Éric Bauthéac : "Né avec un ballon de foot dans les pieds" (1/2)
Son accent chantant du Sud ne laisse aucun doute quant à ses origines. Né à Bagnols-sur-Cèze, Éric Bauthéac est un Gardois pur jus. Pourtant, c’est bien dans le Vaucluse, le département voisin, que sa carrière de footballeur a débuté. Joueur de l’AS Orange, le désormais malicieux ailier gauche du LOSC est rapidement détecté par l’AS Saint-Étienne. L’histoire complète ? C’est lui qui vous la raconte, en deux parties…
TU TIRES OU TU POINTES ?
« Si je suis né avec un ballon de foot dans les pieds, on m’a également greffé des boules de pétanques dans les mains (large sourire). En résumé, je suis un vrai sudiste ! Ma famille a toujours joué à la pétanque, du coup, j’ai suivi le mouvement. D’ailleurs, les supporters du LOSC m’ont envoyé des messages sur Twitter avec des terrains de boule, j’ai trouvé ça marrant. Mais plus sérieusement, cela me permet aussi de m’aérer l’esprit, de penser à autre chose que le football. C’est une échappatoire quelque part. On va voir s’il y a des amateurs dans ma nouvelle équipe ? »
LE VERT EST DANS LE FOOT
« Mon parcours de footballeur est assez atypique. Formé durant sept ans à l’AS Saint-Étienne, j’ai d’abord reçu un choc lorsque les dirigeants stéphanois ont décidé de ne pas me conserver en 2007. J’avais vu la porte du professionnalisme s’entre-ouvrir et se refermer. Ce fut un moment très difficile à gérer. Mais j’ai tout fait pour me relancer et rebondir, sans pour autant brûler les étapes. C’est pourquoi je suis parti à Cannes en National. J’ai ensuite continué à gravir les échelons : Dijon en 2010 en Ligue 2 avec une accession en Ligue 1 en 2011, puis l’OGC Nice en 2012. J’ai progressé petit à petit. Aujourd’hui, le plus dur est de rester au haut niveau. »
QUAND LES CHOUETTES S’ENVOLENT VERS D’AUTRES CIMES
« La saison de la montée avec Dijon (2010-2011) ? C’était juste exceptionnel, personne ne nous attendait à ce niveau et on est parvenu à terminer à la troisième place du classement. C’est jusqu’à ce jour le souvenir le plus marquant de ma carrière. On n’était pas favoris en début de saison et on a réussi à accéder au niveau supérieur. C’était incroyable, d’autant plus que c’était la première fois que Dijon atteignait l’élite. Tout le monde était derrière nous. La fête dans les rues de la ville après l’accession, avec le bus à ciel ouvert et tous les Dijonnais, était un moment magique. Malheureusement, comme c’était prévisible, on a rapidement fait l’ascenseur. Le Dijon FC est redescendu au terme d’une bonne saison d’un point de vue personnel. J’avais donc quelques propositions et j’ai opté pour Nice où j’ai vécu par la suite trois saisons magnifiques. »
CARTERON-PUEL, DUO DE MENTORS
« Patrice Carteron, mon entraîneur à Cannes puis à Dijon, est l’un de ceux qui a le plus compté dans ma carrière. Il a toujours cru en moi. On a un peu grandi ensemble. Comme moi, il n’est parti de rien. On s’est côtoyé à Cannes en National, puis on a connu la Ligue 2 et la Ligue 1 avec Dijon. Il m’a toujours fait confiance. Après, l’autre coach qui m’a beaucoup fait progresser est sans nul doute Claude Puel. On est arrivé à Nice en même temps et il a immédiatement compté sur moi en me titularisant. Je suis alors arrivé dans un système de jeu différent de celui de Dijon. Jusque-là, j’étais plutôt habitué à défendre, alors qu’au Gym, on pratiquait un football plus offensif. »
Merci à @BautheacEric pour sa disponibilité. La suite de l’entretien ? Dès demain sur LOSC.fr.