Salomon Kalou : "J’ai foi en l’avenir"
Il a ouvert son compteur but sur penalty la semaine passée face à l’AS Saint-Étienne (1-0) et trépigne d’impatience d’affronter le Stade Rennais FC ce week-end (samedi, 20h). Salomon Kalou dispose d’une belle confiance à l’heure de se rendre en Bretagne et ça se sent sur le terrain. Interview de l’international ivoirien.
Salomon, bonjour. Quelle est ton analyse de ce démarrage d’exercice pour le LOSC ?
On a plutôt bien débuté puisque nous avons engrangé six points sur neuf possibles. À ce stade de la compétition, nous n’en avions cumulé que quatre l’an dernier. D’un point de vue comptable, c’est donc positif et ce qui est pris n’est plus à prendre. Je pense malgré tout qu’on peut encore progresser. On ne se crée pas assez d’occasions pour le moment, or avec l’équipe qu’on a, il y a largement mieux à faire dans ce domaine.
Tout est question d’adaptation au niveau du schéma tactique, non ?
Oui, mais pas seulement. Devant, nous devons aussi trouver les bonnes combinaisons, les bons mouvements. À l’heure actuelle, on a décroché deux victoires sur le score minimal de 1-0. Ça veut dire que nous sommes solides derrière et qu’il faut améliorer l’entente aux avant-postes. Avec le temps et l’accumulation des matchs, ça va monter en puissance et on inscrira, je l'espère, plus de buts.
On sent que vous n’êtes pas loin d’y parvenir. Qu’en penses-tu ?
Effectivement, ça commence à venir. On pêche dans les dernières touches de balle, les ultimes passes ou contrôles à réaliser. Il y a certainement un peu de précipitation qui joue là-dedans. C’est tout à fait normal, ça fait partie du rodage du début de saison. Les automatismes ne se trouvent pas comme ça, du jour au lendemain. Pour autant, j’ai foi en l’avenir.
Rennes, tu connais forcément. Ça n’est jamais facile de s’y rendre. Tu confirmes ?
Disons que le Stade Rennais ressemble énormément à Saint-Étienne. On retrouve quelque part les mêmes caractéristiques : c’est costaud et athlétique derrière, les Rennais défendent bien en bloc et leurs attaquants percutent beaucoup. Je pense qu’on assistera à un match qui se rapprochera de celui du week-end dernier face aux Verts (1-0). Et je reste convaincu que nous avons notre carte à jouer, qu’il existe une vraie possibilité de décocher trois points en Bretagne. On a, nous aussi, une équipe solide et la confiance monte. Ça peut faire la différence.
D’un point de vue personnel, on te sent épanoui dans cette équipe lilloise. Ton avis ?
(Salomon affiche un très large sourire) Bien sûr ! Ça se passe vraiment très bien pour moi. J’évolue dans une formation qui joue vers l’avant et en tant qu’attaquant, ça compte. Je prends du plaisir sur le pré chaque week-end et c’est primordial pour le moral. J’étais venu au LOSC dans ce but, avec la volonté de retrouver un bon niveau de jeu. De ce point de vue, j’ai l’impression que ça en prend le chemin.
Est-ce que le groupe d’amis que tu formes avec Pape Souaré et Idrissa Gueye y contribue ?
(son visage s’illumine) Ah ça, c’est l’Afrique de l’Ouest réunie ! (il rit) Plus sérieusement, il est plus facile de créer des liens quand tu partages une culture et que tu es sur la même longueur d’onde. On écoute la même musique, on mange des plats typiques assez similaires, du coup, ça rapproche évidemment. Ce sont des jeunes qui montent en puissance et qui sont, comme moi, en sélection avec leur pays (le Sénégal). On partage donc les mêmes expériences sur ce plan. Pour eux, être titulaire dans leur club et avoir la possibilité de se qualifier pour une Coupe du Monde avec leur nation, c’est extraordinaire. Je suis passé par là, je peux donc d’autant mieux en témoigner.
Justement, après Rennes, tu vas rejoindre les Éléphants… Tu nous en dis plus ?
Avec la Côte d’Ivoire, nous allons recevoir le Maroc (samedi 7 septembre). Ça reste un match officiel et on doit respecter notre adversaire, même si nous sommes déjà sûrs d’être qualifiés pour la deuxième phase éliminatoire à la Coupe du Monde 2014 au Brésil, qui débutera l’automne prochain. J’imagine que le coach fera tourner un peu pour voir d’autres joueurs, ce qui est toujours positif pour la sélection.
Merci Salomon Kalou.