Marc Lavoine : "Le public lillois est extraordinaire"

Marc Lavoine, bonjour et merci de nous accorder quelques minutes de votre précieux temps. Qu’est-ce qui a motivé le choix de votre présence lors du concert ?

Tout simplement le fait que ce soit un projet porté par Rio Mavuba. Or j’aime bien ce garçon, que je trouve sérieux et intelligent. Il m’est arrivé de le croiser lors de rassemblements avec l’Équipe de France de football. Et il a aussi participé au soutien de ma fondation, avec sourire et gentillesse. C’est quelqu’un qui possède beaucoup d’humanité. J’avais donc envie de lui rendre service à mon tour avec grand plaisir.

Aviez-vous entendu parler du premier acte réussi d’"Une Nuit à Makala" ?

Disons que j’avais eu un très bon retour du concert par l’intermédiaire du cousin de Rio, Nanfray Lefrais ! (il éclate de rire) Au-delà de cet événement, j’avais assisté à une sorte de tournoi de football au Cap Féret qui soutenait aussi l’association, lors duquel j’ai pu recroiser des amis tels que Steve Mandanda. Je connais le sérieux de Rio et c’est très flatteur pour moi d’être appelé à participer à cette soirée.

Que pensez-vous de la cause défendue par l’association "Les Orphelins de Makala" ?

Je trouve ça vraiment bien. Rio a raison de se soucier de la jeunesse africaine d’aujourd’hui qui formera l’Afrique de demain. On connaît ce continent, si fragile et fort à la fois. Il est important d’être solidaire, de s’en préoccuper.

Peut-on comparer "Une Nuit à Makala" avec "Les Restos du Cœur" ?

C’est difficile à dire. Je pense surtout qu’il faut essayer de prendre exemple sur "Les Restos du Cœur", notamment vis-à-vis de la longévité du projet. S’inscrire dans la durée est toujours ce qu’il y a de plus difficile à réaliser. J’espère que la fondation de Rio connaîtra un essor aussi important, même si paradoxalement et malheureusement, cela voudrait dire qu’il reste beaucoup d’actes solidaires à accomplir pour les gens qui en ont besoin. Après, le plus important, c’est d’être heureux et fier d’être ensemble.

Suivez-vous le football et plus particulièrement le LOSC ?

Déjà, je dois dire que je suis branché foot à mort ! (large sourire) J’ai baigné là-dedans étant plus jeune. Cela m’a donné des bases, des repères, des principes et des valeurs inculqués par tous les éducateurs côtoyés durant les dix années où je suis passé par les terrains. Je dois beaucoup au football comme au théâtre. Maintenant, je n’ai pas d’étendard particulier pour un club. J’aime surtout les Bleus et j’observe leséquipes dans lesquelles évoluent des joueurs avec qui j’ai des affinités, ce qui est le cas pour Rio par exemple.

Donc ça vous arrive de suivre les Dogues…

Je sais que quand il y a un match du LOSC, je supporte vraiment l’équipe de Rio. C’est toujours plus fort de regarder une rencontre avec quelqu’un qu’on connaît sur le terrain. Ça rajoute du plaisir à suivre l’événement.

Revenir sur les planches à Lille, qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je tiens vraiment à souligner combien le public lillois - et plus largement celui du Nord - est extraordinaire… c’est reconnu à l’échelle du monde ! (grand sourire) J’avoue avoir des frissons à chaque fois que j’y interviens. Les Nordistesont dans leur cœur une chose particulière qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes à chaque fois. Ce sont des gens qui aiment les artistes et ce genre de grands-rendez-vous. C’est donc toujours émouvant de s’y produire.

Personnellement, après le succès de votre 11e album Je descends du singe (classé numéro 1 des ventes dès sa sortie), quelles sont vos prochaines échéances ?

Je viens chanter dans quelques temps à Lille. Après, je vis beaucoup au jour le jour, avec des projets de cinéma notamment. Mais je dois d’abord mener ma tournée jusqu’au mois de juin, avant de la reconduire jusqu’en décembre. J’ai donc beaucoup de travail qui m’attend…

Merci Marc Lavoine.