Quel supporter a acheté son billet en premier ?
PAR MAXIME POUSSET
Passionné depuis tout petit, abonné depuis une décennie, Arnault fera rougir le virage sud du Stade de France comme les 20 000 autres Lillois, samedi 23 avril prochain. Mais ce trentenaire possède une particularité : il est le tout premier supporter lillois à avoir acheté son billet pour la finale de la Coupe de la Ligue. Et ça, il ne le savait pas…
Allô Arnault, bonjour, c’est Maxime du LOSC. Sais-tu pourquoi je t’appelle ?
(surpris) Eh bien non, bonne question. J’allais justement te la poser…
Pour la bonne et simple raison que tu es le tout premier Lillois à avoir acheté ta place pour la finale…
(étonné) Ah bon ? Je ne le savais pas du tout. C’est plutôt gratifiant. C’est vrai que je m’étais connecté sur la billetterie en ligne dès 10 heures le 23 février, jour de l’ouverture à la vente.
Pourquoi ?
Je voulais être sûr d’avoir ma place pour cet événement important. Le LOSC n’a pas vécu de finale depuis cinq ans et je ne voulais pas la manquer. J’avais donc à cœur d’être là, de voir mon équipe se frotter au PSG, mais aussi de pouvoir partager un bon moment avec mes amis, de vivre une belle fête.
Mais au fait, où sont-elles situées ces fameuses premières places ?
En bas, en tribune active lilloise naturellement. Je suis abonné au LOSC depuis plus de dix ans et me rends toujours en tribune Nord avec mes amis. C’est d’ailleurs avec eux que j’irai à Saint-Denis. On part à six avec la ferme intention de vivre une belle journée sur Paris et de la conclure par un grand match, le soir au Stade de France.
Cette histoire d’amour avec le LOSC, d’où vient-elle ?
(sans hésiter) Elle est naturelle. C’est le club de ma région, de ma ville. Mon attachement à cette identité lilloise est normal. Plus jeune, il n’était pas facile pour moi d’aller au stade avec mes parents. Si bien qu’à 18 ans, dès mon permis en poche, je me suis abonné.
Et cette saison, comment l’analyses-tu ?
On a connu un démarrage assez difficile lié selon moi à beaucoup de changements. Entre le nouveau coach, les recrues, il a fallu retrouver une identité de jeu. Puis Frédéric Antonetti est arrivé et a permis d’apaiser les choses. Il possède une grande expérience de la Ligue 1, un vrai savoir-faire. Il a su remobiliser ses troupes et en tirer le meilleur. Le LOSC n’est pas un club habitué à jouer le maintien. J’avoue qu’à un moment donné, j’ai un peu stressé, comme tous les supporters je pense.
Mais aujourd’hui on retrouve le LOSC qu’on aime. Tu confirmes ?
C’est vrai. On se remet à marquer des buts. J’explique cela par l’effet Antonetti, mais aussi par un recrutement très judicieux effectué cet hiver, avec les venues d’Eder, d’Amalfitano et de Lopes. Sans oublier qu’il y a pas mal de bons joueurs dans cet effectif. On a donc vite retrouvé la première partie de tableau qu’on n’aurait jamais dû quitter. Après, cette saison est tellement bizarre que tout peut encore aller très vite dans un sens comme dans l’autre.
Personnellement, tu la sens comment cette finale de Coupe de la Ligue ?
(il sourit) J’ai envie d’y croire, forcément. On sait tous que face au PSG, ça ne sera pas facile, mais sur une finale tout est possible. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme de ce type de match couperet : l’idée que sur 90 minutes, David puisse renverser Goliath. C’est possible. Le PSG est prenable et nous avons les moyens de le faire. Quoi qu’il en soit, j’y crois bien plus aujourd’hui qu’il y a quelques mois.
Merci Arnault pour ta disponibilité. Comme Arnault et 20 000 autres supporters du LOSC, venez faire du virage lillois un gigantesque kop, samedi 23 avril. Votre place vous attend ici.