#LOSCFCN (0-1) : Comme un air de déjà vu
PAR JONATHAN MARTIN
En dépit d’une domination sans partage, le LOSC s’est fait surprendre par Nantes mardi soir au Stade Pierre Mauroy (0-1). Les scénarii se suivent et se ressemblent pour les Dogues car, comme ce fut le cas à Reims quatre jours auparavant, une contre-attaque (conclue par Ilokia au bout de cinq minutes) aura suffi pour plier le match.
Certains rendez-vous revêtissent plus d’importance que d’autres. Celui proposé à Lille face au FCN l’est particulièrement, alors que le classement des deux équipes (15 et 17e) au coup d’envoi donne quelques motifs légitimes d’inquiétude. Mais avant de penser position, les Lillois doivent d’abord se remettre de la gifle reçue en Champagne (1-0). Et pour se relever, quoi de mieux que de revenir dans son "chez soi", au sein de son merveilleux écrin quitté il y a un mois pour cause d’Euro de basket ?
Coup de barre, coups de pression… puis coup de pouce
Du reste, on pense l’affaire bien embarquée, un peu comme face aux Rémois, quand Civelli est à un cheveu de couper la trajectoire d’un coup franc de Boufal (2’). Pourtant ce sont bien les Canaris qui se jouent les premiers des Dogues : Iloki reprend victorieusement un ballon arrêté puis relâché par Maignan, sur une frappe de Thomasson (0-1, 5’). Forcément, ça coupe les jambes… Les têtes encore pleines de déception, les Lillois ne relâchent toutefois par l’étreinte. Des opportunités ? Il y en a à foison ! Sept en tout côté nordiste viennent animer la première période. La pression se fait ressentir. Mais ni Boufal (6’, 36’), ni Benzia (9’, 22’), ni Corchia (18’), ni Bauthéac (20’), ni même Tallo (30’) ne parviennent à faire trembler les filets nantais. Pire, les Lillois s’exposent à un contre assassin des visiteurs, qui n’aboutit pas grâce à une transversale sortante de Bedoya à bout portant (41’). On frôle la correctionnelle à la pause, le public gronde, les Dogues sont battus, mais loin d’être abattus.
Lille domine, mais piétine
Alors, que faire ? Régler la question lilloise qui fâche, celle de l’inefficacité offensive. On le sait, c’est là où le bât blesse depuis le début de saison. Sur le front de l’attaque, Guillaume entre en jeu à la place d’un Tallo grimaçant (37’), Nangis supplée Benzia (62’). Mais rien n’y change, il est même de plus en plus difficile de s’approcher des cages jaunes et vertes en deuxième période, hormis sur deux têtes sans danger de Basa (48’) et Guillaume (53’). Le coach losciste opte alors pour un ultime pari, celui de remettre dans le bain Martin, absent des terrains depuis le 7 décembre 2014 (67’). Si ç’a le don de galvaniser le public et les troupes lilloises quelques instants - en attestent le retourné acrobatique de Civelli (74’) et la lourde frappe de Boufal au-dessus (79’) -, ça ne permet pas aux locaux d’égaliser. Piégés, englués dans l’entonoir nantais, les Lillois cherchant la lumière, sans jamais la trouver. Il va désormais falloir que ce soit rapidement le cas pour se sortir d’une zone qui rougit au fil des matchs… Dès vendredi contre Montpellier ?
Feuille de la 7e journée de Ligue 1 (match en retard) - Saison 2015-2016
Mardi 29 septembre, 18h30
LOSC - FC Nantes 0-1 (0-1)
Stade Pierre Mauroy, temps doux et ensoleillé, 20 000 spectateurs environ
Arbitre : Jérôme Miguelgorry
But : Iloki (5’) pour le FC Nantes
Avertissements : Thomasson (31’), Cana (50’) pour le FC Nantes
LOSC
Maignan ; Corchia, Civelli Basa, Sidibé ; Obbadi, Mavuba (c) ; Benzia (Nangis, 62’), Boufal, Bauthéac (Martin, 67’) ; Tallo (Guillaume, 37’)
Entraîneur : Hervé Renard
FC Nantes
Riou ; Dubois, Vizcarrondo, Cana (Djidji, 57’), Moimbe ; Touré, Deaux (Rongier, 81’) ; Iloki, Bedoya, Thomasson (Audel, 66’) ; Sigthorsson
Entraîneur : Michel Der-Zakarian