Wilfried Kanon : "Un rêve de venir jouer en France"
C’est sous un soleil de plomb que Wilfried Kanon a fait son apparition ce mercredi au Domaine de Luchin. Un sourire jusque-là, ravi d’entrer de plain-pied dans le projet du LOSC, le géant défenseur central ivoirien issu de l’ADO La Haye (Pays-Bas) a pris quelques minutes pour livrer ses toutes premières impressions de Dogue.
Wilfried, bonjour et bienvenue ! Peut-on connaître tes sensations de néo-Lillois ?
Je suis très content d’être ici. On peut dire que c’était même une priorité pour moi de rejoindre ce club. J’espère que tout va se passer pour le mieux désormais.
Qu’est-ce qui a motivé ta venue au LOSC ?
Depuis tout petit, c’est un rêve pour moi de venir jouer en France. Mes managers ont géré cela et m’ont permis d’intégrer l’équipe lilloise. C’est maintenant à moi de me donner à fond et de rendre la confiance au club et au coach.
Quelles sont tes ambitions ?
Je voudrais déjà m’adapter le plus rapidement possible et être au top toute la saison, c’est à dire me donner les moyens de pouvoir disputer tous les matchs qu’on me propose. J’espère que je serai apprécié des supporters et de mes équipiers. Je pense avant tout au travail et ce sera ensuite au coach de décider. S'il me titularise, je devrai répondre présent, et si ce n’est pas le cas, je continuerai à bosser à 100% pour lui montrer que je peux jouer.
Puisque tu parles de lui, on imagine qu’Hervé Renard, ton ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, a joué un rôle prépondérant dans ton arrivée, non ?
Oui, même si je dois préciser que Lille me suit depuis un bon moment maintenant, avant même que le coach arrive. Alors oui bien sûr, sa venue a contribué à prendre une décision définitive car je suis effectivement très content de le retrouver. C’est quelqu’un qui me suit depuis mes débuts en sélection. Il sait donc de quoi je suis capable. Je vais essayer de tout faire pour lui rendre cette confiance qu’il a envers moi.
Comment as-tu vécu cette CAN 2015 remportée en début d’année ?
Disons que d’un point de vue personnel, pour une première compétition internationale, c’est difficile de faire mieux. Ce n’était pourtant pas chose facile car je débutais à ce niveau. Mais le coach m’a tout de suite titularisé et ça m’a mis en confiance. Il a d’abord fallu que je retrouve mes sensations face à la Guinée et au Mali. Ensuite, contre le Cameroun et jusqu’à la finale, tout s’est très bien déroulé puisqu’on a été décrocher le titre de champion, avec Patrice Beaumelle que je retrouve aussi. J’ai essayé de saisir ma chance et grâce à Dieu, ça a payé.
On imagine que tu as suivi le parcours des Ivoiriens qui ont marqué le LOSC, comme Gervinho ou Kalou… d’autant que tu les as côtoyés en sélection. T’ont-ils parlé du club ?
Absolument ! Ils m’ont dit que le LOSC était le club idéal pour progresser. Que c’était une bonne chose de l’intégrer en tant que jeune car je vais véritablement pouvoir m’aguerrir. À moi maintenant de tout faire pour marcher sur leurs traces. Quand on regarde leurs carrières et quand on sait qu’ils sont passés par ici, ça fait rêver.
Justement, à propos du LOSC, connais-tu déjà ses infrastructures ou les découvres-tu ?
(il regarde autour de lui) Le Domaine de Luchin, c’est un truc de dingue ! Tout est en place, c’est vraiment incroyable. Je peux dire que c’est du lourd. Par contre, je n’ai malheureusement pas encore eu l’occasion de découvrir le stade. Mais je n’en ai entendu que du bien, j’ai donc hâte de fouler sa pelouse.
En quelques mots, peux-tu nous raconter ton parcours ?
J’ai d’abord été formé en Italie, du côté d’Empoli. Mais comme je manquais de temps de jeu en équipe première, j’ai pris la direction de la Roumanie pendant un an et demi, où j’ai évolué dans deux clubs : Bistrita (25 matchs) et Corona (5 matchs). Ça se passait très bien, mais j’ai décidé de rejoindre les Pays-Bas pour jouer à ADO La Haye (33 matchs, 1 but). Là-bas, j’ai pu disputer de gros derbys, que ce soit face à l’Ajax d’Amsterdam ou au PSV Eindhoven. Ce sont de "petites" expériences (il sourit) qui ont finalement été très enrichissantes.
À présent, quel est ton objectif en France et quel regard portes-tu sur la Ligue 1 ?
Je pense que c’est un championnat au niveau élevé, plus encore que celui des Pays-Bas. Tous les grands joueurs sont passés par là, y compris mes grands-frères Gervinho et Salomon Kalou. J’espère m’y adapter le plus rapidement possible et me mettre en évidence. Mais je crois en moi et suis convaincu que tout va très bien se dérouler.
Parlons football : quelles sont tes caractéristiques ?
(large sourire, avant d’hésiter…) Sincèrement, je n’aime pas parler de moi. Je laisse plutôt ça à l’entraîneur. Mais pour rentrer un peu dans les détails, j’ai été formé au poste de défenseur central gauche, car je suis gaucher. Souvent, le coach me déplaçait tout à gauche de la défense, mais mon vrai poste est bien défenseur central (il affiche un grand sourire).
Merci Wilfried. Aurais-tu un petit mot à adresser aux supporters du LOSC ?
Je voudrais leur dire qu’il continue à soutenir le club comme ils l’ont toujours fait. On a vraiment besoin de leur soutien. Je peux leur affirmer en retour que je me donne toujours à 100%. Après, que Dieu m’aide à ce que tout se passe bien. Je suis impatient de rentrer dans le vif du sujet.