LOSC-Bastia : Quand Patrick Robert se souvient
Président du LOSC Association, Patrick Robert a vu défiler plusieurs générations de Lillois avec la même passion pour le club nordiste. À l’heure d’accueillir l’équipe corse, samedi (20h) au Grand Stade, celui qui dirige aussi la structure des Anciens Dogues revient sur ces LOSC-Bastia qui ont marqué l’histoire. Matchs clés, transferts d’anthologie… il livre ses plus belles anecdotes.
29 juin 1966 - Un barrage inoubliable !
« Modeste 18e à la fin de la saison 1965-1966, le LOSC se voit contraint de disputer les barrages contre Bastia et Limoges pour assurer son maintien parmi l’élite. Défaits à Furiani (2-0) au match aller, les Dogues sortent toutefois victorieux de leur double confrontation face à Limoges (1-0, 0-3) et jouent donc leur billet pour l’élite devant les Corses, à Henri Jooris. Dans un stade comble (des supporters lillois sont même accrochés aux pylônes d’éclairage !), le public nordiste pousse son équipe jusqu’à la libération qui intervient à la 86e minute. Le corner de Claude Petyt trouve la tête victorieuse de Bernard Stachowiak (1-0) ! Le LOSC reste en première division. »
L’équipe lilloise ce soir-là : Samoy – Mezzara, Adamczyk, Stachowiak, Navarro – Michelin, Andrien – Houen, Guy, Peyroche, Petyt.
4 novembre 1978 - Un finaliste européen à Grimonprez-Jooris
« Ce soir-là, les Dogues accueillent une équipe bastiaise à l’apogée de son histoire. Car il faut se souvenir que cinq mois plus tôt, les partenaires de Rep, Papi et autre Krimau s’étaient hissés jusqu’en finale de l’UEFA Cup face au PSV Eindhoven (0-0, 3-0). Alors autant dire qu’en ce samedi d’automne 1978, le stade Grimonprez-Jooris est plein comme un œuf (22 000 spectateurs) pour assister à la réception des stars corses. Sur le terrain, Pleimelding puis Cabral pensaient avoir fait le nécessaire pour donner la victoire au LOSC, mais c’était sans compter sur le réalisme de Rep qui s’est chargé tout seul de remettre les pendules à l’heure (2-2). »
L’équipe lilloise ce soir-là : Bergeroo – Dreossi, Besnard, Denneulin, Zagar – Grumelon, Dos Santos, Simon – Cabral, Pleimelding, Olarevic.
Intersaison 1980-1981 : Joël Henry, une parenthèse corse de toute beauté
« Les dirigeants lillois cherchent à recruter une "pointure" pour leur attaque. Ils jettent leur dévolu sur le Marocain de Bastia, Abdelkrim Merry Krimau. Les négociations s’avèrent difficiles jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé avec les dirigeants corses. Il consiste à inclure dans la transaction le prêt d’un joueur lillois, Bruno Metsu est proposé. Ce dernier s’envole pour Bastia le 27 juin, histoire d’y parapher son contrat. Sur place, les dirigeants bastiais font savoir à leurs homologues nordistes qu’ils préfèrent le profil de Joël Henry, jeune stagiaire losciste âgé d’à peine 19 ans. Le LOSC accepte de le prêter une saison pour qu’il s’aguerrisse. Sauf que l’Armentiérois tombe littéralement amoureux de l’Ile de Beauté. La victoire bastiaise en Coupe de France (2-1 contre Saint-Étienne) ponctue une brillante saison individuelle et collective. S’il traine d’abord un peu des pieds pour revenir dans le Nord, l’intéressé respecte finalement les termes de son contrat et retrouve son club formateur. »
15 mai 2004 - LOSC-Bastia (2-0) : Ce n’est qu’un au revoir
« Enfin, n’oublions pas que c’est par une victoire contre Bastia que le LOSC a définitivement tourné la page de son stade Grimonprez-Jooris, le 15 mai 2004 à l’occasion de la 37e et avant-dernière journée de la saison. L’histoire retiendra d’ailleurs que le tout dernier buteur de l’enceinte de l’avenue du Petit Paradis fut inscrit par Matt Moussilou à l’ultime minute de la rencontre. »
L’équipe lilloise ce soir-là : Wimbée – Tafforeau, Abidal, Tavlaridis, Pichot – Makoun, Bodmer, Acimovic – Manchev, Moussilou, Dernis.
Un immense merci à Patrick Robert, mais aussi à Jacques Verhaeghe pour leurs archives.