Les petits secrets de Franck Béria

Tous les Dogues vous le diront : si le foot est un jeu, c’est aussi leur métier. Et comme dans n’importe quelle profession, une organisation parfaitement timée est nécessaire pour performer. Dans Go LOSC ! n°22, Franck Béria dévoilait ses petits secrets et habitudes de préparation. Pendant les fêtes, LOSC.fr vous livre le bonus de cette interview à la sauce UP & LOSC. De l’hôtel au coup d’envoi, Francky nous présente le film d’un avant-match type.

J-1. L’arrivée à l’hôtel

« À peine entré dans ma chambre, j’allume la télé pour créer en fond sonore. J’y ajoute ensuite ma musique par dessus. Je déteste le silence, il me faut de l’ambiance, du bruit en permanence. Côté activités, je ne pars jamais en déplacement sans mon téléphone ni mon ordinateur. Je passe généralement mes soirées à surfer sur Internet. »

J-1. La nuit à l’hôtel

« J’ai tendance à posséder un sommeil assez agité. Je parle, je ronfle, je bouge (rires). Cela peut vite devenir insupportable pour celui qui passe la nuit avec moi. La veille des matchs, il arrive donc que je me retrouve seul en chambre. Sinon, sur certaines mises au vert qui ne précédent pas directement la rencontre, je suis avec Ludo (Obraniak). »

Jour J, H-2. Le départ au stade

« Le trajet en bus s’effectue encore et toujours en musique. Depuis la saison dernière, j’ai investi dans de bons écouteurs, histoire de me plonger davantage dans mon univers. Cela m’aide à entrer dans mon match. J’ai conscience que le casque sur les oreilles peut parfois donner une image d’isolement vis-à-vis du public, mais il faut comprendre que chaque joueur possède sa propre façon de se concentrer. Il y a ceux qui ont besoin de parler et d’autres qui préfèrent relativiser en restant dans leur bulle. »

Jour J, H-1h30. L’arrivée au stade

« Je ne vais jamais repérer le terrain avant le coup d’envoi depuis mon deuxième match avec le LOSC. C’était en 2007, nous jouions à Metz et l’entraîneur nous avait demandé, à Ludo (Obraniak) et à moi, de ne pas sortir. Sur le moment, cela m’avait semblé bizarre. Mais avec le recul, je pense qu’il avait raison. L’environnement, le fait de dire bonjour aux anciens partenaires…tout ça peut te dissiper. Ce soir-là, nous l’avons emporté (1-2). Ce fut ma première victoire lilloise. Je n’ai donc pas changé de façon de faire. »

Jour J, H-1. Dans le vestiaire

« J’ai pris l’habitude de me changer tout de suite en arrivant. Cela va très vite puisque mes équipements sont déjà prêts. Les intendants accomplissent un travail formidable en nous les préparant à l’avance. Et puisque je ne passe jamais par la case massage avant les matchs, j’ai tendance à m’ennuyer un peu, d’autant que je n’ai aucun petit rituel de superstition comme certains autres joueurs. Du coup, je m’occupe en embêtant un peu tout le monde. Je lâche des vannes, je chambre. À ce petit jeu, Ludo n’est jamais loin (il se marre). »

Jour J, à quelques minutes du coup d’envoi. Dans le tunnel

« Quand l’échauffement prend fin, tout s’enchaîne. Nous rentrons au vestiaire, dégoulinant de sueur. On se sèche, on change de maillot tout en peaufinant les réglages tactiques, notre marquage… Puis on fait monter la sauce en lançant des cris de guerre. On sort dans le tunnel, vérifions les crampons avec l’arbitre et c’est déjà l’heure d’entrer sur le terrain. À partir de ce moment là, seul le ballon compte. Il faut se donner à 200% ! »

Merci à Franck Béria

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