff technique du LOSC, le coach René Girard notamment. Il a su me dire qu’à un moment donné, j’étais sans doute moins bien, ce qui était logique car je ressentais un contrecoup de ma blessure au genou contractée la saison passée. Malgré tout, il m’a accordé toute sa confiance et ça m’a aidé.

C’est vrai qu’on entendait encore ce midi en conférence de presse, René Girard et Ronny Rodelin croire en toi pour figurer parmi les Bleus. Qu’as-tu à leur dire ?

Ah oui ? Je n’étais pas au courant ! (il éclate de rire) Plus sérieusement, je tiens à féliciter toute l’équipe pour ce début de saison. Car si j’ai cette chance d’être appelé, je le dois au travail qu’on accomplit ensemble. Je pense qu’avec notre place en haut du classement de la Ligue 1, on est un peu plus dans la lumière ces derniers temps. Réaliser de bons matchs collectivement permet aussi de se montrer individuellement. Maintenant, j’essaierai, comme d’habitude, de représenter fièrement le LOSC en Équipe de France si j’ai la chance de jouer.

Ton expérience du haut niveau peut constituer un plus dans ce groupe France, non ?

Peut-être. Car même si je n’ai jamais participé à des barrages de Coupe du Monde, j’ai vécu des expériences à peu près similaires avec le LOSC, lors des barrages de la Champions League l’an dernier par exemple face à Copenhague. Je connais donc l’importance que peuvent revêtir deux matchs de ce genre, dans lesquels il ne faudra pas paniquer et rester sereins quoi qu’il arrive.

La dernière fois que Didier Deschamps a fait appel à toi, c’était pour un match amical (Belgique-France, le 14 août dernier, 0-0). Cette fois, ce sont deux matchs de barrages décisifs qui s’avancent…

C’est vrai que là, nous abordons certainement les deux rencontres les plus importantes de l’ère du sélectionneur. Nous connaissons parfaitement l’objectif qu’il y a au bout. Et ce que tout le monde attend, c’est une qualification française pour la prochaine Coupe du Monde. Cela va demander deux grosses performances en l’espace de quatre jours, ce qui n’est jamais simple. Il va falloir nous montrer très costauds et surtout, nous devrons mouiller le maillot pour passer avec succès ces deux matchs couperets.

Que t’inspire cette sélection ukrainienne ?

On va se frotter à un redoutable adversaire. Les connaisseurs du ballon rond ont bien sûr connu la génération Chevtchenko. Aujourd’hui, si les Ukrainiens ne possèdent peut-être plus cet élément phare dans leurs rangs, un joueur comme Timochtchouk se présente comme un leader naturel. Leurs résultats prouvent également leur efficacité puisqu’ils restent sur une série d’invincibilité impressionnante. Et il est certain qu’ils auront autant que nous à cœur de vaincre lors de ces barrages. Méfiance donc.

Merci Rio et bonne chance pour les rendez-vous des 15 et 19 novembre !

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