Franck Béria : ''Des automatismes à mettre en place''
A la veille du départ des Dogues en Bretagne, la pression monte doucement. Il faut dire que l’échéance de la première journée de Ligue 1 approche à grands pas. C’est dans ce contexte que le polyvalent défenseur du LOSC, Franck Béria, tire un bilan de la période préparatoire estivale et se projette sur la confrontation prévue à Rennes samedi (21h).
Franck, bonjour. Il y a un mois, le groupe reprenait le chemin du Domaine de Luchin. Comment l’avais-tu vécu ?
C’est toujours douloureux de revenir après un mois de vacances (il sourit). Plus sérieusement, on a réalisé une bonne préparation. Il a fallu gérer la chaleur au départ, tout en assimilant la charge de travail. On a parfois forcé au niveau musculaire, mais on a aussi su réduire la voilure quand il le fallait. Partir deux fois en stage s’est également avéré bénéfique, avec un bon turnover effectué au niveau des matchs amicaux et un temps de jeu bien partagé. Il y a enfin eu un dernier test intéressant contre Brest (0-1).
Justement, ces rencontres amicales, qu’en retires-tu ?
Des choses encourageantes car on a gardé notre sérieux à chaque fois, même si ça n’était pas toujours évident. On essayait de pousser la machine, de nous mettre dans le rouge. On a fait tout ce qu’il fallait. Mais la seule vérité reste la compétition, c’est indéniable.
Et elle arrive dès samedi en Bretagne...
Oui, à Rennes, où il est toujours compliqué de se déplacer, même si notre ratio reste assez équilibré en termes de victoires ou de défaites. Mais c’est surtout qu’à chaque fois qu’on se rend là-bas, ce sont des matchs éprouvants. Ça sera de nouveau le cas car devant leur public, pour la première de la saison, on se doute que les Rennais auront à cœur de bien démarrer.
"On se focalisera d’abord sur nos qualités, nos vertus et nos principes de jeu."
Tu parles de "matchs éprouvants". Te réfères-tu à celui du début d’année où le LOSC avait perdu Gervinho et Debuchy sur blessure ?
Chaque match est différent, mais on se prépare malgré tout à un combat physique face à des adversaires qui, en moyenne, ne font pas moins d’1m80, même si on se focalisera d’abord sur nos qualités, nos vertus et nos principes de jeu. Nous devrons aussi trouver nos repères et il ne faudra pas rentrer dans un constat trop rapide pour la suite de la saison, en dépit du résultat final.
Les observateurs vous mettent en garde concernant une entame de saison lilloise généralement laborieuse. Qu’en penses-tu ?
Cela fait trois ans que je suis au LOSC et c’est vrai que les démarrages sont souvent un peu difficiles. Il faut que la mayonnaise prenne, que les automatismes se mettent en place. Il y a aussi Moussa (Sow) qui est arrivé et si le groupe n’a pas beaucoup changé, cela fait malgré tout deux mois qu’on n’a pas joué ensemble, à un niveau tel que celui de la Ligue 1. Comme on l’a vécu l’hiver dernier, la coupure casse un peu la dynamique et on doit tout remettre en route. Si nous sommes une sorte de diesel, on espère démarrer plus tôt cette année. On ne doit pour autant pas se mettre de pression par rapport à ça.
Personnellement, tu t’es fixé des objectifs ?
Je dois continuer sur ma lancée, enquiller les matchs, faire partie de ceux qui ont le plus de temps de jeu pour maintenir cette progression. C’est à travers l’enchaînement des matchs qu’on avance. Et puis surtout, c’est assez valorisant de faire partie d’un onze majeur, de se sentir important pour l’équipe et d’être reconduit le plus régulièrement possible.
Merci Franck Béria.