Yohan Cabaye, l’enfant du pays revient chez lui
Tourquennois de naissance, Lillois de formation et de cœur, Yohan Cabaye va pour la première fois depuis son départ du LOSC en 2011, se frotter à son ancien club. Il était donc essentiel d’interroger le numéro 4 du PSG - tout juste titré champion de France - à ce sujet…
Yohan, samedi, tu vas débarquer au Stade Pierre Mauroy… Quel symbole !
Oui, ce sera un moment très fort. Peu après mon arrivée au LOSC en 1998, j’entendais déjà parler d’un nouveau stade pour le club. Paradoxalement, j’ai attendu sa construction durant toute ma jeunesse lilloise et quand enfin il est sorti de terre, c’est le moment que j’ai choisi pour partir sous d’autres cieux. Revenir jouer en France, au PSG, et me déplacer à Lille sera donc vraiment particulier pour moi. J’ai hâte d’y être.
Comment penses-tu gérer cet instant si spécial justement ?
Sincèrement, je ne sais pas du tout. Ce sera personnellement une première d’affronter mon ancien club. Alors je vais simplement essayer de rester le plus concentré possible sur ce que j’ai à faire si je joue, pour produire les meilleures choses possibles sur le terrain.
“Me déplacer à Lille sera vraiment particulier pour moi. J’ai hâte d’y être!”
Revenir à Lille avec le PSG auréolé d’un doublé après avoir quitté le LOSC sur le doublé en 2011 acquis face à Paris… La boucle est-elle bouclée ?
(il rit) Oui, on peut dire ça comme ça, même si j’espère évidemment conquérir beaucoup d’autres trophées jusqu’à la fin de ma carrière. Sur ce LOSC-PSG en lui-même, on attend essentiellement un beau match, une belle fête.
Partages-tu cette impression que ton départ du LOSC date “d’hier” ?
Effectivement. J’ai passé deux ans et demi en Angleterre qui ont filé à une vitesse fulgurante. Les souvenirs lillois restent donc très frais dans ma tête. Il est impossible d’oublier ces moments qui laissent cette impression que ce n’est pas arrivé il y a si longtemps que ça.
Tu parlais de ton passage à Newcastle. Qu’en retires-tu ?
Une évolution certaine. Je me suis adapté au style de jeu anglais, au championnat très relevé. Après, j’ai su aussi conserver ma manière de jouer. Finalement, j’ai réussi à bien m’intégrer. J’ai su créer des affinités. D’ailleurs, Buch’ (Mathieu Debuchy) est toujours là-bas. J’étais content qu’il me rejoigne, même si j’ai dû à nouveau le quitter. Lui se plaît dans ce club.
Fin janvier, tu as donc choisi le PSG. Peux-tu nous en dire un mot ?
Je ne vais pas être innovant, mais je suis ici pour gagner des titres et ça commence plutôt bien. Or dans une carrière, le palmarès compte. Après, j’ai intégré une équipe composée de joueurs de très grande qualité. Et pour les côtoyer au quotidien, ce n’est pas un hasard, tant leur professionnalisme est à souligner : arriver tôt avant l’entraînement, partir tard après, faire attention à la prévention, aux blessures, à la musculation. Ça ne m’étonne pas que les Ibra, Thiago Silva, Thiago Motta ou Maxwell performent à ce niveau.
Au regard de tes statistiques (14 matchs de L1, 8 titularisations), est-ce une réussite malgré une grosse concurrence dans ton secteur de jeu ?
On sait ce qu’implique le fait d’arriver au mois de janvier : il y a une équipe avec six mois de compétition dans les jambes et qui tourne bien. Il fallait donc que je me fasse une petite place. Je me suis adapté, j’ai écouté, travaillé, regardé aussi. Je savais que ma signature au PSG allait être accompagnée d’un lot de scepticisme comme lors de mon transfert à Newcastle. Mais ça ne m’a jamais fait douter.
Tu parles de progression, mais tu es aussi “installé” chez les Bleus…
Je suis très fier dès que je peux défendre les couleurs de l’Équipe de France. On sait qu’il y a une grosse échéance qui arrive cet été avec le Mondial au Brésil et il va falloir être prêt pour réaliser quelque chose de bien. On possède un groupe qualitatif, qui s’est battu pour franchir ce barrage face à l’Ukraine. Maintenant qu’on a réussi cela, on ne s’enflamme pas pour autant. On souhaite plutôt rester cohérent pour que l’aventure soit belle…
Merci Yohan Cabaye (@YCabayeofficiel). LOSC-PSG, c’est samedi (21h) au Stade Pierre Mauroy. Envie d’encourager les Dogues ? Envoyez-leur vos messages sur Twitter (@losclive) en mentionnant le hashtag #WeAreLOSC.