Dents serrées, montée en puissance enclenchée

« Mon intégration se passe bien, même si physiquement, j’ai accusé le coup en début de saison. J’ai donc évolué deux fois avec la réserve, histoire de retrouver le rythme. Ça m’a fait du bien. Malheureusement, j’ai reçu un coup au genou qui m’handicape encore un peu aujourd’hui. J’ai serré les dents contre Lyon car je ne voulais pas lâcher. C’était ma première titularisation de la saison, je commence à retrouver de bonnes sensations... J’espère maintenant monter en puissance et aider l’équipe à résoudre ce problème de réalisme. »

Tourne, la roue. Tourne…

« Bien sûr qu’on en parle entre nous de cette inefficacité. Mettons-nous une petite pression, mais pas de barrières. Nous ne devons surtout pas nous dire : "puisque c’est le PSG, Monaco ou Lyon en face, ce n’est pas grave si on ne marque pas". Non, quand on est attaquant, on veut toujours la mettre au fond. On bosse dur pour ça. Et je suis sûr que ça va venir. Il faut tout le temps y croire, ne jamais se décourager. (il réfléchit) On ne va pas se comparer à lui, mais regardez Cristiano Ronaldo. La semaine dernière, il était critiqué car il restait sur deux matchs sans but. Et là, boom, il en claque cinq ! Bon, après c’est Ronaldo, hein (rires). Tout ça pour dire que ça tourne. »

Devant ? Un Junior de 22 ans comme doyen

« C’est vrai qu’en y réfléchissant, je suis l’attaquant le plus âgé (22 ans) et expérimenté (42 matchs de Ligue 1, 12 buts) du groupe. Preuve que notre secteur offensif est jeune. Cela explique aussi en partie notre manque d’efficacité actuel. Il y a du talent, certes, mais il faut du temps pour qu’il se mette en place. Et puis la concurrence est vraiment saine. Le coach a vraiment pris le parti d’aligner le plus prompt chaque week-end. À nous de gagner notre place à l’entraînement. »

Tenir les Rennes, lâcher les chevaux

« Sincèrement, je pense qu’on aura notre mot à dire à Rennes. Cette équipe a beau être en pleine forme, nous sommes de valeur égale à mon avis. Ce sera difficile, bien sûr, d’autant que les Bretons restent sur quatre victoires. Si on gagne là-bas, on pourrait franchir un cap. Et pour ça, il faudra être solide, mais aussi savoir se projeter offensivement. Et surtout, être déterminé à finir nos actions. Quand on part à l’attaque, ça doit se terminer par une frappe. »

Atten"Sio" à Giovanni ! 

« Avec Ntep, le gros danger rennais du moment se nomme Giovanni Sio. Il s’avère que c’est un très bon ami à moi. On a évolué ensemble à Bastia ainsi qu'en sélection ivoirienne. C’est un buteur redoutable qui est en feu en ce moment. Il a déjà claqué trois buts… alors que moi aucun (il éclate de rire). On va sûrement s’envoyer quelques piques par SMS cette semaine. Il est assez technique, rapide, mais surtout, il ne lâche rien, il est tout le temps aux aguets et sent parfaitement les coups. C’est un vrai tueur, embêtant à canaliser pour les défenseurs. Je fais confiance à Marko (Basa) et Renato (Civelli) qui le connaissent déjà et qui ont suffisamment d’expérience pour le tenir. »

Et si on enfilait le costume d’équipe surprise ? 

« Quand on regarde notre bilan après six matchs, on constate qu’il n’est pas mauvais vu les adversaires affrontés. Sans exagérer, je pense qu’on a une carte à jouer cette saison si on continue notre progression. Personne ne compte sur nous, on se fait critiquer parce qu’on se montre solides. Il n’y a aucune honte à bien défendre. En 2010, l’Inter Milan a remporté la Champions League dans cet état d’esprit avec Eto’o à gauche et Milito à droite. Ce qui compte, c’est le résultat final. »

Ces Dogues à pattes d’Éléphants

8 février 2015, Bata (Guinée Équatoriale). Au bout de la nuit, la Côte d’Ivoire soulève la Coupe d’Afrique des Nations pour la première fois depuis 1992. Dans la bande à Hervé Renard figurent les Gervinho, Kalou, Kolo et Yaya Touré… mais aussi Junior Tallo, dont le lien avec son coach reste(ra) indéfectible.







« Hervé Renard est quelqu’un qui compte énormément pour moi. Il est presque comme un père. C’est lui qui m’a offert ma première sélection avec la Côte d’Ivoire, qui m’a sélectionné pour la CAN, qui m’a donné cette confiance et m’a fait passer devant de grands joueurs. J’entretiens aussi d’excellentes relations avec Patrice Beaumelle, son adjoint. Ce sont deux personnes que j’estime beaucoup. » 



« Je tenais à préciser que le LOSC me suivait depuis deux ou trois ans. Sauf qu’à l’époque, je n’étais pas prêt à relever un tel défi. Après deux saisons en Ligue 1 et une expérience internationale, je me sens aujourd’hui plus costaud. Avant de signer, j’ai pas mal parlé avec Salomon Kalou, Gervinho et Kader Keita qui m’ont tous conseillé de venir. Beaucoup d’Ivoiriens ont réussi ici. J’espère être le prochain… »



Un grand merci à Junior Tallo pour sa disponibilité.