Ronny Rodelin : "Ajaccio, un bon test"
Particulièrement en vue sous le maillot lillois depuis le début de l’année, Ronny Rodelin poursuit son bonhomme de chemin. Il a livré aux médias sa vision des choses quant à son évolution au LOSC, ainsi que la façon dont il considère la bonne passe de son équipe en championnat, quelques jours avant d’aller défier Ajaccio en Corse (samedi, 20h).
Ronny, vous avez une semaine pour préparer le déplacement à Ajaccio. Est-ce un mal ou un bien ?
Disons que ça fait du bien de couper. On peut mieux récupérer et ça nous laisse l’occasion de travailler un peu plus à l’entraînement. Personnellement, je reste concentré par rapport à cette gestion du temps libre, que ce soit sur ou en dehors du terrain.
As-tu le sentiment d’avoir saisi ta chance lors des derniers matchs ?
Ma chance ? C’est que le coach m’en a donné beaucoup ! À certains moments, lors de mes entrées en jeu, je savais que je pouvais faire bien mieux. Aujourd’hui, je vois un peu plus comment ça se passe, la manière dont il faut utiliser le ballon, les espaces qui se présentent, je prends mes repères. Mon travail fourni aux entraînements finit par payer. J’essaie de bien reproduire tout ça sur le terrain. Ce n’est pas une raison pour lâcher car il me reste encore beaucoup de choses à apprendre.
Comment as-tu vécu la période qui t’a permis d’en arriver là ?
Ç’a été très long, très dur dans les moments difficiles. Si mes calculs sont bons, je suis arrivé il y a un an et demi. Pendant tout le temps où tu ne joues pas, tu travailles et il ne faut surtout pas baisser la tête. Depuis ma venue au club, je sens une certaine marge de progression. Ça ne s’est pas forcément fait sur un match. Bien sûr, les gens ont davantage pu voir ce que je valais lors de PSG-LOSC (1-0), car c’était diffusé le dimanche soir. Pour autant, je ne m’arrête pas à cela.
Ta position sur le front de l’attaque, dans le couloir droit, ça te plaît ?
Oui, je m’y suis adapté. Mais comme on permute beaucoup pendant les matchs et qu’on plutôt a le champ libre dans nos mouvements, ça ne me dérange pas d’évoluer à ce poste. Après, il y a aussi un travail défensif important, à savoir ne jamais laisser son latéral seul en un contre un derrière. Je suis libre d’évoluer où je veux, du moment que je respecte les consignes.
Tactiquement, on aussi attend de toi ce jeu en déviation. Tu confirmes ?
C’est vrai que quand on a du mal à repartir de derrière, c’est une deuxième option de pouvoir jouer long sur moi afin que je dévie les ballons de la tête. Quand j’évoluais à Nantes ou même dans mes clubs précédents, on m’utilisait déjà souvent ainsi et ça fonctionnait bien, à condition bien sûr de remporter mes duels de la tête.
N’est-ce pas trop dur après Paris et Rennes de ne pas avoir marqué ?
Non, je ne suis pas spécialement frustré. Je pourrais l’être mais si je le deviens, ça me bloquerait pour les autres matchs. Avant tout, il y a un travail collectif à effectuer. Le but viendra tout seul.
Comment abordes-tu le prochain rendez-vous à Ajaccio ?
Il va falloir rester très concentrés. Se déplacer en Corse n’est jamais simple. Si on arrive à trouver cette motivation dont on a fait preuve lors de nos dernières sorties, je pense que ça pourra bien se passer. C’est un bon test pour voir si on est costaud mentalement et si on parvient à enchaîner. À l’heure actuelle, on essaie de gagner match par match plutôt que de nous focaliser sur le classement.
Prochain rendez-vous pour les Dogues : AC Ajaccio-LOSC (26e journée de Ligue 1), samedi 23 février (coup d’envoi 20 heures) au stade François Coty.