Jonathan Delaplace à la découverte de l'Europe

Arrivé au LOSC à l'été 2013, Jonathan Delaplace vit sa première campagne européenne sosu le maillot lillois, un an après avoir découvert la Ligue 1. De son envie de jouer l'UEFA Europa League à ses ambitions personnelles et collectives, le numéro 6 des Dogues nous dit tout.

Jonathan, bonjour. Tu vas goûter aux joutes de l’UEFA Europa League. Comment appréhendes-tu cela ?

Plutôt bien. Je fais partie de ceux qui vont découvrir cette compétition. La motivation, l’impatience et l’excitation sont les sentiments qui prédominent, me concernant. Pour n’importe quel joueur, la Coupe d’Europe reste spéciale. Y participer était l’un des objectifs que je m’étais fixés, d’où ma satisfaction.

Le LOSC démarre la compétition avec la réception du FC Krasnodar. Peut-on parler de match piège ?

Je dois admettre qu’on ne connaissait pas vraiment cette équipe avant le tirage, mais les faits parlent d’eux-mêmes : ils ont éliminé la Real Sociedad (0-1, 3-0). Ce sera forcément compliqué face à des Russes sans complexes. On peut donc légitimement parler de “match piège”, oui. À nous de bien démarrer la compétition pour conserver toutes nos chances de qualification. La défense de notre indice UEFA constitue également une motivation supplémentaire.

Les oppositions à venir contre Wolfsburg et Everton seront-elles du même acabit selon toi ?

Il est indéniable de constater que ce sont de grosses écuries. Pour autant, je pense que personne ne part réellement favori de cette poule, finalement assez ouverte. On s’attend à de l’intensité physique ou technique, toujours plus élevée sur le plan européen. Nous sommes prévenus. L’ensemble du groupe est prêt à aborder ces rendez-vous le plus sérieusement et sereinement possible. Nous allons jouer cette compétition à fond, soyez-en sûrs.

"Nous allons jouer l'Europa Legaue à fond, soyens-en sûrs"

 

En quoi le Jonathan Delaplace d’aujourd’hui est-il différent de celui qui a débarqué au Domaine de Luchin il y a à peine plus d’un an ?

Je crois que j’ai pris un peu plus confiance en moi, en sachant trouver ma place dans le groupe. Ce n’était pas forcément chose aisée au départ, mais c’est désormais le cas. Je dois poursuivre sur cette voie et prouver au quotidien que je mérite de jouer.

Tu as entamé ta deuxième saison chez les Dogues. Quels sont tes ambitions pour cet exercice 2014-2015 ?

Bénéficier d’un maximum de temps de jeu, tout en continuant à prendre du plaisir. J’espère également que l’on figurera au mieux sur tous les tableaux et qu’on saura répondre aux objectifs du club en championnat, à savoir finir dans les cinq premiers. Pour ce qui est de l’Europa League, on souhaite

avant tout franchir les poules.

Tu as déjà trouvé la faille en L1 face à Lorient (2-0). Allons-nous découvrir un Jonathan Delaplace buteur cette saison ?

J’aimerais bien (rires) ! On travaille beaucoup devant le but à l’entraînement. Le staff insiste sur l’importance de l’efficacité. René Girard demande régulièrement aux milieux de terrain d’apporter davantage offensivement et de ne pas hésiter à tenter notre chance. Les frappes de loin, à l’instar des coups de pied arrêtés, peuvent être une solution pour débloquer des situations. Après, d’un point de vue personnel, c’est toujours agréable de réussir à concrétiser en match ce que l’on pratique au quotidien. Alors pourquoi ne pas en marquer d’autres ?

L'info en plus

Du National à l'Europe en 4 ans

Été 2010 : Jonathan Delaplace évolue en National, à Fréjus Saint-Raphaël. L’année suivante, il décroche non seulement son diplôme d’infirmier, mais aussi (et surtout) son premier contrat pro avec Zulte Waregem (Belgique), à l’âge de 24 ans. Trois saisons plus tard, le voilà au LOSC, prêt à découvrir la Ligue 1. Aujourd’hui, c’est l’Europe qu’il s’apprête à gravir. Une progression à laquelle il ne s’attendait pas : « Il y a quatre ans, j’imaginais difficilement découvrir le haut niveau continental aussi rapidement. Mais je n’ai jamais rien lâché et mes efforts portent aujourd’hui leurs fruits, en espérant que ce ne soit que le début. L’Europa League représente un premier aboutissement. Je suis fier de ce parcours, mais je ne compte pas en rester là. »