Voyage en quarts au bout de la nuit

Frigorifiés d’entrée et une belle partie à remonter. Il y a des matchs comme ça où rien ne file dans le bons sens, où le sort s’acharne et la réussite se veut fuyante. La première demi-heure lilloise est de cet acabit. Koita (0-2, 14e, 29e) endossant le rôle du bourreau des Lillois pris à froid.

Une étincelle signe d’un renversement ? Enfin dans le match suite à cette double claque, les Dogues blessés, réagissent avec mordant. À l’heure de rentrer aux vestiaires, les partenaires de Ronny Rodelin, buteur opportuniste (1-2, 34e), n’accusent plus qu’un but de retard au tableau d’affichage.

Destin retourné mais qualif’ pas encore assurée. Après la pause, le vent tourne et les locaux se ruent sur le but normand. On frappe, on combine, on tente sa chance jusqu’à un essai signé Origi ? Sur le poteau. À l’affût, Delaplace parvient tout de même à pousser le ballon au fond, libérant ainsi le Stade Pierre Mauroy (2-2, 77e).

Plusieurs paliers dans l’ascenseur émotionnel. Le but de la qualif’ ? On l’aurait bien volontiers donné à Roux, dont la frappe en pivot ne laisse aucune chance à Bosmel (3-2, 82e). Mais la "magie de la coupe" en décide autrement. Sur le gong ou presque, les Caennais renversent à nouveau un scénario déjà fou.

On monte dans le quart ! Décidément, cette rencontre au suspense haletant ne peut s’achever autrement que par un finish encore plus déconcertant. Les prolongations balayées en un clin d’œil, l’issue se dessine donc lors de la fameuse séance de tirs au but (la première de l’histoire du Stade Pierre Mauroy). Et malgré la boule au ventre et des jambes chancelantes, les hommes de René Girard ne tremblent pas, réussissant toutes leurs tentatives synonymes de billet pour les quarts de finale.

La parenthèse Coupe de France (temporairement) refermée avec le sourire, les Lillois se tourne de nouveau vers le championnat et un déplacement périlleux à Evian-TG, dimanche (17h). D’ici là, réagissez sur Twitter (twitter.com/losc) via le hashtag #WeAreLOSC.