PSG-LOSC (2-2) : CHAMPIONS !
Et si la Ville Lumière était le théâtre d’un nouveau couronnement lillois, une semaine après le sacre de Saint-Denis en Coupe de France ? Au Parc des Princes, les Dogues ont rendez-vous avec l’Histoire et une rencontre dont l’issue pourrait délivrer tout un peuple. Pour cela, les hommes de Rudi Garcia n’ont besoin que d’un petit point, une unité qui offrirait au LOSC le titre de champion auquel il n’a plus goûté depuis 1954. Mais face à un PSG en course pour la qualification en Champions League, la partie promet d’être exaltante. Côté terrain, pas de surprises. Toujours gêné par une blessure aux ischio-jambiers, Balmont doit déclarer forfait. Obraniak prend place dans l’entrejeu.
Obraniak remet ça... puis Hoarau frappe sur le gong
L’entame de match est en faveur des Dogues, incisifs à la récupération et particulièrement explosifs lorsqu’il s’agit d’attaquer. La preuve sur cette percée d’Hazard dans le couloir gauche. Repiquant dans l’axe, le diable belge sert Sow dont le tir, contré, revient sur Obraniak. Le numéro 10 lillois, esseulé côté droit, prend le temps d’ajuster Coupet du gauche. Ça fait mouche ! (0-1, 6è). Piqués au vif, les locaux tentent de renverser la vapeur. De la tête (7è) puis par une retournée (12è), Hoarau chauffe les gants de Landreau avant de voir le cadre se dérober. On frise même l’égalisation sur ce puissant tir de Giuly dévié par un défenseur lillois sur la barre (26è), ou sur cette frappe de Tiéné superbement détournée par Landreau (34è). On joue les ultimes secondes du temps additionnel quand à l’extrême limite du hors-jeu, Hoarau se saisit du cuir et le propulse sous la barre, à la conclusion d'un coup-franc vite joué (1-1, 45è+3). Les deux équipes regagnent le vestiaire dans la confusion générale.
Hoarau voit rouge dès la reprise !
La partie n’a pas recommencé depuis une minute que le même Hoarau - très remuant ce soir - s’enfonce dans la surface et s’écroule au contact de la défense lilloise. M.Jaffredo n’hésite pas et sanctionne l’attaquant parisien d’un carton jaune pour simulation. Déjà averti avant la pause, l’international tricolore est expulsé ! (46è), tout comme son entraîneur, Antoine Kombouaré, quelques minutes plus tard (58è). C’est sans doute le tournant du match. Les Dogues tentent d’en profiter sur un coup-franc de Rami dévié et repris par Obraniak d’un tacle glissé. C’est à côté (53è).
22, vla Moussa Sow… puis Bodmer
La tension est à son comble. Chaque ballon lillois est accompagné de copieux sifflets du Parc des Princes, lorsque surgissant entre deux défenseurs tel un renard des surfaces sur un centre de Debuchy, Sow catapulte la balle au fond des filets depuis le point de penalty (1-2, 59è). Quel soulagement dans le camp losciste ! Acclamé par le public lillois, le meilleur buteur du championnat de France (22 buts) cède ensuite sa place à De Melo (68è). En face, le PSG n’est pas en reste. Giuly s’enfuit côté gauche, devance le retour du dernier défenseur et adresse un centre-tir qui file sur la ligne de but jusqu'à heurter le poteau droit de Landreau (70è). L'égalisation ? Elle est l'œuvre de Bodmer. L'ancien Dogue signe un numéro solo, plein axe, débouchant sur une lourde frappe venant se loger sous la barre (2-2, 73è). Loin d'être assumés, les hommes de Rudi Garcia ne sont pas en reste. Le long centre de Debuchy est réceptionné de la tête par De Melo. C’est au dessus (79è). Frau puis Gueye sont les deux derniers entrants côté nordiste. Ils remplacent Obraniak (74è) et Hazard (86è) pour les dernières minutes.
La joie de tout un peuple !
Inutile de préciser combien les trois coups de sifflet de M.Jaffredo claquent dans l’air comme une délivrance assortie à une explosion de joie. Le LOSC est Champion de France ! Hurlons notre fierté et laissons monter ce frisson de bonheur indescriptible. Après un demi-siècle d’attente, les Dogues recoiffent la plus belle couronne du football français et signent un doublé historique. Lillois, votre peuple vous dit merci !