Mathieu Debuchy : "Un rêve de gosse"

Le 15 mai dernier, au soir de la pré-liste, tu nous avais confié que tu « n’étais pas encore dans l’avion ». Cette fois on peut affirmer que tu y as pris place…

(il sourit). Oui, ça y est, je fais partie de la liste définitive des 23 qui iront en Ukraine et en Pologne. J’en suis très heureux. C’est une grande fierté pour moi d’aller disputer un championnat d’Europe sous le maillot de l’équipe de France.

Quand on est footballeur professionnel, qu’y a-t-il de mieux ?

C’est un rêve de gosse ! Jouer avec les Bleus est déjà quelque chose de magnifique, mais participer à un événement aussi mythique que l’Euro ou la Coupe du Monde, c’est carrément grandiose. On peut le voir comme une sorte d’aboutissement, même si dans le football plus qu’ailleurs, il existe une remise en question et un travail perpétuel.

Arrives-tu à savourer ?

Je suis à la fois concentré, excité et impatient. Après, il est clair que j’essaye de profiter de chaque instant. Tous les jours, c’est un immense plaisir de me lever et d’enfiler la tenue tricolore avec en perspective, la possibilité de jouer une compétition exceptionnelle. Nous avons hâte d’y être.

À quelques jours du grand départ, comment qualifierais-tu l’état d’esprit du groupe ?

Il est très bon. Entre Clairefontaine, le stage au Touquet et les matchs amicaux, nous avons beaucoup voyagé ces derniers temps. L’ambiance de travail a toujours été positive. Notre succès face à l’Islande (3-2) a fait du bien car il était préférable d’entamer notre préparation par une victoire. Après un début de rencontre manqué, nous avons réussi à renverser le scénario et à l’emporter.

À titre personnel, tu as vécu un moment fort avec ton premier but chez les Bleus. Qu’en gardes-tu ?

Un souvenir très intense que je n’ai pas vraiment eu la possibilité de savourer. C’est assez paradoxal, mais compte tenu du score à ce moment là du match (il a réduit la marque à 1-2), je n’avais pas le temps d’en profiter, il fallait vite revenir au tableau d’affichage.

L’histoire retiendra toutefois que tu as marqué ton premier but en équipe de France à Valenciennes, dans ta région. Symboliquement, c’est incroyable, n’est ce pas ?

(ses yeux s’illuminent) D’autant que ma femme et mon fils étaient en tribune. J’étais encore plus fier de pouvoir vivre ça devant eux. Intérieurement, cela restera un moment exceptionnel, surement l’un des plus beaux de ma carrière.

Merci Mathieu. Pendant l’Euro, gardez le contact avec LOSC.fr. Le site des Dogues suivra le numéro 2 des Dogues.

Pour rappel, l’équipe de France disputera deux rencontres amicales face à la Serbie (ce jeudi 31 mai à Reims) puis l’Estonie (mardi 5 juin au Mans) avant de plonger dans l’Euro 2012 (groupe D) face à l’Angleterre (lundi 11 juin à Donetsk), l’Ukraine (vendredi 15 juin à Donetsk) et la Suède (mardi 19 juin à Kiev).