Rio Mavuba (capitaine du LOSC)

Fréderic Antonetti (entraîneur du LOSC)

« Ce soir, on peut dire qu’il a manqué de tout pour faire un autre résultat. À partir de là, c’est très compliqué de livrer une analyse. On n’avait pas tous les ingrédients nécessaires au football, c’est-à-dire la détermination, l’envie et la volonté. On avait pourtant montré ces choses-là ces dernières semaines. Et puis là, d’un coup, quand on croit que nous sommes sur le bon chemin, il faut tout recommencer. Voilà les enseignements de la soirée. En première mi-temps, ce n’est pas parce qu’on a terminé à 0-0 qu’on était solide. On était très loin de l’adversaire, on le laissait jouer. Il n’en a pas profité.



On savait que si on prenait un but, cela allait devenir très compliqué, tout simplement car on n’y était pas dans le mental qui est un des ingrédients de notre sport. Au mental, on peut rajouter la tactique et la technique, pas l’inverse. Je le regrette car depuis cinq matchs, on répondait présent mentalement. Malheureusement, on a oublié ce qui faisait notre force ces derniers temps. Comme on n’a pas de marge, dans une pareille situation, on passe au travers. On était complètement à l’envers. Peut-être que si on marque sur nos deux trois situations, on peut se remettre à l’endroit. Cela n’a pas été le cas. Et quand Montpellier a trouvé le chemin des filets, c’était terminé.



On peut se relâcher en cours de match, ce qui a été le cas contre Troyes. Puis derrière, on est capable de réaliser de belles choses pendant plus d’un mois, parfois face à des adversaires qui nous sont supérieurs, comme le PSG ou Lyon. On est aussi capable de sortir une prestation comme celle d’aujourd’hui. Il faut recommencer, toujours recommencer et aller de l’avant car on n’a pas de marge. On va s’apercevoir très vite après cette journée qu’il faut regarder vers le bas. Notre dernier espoir de finir sur un classement à un chiffre s’est envolé.



J’ai essayé de remobiliser le groupe à la pause, ça n’a pas suffi. Je n’ai peut-être pas employé la bonne méthode. La sortie de Pavard ? Ce n’est pas un choix tactique, c’est un choix de performance et sportif. Il faut qu’il se remette en question. Il faut qu’il sache que même si un jeune a du talent, il doit être responsable. Que ça lui serve de leçon pour le futur. »

Éric Bauthéac (milieu de terrain du LOSC)

« Ce soir, on peut parler d’une grosse contreperformance de notre part, la plus grosse de la saison. Perdre par trois buts d’écart, c’est dur. En plus, on perd Renato (Civelli) rapidement dans le match et cela nous fait mal. On a plus senti Montpellier en danger que nous, il n’y avait pourtant que deux points d’écart au classement avant le coup d’envoi. Nous sommes proches de la zone rouge, ce n’est donc pas normal d’afficher un tel état d’esprit, d’autant qu’on était sur une série de cinq bons matchs sans défaite. On a pris une grosse claque dans la figure, il faut maintenant se relever. Parfois, ça peut faire du bien d’en prendre une, on verra contre Reims si celle-là nous a fait du bien. »

Sébastien Corchia (défenseur du LOSC)

« Quand on prend 3-0, c’est forcément une sale soirée. On a souffert dès la première période, même si on a eu deux-trois occasions. Il est dommage de ne pas avoir réussi à ouvrir le score à ce moment-là. On a aussi mieux entamé la seconde période et malheureusement, on encaisse ce but au bout de cinq minutes, ce qui nous fait mal. Derrière, on essaye de revenir, mais les Montpelliérains jouent bien le coup pour mettre le deuxième but. On ne peut que s’en prendre à nous-mêmes.



Quand on encaisse deux buts en dix minutes, forcément, ça devient ensuite très compliqué. Aujourd’hui, on a pris une bonne claque, il faut qu’on se remette vite dedans, tous ensemble, pour aller chercher les trois points contre Reims, dès samedi prochain. Il faut qu’on corrige nos erreurs et qu’on reparte sur les bases qui étaient les nôtres ces dernières semaines, avec beaucoup plus d’envie et de solidarité entre nous. Il faut qu’on bosse bien à l’entraînement toute la semaine, sans baisser la tête, même si ce soir, c’est difficile. »