À la découverte d’Hervé Renard… par Hervé Renard (1/2)

Qui mieux qu’Hervé Renard peut évoquer le parcours d’entraîneur d’Hervé Renard ? Alors qu’il vient de s’engager pour les trois prochaines saisons en faveur du LOSC, nous avons demandé au néo coach losciste de revisiter son parcours à travers des photos marquantes… Première partie avec la Zambie, Sochaux, Sébastien Corchia et son fidèle adjoint, Patrice Beaumelle.

SUR LE TOIT DE L’AFRIQUE AVEC LA ZAMBIE EN 2012

« Un travail de fond important avec des joueurs quasi inconnus. Chacun a affiché un état d’esprit et une discipline sans faille, avec un sacrifice pour le collectif remarquable. Grâce à tous ces ingrédients, nous sommes arrivés à un sacre que personne n’imaginait au départ. Avec Patrice (Beaumelle), mon adjoint, on était ambitieux, on avait déjà participé à la CAN 2010 où on avait atteint les quarts de finale. D’ailleurs, notre parcours s’était arrêté contre le Nigéria de Vincent Enyeama qui avait stoppé deux penalties lors des tirs au but. Dans le contenu, on avait été meilleur, on ratait donc de peu la demi-finale. »

« Notre objectif en 2012 était de rejoindre le dernier carré. Ce succès montre qu’avec des moyens moins conséquents, on peut réussir de grandes choses. Alors quand je regarde cette photo, je vois des gens qui ont pris confiance en notre travail. Ensuite, une amitié se lie et lorsqu’on vit de grands moments, les émotions sont fantastiques. Ici au LOSC, je pense que tout le monde se souvient du doublé de 2011… C’est difficile de le décrire, mais ça restera en nous à vie. »

LA PREMIÈRE EXPÉRIENCE SUR UN BANC DE L1, À SOCHAUX

« Comme on peut l’observer sur la photo, il y a une débauche d’énergie importante. J’ai repris un groupe très marqué, qui ne répondait plus psychologiquement et donc automatiquement, qui ne répondait plus techniquement et physiquement. Ça prend un peu de temps pour faire repartir la machine. Heureusement, le mercato nous a donné un second souffle, car j’avais évalué des manques dans cette équipe pour aller chercher ce maintien. On a alors réussi une deuxième partie de championnat extraordinaire. Malheureusement, cela n’a pas suffi puisque nous avons raté la "finale". J’ai forcément une part de responsabilité dans ce dernier match contre l’Evian TG (0-3). J’étais persuadé qu’après ce que nous avions fait, on allait réussir notre pari. »

« Mais voilà, en football, on n’est jamais sûr de rien. On était sur un tel élan qu’on se croyait, à tort, quasi invincible. J’ai commis des erreurs, ce que je regrette, car ce club méritait de rester en Ligue 1, même si financièrement, ce n’était pas évident. Et quand j’arrive à Lille aujourd’hui, je peux mesurer toute la différence… C’est pour cette raison que j’ai envie de relever un challenge au sein d’un club qui possède des infrastructures comme celles du LOSC. Je remercie en tout cas Sochaux de m’avoir confié les clés, car on ne me connaissait pas trop. Certains ont même attribué la victoire avec la Zambie à de la chance. On a remis les pendules à l’heure avec la Côte d’Ivoire. On s’est dit que j’étais capable de manager des "stars". Cette expérience dans le Doubs restera malgré tout comme l’un des plus beaux moments de ma carrière. »

EN TERRAIN CONNU AVEC SÉBASTIEN CORCHIA

« Je retiens que Sébastien est un garçon attachant humainement, avec qui j’ai eu un feeling très important. Car j’ai pour habitude de parler le plus franchement possible avec mes joueurs. Je lui ai parfois adressé certains reproches, comme par exemple d’être beaucoup plus performant dans son jeu défensif, car offensivement, il est capable de faire des différences. Humainement, c’est quelqu’un qui m’a marqué. J’espère qu’il aura la même efficacité à Lille la saison prochaine. S’il y a dans le groupe des joueurs avec son état d’esprit, son professionnalisme et sa force de travail, on devrait réaliser de belles choses. »

LE FIDÈLE ADJOINT, PATRICE BEAUMELLE

« Patrice est avec moi dans toutes les aventures depuis 2007, excepté malheureusement à Sochaux. Il est aussi double champion d’Afrique. Il n’y a donc pas de hasard en football. Aujourd’hui, je tiens à remercier le LOSC de m’avoir donné la chance de pouvoir venir avec lui. Il le mérite. Il aurait également pu partir voler de ses propres ailes car il a également eu des propositions pour devenir entraîneur numéro un. Il a choisi de venir m’accompagner pour quelques années encore… peut-être les dernières. Mais l’important est qu’elles soient belles. Il existe une réelle complicité entre nous. »

La suite de ce portrait-souvenirs en images est à découvrir demain sur LOSC.fr.