Kalou : "L’une des plus belles enceintes du monde"
Le 19 mai dernier à l’Allianz Arena, Salomon Kalou brandissait la plus prestigieuse des coupes européennes après être venu à bout du Bayern Munich (1-1, 3 tab à 4) avec les Blues de Chelsea. Moins de six mois plus tard, l’international ivoirien s’apprête à refouler la pelouse du sacre avec un nouveau maillot sur les épaules. Dans le dernier Go LOSC ! 28, le numéro 8 lillois nous avait raconté cette folle soirée munichoise. Extraits.
Salomon, bonjour. Comment abordes-tu ce retour à l’Allianz Arena, le stade qui t’a vu soulever le trophée au printemps dernier ?
J’ai hâte car on parle là d’une des plus belles enceintes du monde. Je ne suis peut-être pas objectif concernant l’Allianz Arena car j’y ai vécu une soirée absolument magnifique le 19 mai dernier. (il marque un temps d’arrêt) J’aimerais tellement regoûter à ce moment-là. En attendant, nous avons un match à jouer et pas n’importe lequel. Il faudra redoubler de solidité car en face, c’est costaud. Le Bayern est une équipe remarquablement bien organisée qui possède beaucoup de grands joueurs offensifs, capables de faire la différence n’importe quand.
Cette question, n’importe quel amoureux de ballon rond aimerait te la poser : qu’est-ce qu’on ressent lorsqu’on porte ce célèbre trophée ?
(son regard se perd) En ce qui me concerne, je l’ai vécu comme une sorte d’accomplissement d’un dur labeur. J’ai repensé à tous ces sacrifices, à ces moments difficiles durant lesquels je ne jouais pas, ou très peu. Je n’ai jamais rien lâché, continuant à travailler sans relâche. En y réfléchissant, le simple fait de me retrouver titulaire en finale de la Champions League était déjà une petite victoire pour moi. Je n’aurais franchement pas pu l’imaginer en début de saison. Mais l’entraîneur a estimé que je le méritais.
« La photo-souvenir ? Je suis même placé au premier plan, juste à côté du trophée »
Quelle image te revient en tête quand tu repenses à cette soirée ?
Comme ça, spontanément, je dirais l’instant précédent la remise du trophée, lorsque toute l’équipe se débâtait pour toucher la coupe et pour se positionner en bonne place sur la photo. Remporter la Champions League constituait un objectif du club de Chelsea depuis au moins dix ans. Là, nous avions le Graal à portée de main. Autant dire que nous voulions tous figurer sur cette image qui allait faire le tour du monde.
Et finalement, es-tu parvenu à t’y faire une place sur ce fameux cliché ?
(il se marre) Oui, je suis même au premier plan, juste à côté du trophée. À chaque fois qu’on remportait un titre avec Chelsea, que ce soit en championnat ou en FA Cup, je me retrouvais derrière, alors cette fois, je m’étais juré de me placer devant…
As-tu vécu ce succès comme une revanche après la finale de 2008 perdue contre Manchester United (1-1, 6 tab à 5) ?
Oui et non, car le contexte était totalement différent. 2008 a été pour moi une grosse déception. Perdre en finale est toujours quelque chose de douloureux, mais ça l’est davantage lorsque tout se joue aux tirs au but. Sur le moment, tu accuses le coup, tu te dis que tu as peut-être raté l’occasion de ta vie et qu’elle ne se représentera sans doute pas. Tu cogites, tu essayes de voir ce que tu aurais pu améliorer. Bref, la colère est bien présente. Cette nuit-là, je n’ai pas dormi.
Merci Salomon. Ce mercredi (20h45), le Bayern Munich et le LOSC croiseront le fer à l’Allianz Arena pour le compte de la 4e journée de la phase de poules de l’UEFA Champions League.
La suite ? Elle est à retrouver dans le 28e numéro de Go LOSC !, actuellement en kiosques ou disponible par abonnement (cliquez ici).