Sofiane Boufal : son métier, amener le "d’angers" !
PROPOS RECUEILLIS PAR JONATHAN MARTIN
Lui ce qu’il aime, c’est percuter, affoler les défenses, donner le tournis à ses adversaires. Mais toujours dans un seul but : faire briller l’équipe. Auteur d’un début de saison admirable, Sofiane Boufal fait le point sur son actualité lilloise.
Sofiane, bonjour. Pour commencer, quel bilan sportif tires-tu de ce premier quart de championnat ?
Un bilan un peu mitigé au niveau comptable, forcément. Je pense qu’il nous a manqué une ou deux victoires de plus pour qu’il soit satisfaisant. Sur le plan du jeu, on sent que ça prend forme, même si ça n’enlève pas notre problème d’efficacité offensive. Mais le club a connu de nombreux changements d’effectif à l’intersaison et ce n’est jamais facile de trouver les automatismes.
Sur un plan plus personnel, tu as marqué 4 buts en 9 matchs cette saison. Qu’en retires-tu ?
Je sens que je suis en train de progresser, que je deviens plus décisif pour l’équipe. Ça me fait plaisir, mais le chemin est encore très long et j’espère faire bien mieux. Je dois épurer un peu plus mon jeu, parfois jouer plus simplement, gagner en efficacité, m’améliorer physiquement et techniquement. J’ai également écopé de beaucoup de cartons jaunes en peu de matchs, ce qui veut dire que je dois me canaliser davantage, garder mes émotions, me concentrer uniquement sur le jeu et pas sur les décisions arbitrales.
Ce n’est un secret pour personne mais de par tes performances, tu fais déjà l’objet de convoitises. Comment gères-tu cela ?
Très bien car ma tête est à 100% au LOSC et je me concentre uniquement sur ma progression, mes matchs, le terrain et rien d’autre. Mon objectif est que le club et le coach soient contents de moi. Ça passe par effectuer le bon dribble, la bonne frappe, la bonne passe et pas de savoir si le bon club est venu au bon moment. Tout ce qui se passe ou peut se dire à l’extérieur, je ne m’en préoccupe pas du tout. C’est mon entourage et des personnes dédiées à cela qui s’en chargent, et très bien d’ailleurs.
On a l’impression que tu es au LOSC depuis des années. Comment expliques-tu ça ?
Par le fait que tout le monde m’ait mis à l’aise dès le départ. Depuis que j’ai quitté Angers, j’ai évolué footballistiquement parlant, mais aussi en tant qu’homme. Je suis sur une pente ascendante, ce qui veut dire que j’ai su m’adapter au club rapidement. Quand j’ai signé ici, les dirigeants m’ont fait part du projet : rajeunir l’effectif, compter sur les espoirs. À mon âge, je ne peux que me reconnaître dans ce projet-là. Je fais partie de la famille du LOSC et j’en suis vraiment heureux.
"Je fais partie de la famille du LOSC et j’en suis vraiment heureux"
Histoire de rassurer tout le monde, avec Junior Tallo, tout va bien ?
(il éclate de rire) Oui, tout va très très bien ! On a un peu amplifié l’histoire entre lui et moi. Dans tous les vestiaires de France ou d’ailleurs, il peut y avoir de la tension au cours d’un match, ça peut arriver. J’apprécie beaucoup Junior. Je lui souhaite de tout cœur qu’il puisse débloquer son compteur buts et qu’il réalise une grosse saison. Comme je l’ai dit, le LOSC est une famille. Dans l’équipe, on s’entend tous à merveille. L’état d’esprit au club compte énormément. Il n’y a pas de star, pas de joueur mis en avant plus qu’un autre.
Revenons au terrain. Marseille est en approche. Comment vas-tu aborder cette affiche ?
(ses yeux s’illuminent) Il faut d’abord dire qu’on était passé complètement à côté de notre match la dernière fois qu’on a joué l’OM (0-4)... on a pris une belle fessée ! Plus sérieusement, les Marseillais ont aussi connu un tas de changements cet été. Ça reste une très belle équipe, qui est un peu dans la même situation que nous, qui n’a pas les points escomptés. Je m’attends à un match costaud. J’espère que nous le remporterons car nous ne sommes pas encore parvenus à faire tomber un gros cette saison. C’est donc l‘occasion idéale…