Un Eder de fer dans un gant de velours

PAR MAXIME POUSSET

Lorsque le ballon encore fumant se niche tout au fond des filets, Eder jubile, le poing ganté de blanc brandi vers le ciel. Cette scène, le premier numéro 39 de l’histoire des Dogues l’a répétée cinq fois (sans compter ses quatre passes décisives) depuis son arrivée l’hiver dernier. Assez pour faire de lui un élément déterminant dans la remontée du LOSC au classement. On lui a donné la parole… et en Français s’il vous plaît.

Mais qu’il est bon, ce rebond !

« L’hiver dernier, le LOSC m’a offert une belle opportunité de me relancer après quelques mois compliqués à Swansea. J’avais besoin de jouer et de montrer ma valeur. J’ai donc accepté le défi de venir en France. Mon adaptation s’y est très bien passée et aujourd’hui j’éprouve beaucoup de plaisir à évoluer au sein de cette équipe. »

À peine envolé, déjà fauché

« Ma première titularisation avec le LOSC (LOSC-Rennes, 1-1, le 07/02/16) ne reste pas un grand souvenir. Malgré mon but, je me suis blessé dans la foulée, ce qui m’a tenu éloigné des terrains pendant deux semaines. Et quinze jours, c’est très long, surtout quand on vient d’arriver dans un nouveau club. Un arrêt d’autant plus frustrant que je me sentais bien, j’étais en train de retrouver un rythme. J’ai donc dû tout reprendre à zéro, prouver à nouveau que je pouvais avoir ma place sur le terrain. Heureusement, l’équipe m’a beaucoup aidé. »



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Artisan d’une machine lilloise bien huilée

« À partir du moment où nous avons commencé à gagner, nous avons repris confiance et tout est devenu plus facile. Il en va de même pour moi. Mon but préféré ? La première de mes deux réalisations à Nantes (0-3). Je reçois une superbe passe de Rony (Lopes), je contrôle du gauche, parviens à me retourner, puis à frapper fort en pivot. Mais mon match le plus abouti reste tout de même celui contre Monaco (4-1). Cet après-midi-là, tout a fonctionné, l’équipe tournait vraiment bien. C’était un beau spectacle. »

Le Portugal, c’est de la balle !

« Dans le groupe, je suis assez proche de Rony. C’est important d’avoir un ami comme lui dans une équipe. Cela m’a aussi permis de m’intégrer plus rapidement. De toute façon, il y a vraiment une bonne ambiance. Tout le monde est focalisé sur l’objectif de gagner les deux derniers matchs. Si on accroche l’Europe, on pourra alors vraiment dire que le LOSC a réalisé une bonne saison. »



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La vidéo comme méthode gagnante ?

« Frédéric Antonetti est un coach exigeant qui essaye de tirer le maximum de chaque joueur, de lui faire prendre conscience de toutes ses capacité. Il a l’air un peu dur comme ça, de l’extérieur, mais c’est vraiment quelqu’un qui t’aide à progresser. Ça passe beaucoup par la vidéo, que ce soit à titre individuel ou collectif. On peut notamment y observer ses propres faiblesses, ainsi que celles de l’adversaire. J’aime beaucoup cette méthode de travail. »

Tout droit dans le virage

« J’aimerais remercier les supporters du LOSC qui n’ont jamais cessé de croire en nous cette saison. Ils ont toujours eu confiance en cette équipe et en ses qualités. Quand j’ai marqué contre Monaco, il y avait une telle atmosphère dans le stade que je n’ai pu m’empêcher d’aller à leur rencontre après mon but. C’était un beau moment. Leur soutien nous aide énormément à nous surpasser sur le terrain. »



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Eder, seul Dogue à l’Euro 2016 ?

« Je ne sais pas si je ferai partie du groupe portugais pour l’Euro, personne ne le sait. Alors pour l’heure, je ne pense qu’au LOSC et à ces deux matchs. J’aurai tout le temps de me pencher là-dessus après le championnat. Une chose est sûre : ce serait un immense honneur et une vraie fierté. »

Et après ?

« (il sourit) C’est possible que je reste, même si je n’ai pas encore la réponse… Si c’est le cas, je ferai tout pour continuer sur ma lancée, mais aussi pour m’améliorer et essayer d’apporter toujours plus à l’équipe ! Je me plais ici. Vraiment. »



Merci à Eder pour sa gentillesse et sa disponibilité.



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