"Oui, le LOSC peut battre le PSG"
PAR MAXIME POUSSET ET JONATHAN MARTIN, AU STADE DE FRANCE
Comment battre le Paris Saint-Germain ? C’est en substance la question qui revenait en boucle en conférence de presse, ce vendredi, veille de la finale de la Coupe de la Ligue. Avec humilité et détermination, Rio Mavuba et son entraîneur, Frédéric Antonetti, ont tenté d’y répondre.
Frédéric Antonetti (Entraîneur du LOSC)
« Le PSG a tellement de marge que même lorsqu’il n’est pas bien et qu’en face nous sommes en forme, il garde quand même une certaine avance. Son groupe est très largement au-dessus. Maintenant, chaque match possède son histoire. Il faut se préparer à souffrir, à faire preuve d’endurance mentale face à cette équipe très forte techniquement et physiquement. Le PSG n’a pas de faille, on devra être à notre meilleur niveau, tout simplement. »
« Que dire de mes trois finales de Coupe de la Ligue perdues ? Si on est bienveillant avec moi on peut affirmer que j’arrive souvent en finale. Si on est plutôt malveillant, on retiendra que j’ai perdu. Mais on ne peut pas me retirer le mérite de préserver. Quels enseignements j’en tire ? J’ai disputé la toute première finale de Coupe de la Ligue, en 1995. Et 20 ans après, je suis encore là pour en parler. Je me sers donc de mon expérience globale pour accompagner les joueurs. Après, une fois sur le terrain, le match leur appartient. »
« Rio (Mavuba) ou Flo (Balmont) ? J’ai encore une nuit et une journée pour réfléchir à mon onze de départ. Cela va se jouer sur l’intuition. On a travaillé sur plusieurs possibilités à l’entraînement. Je devrais choisir l’une de ces options. »
« De son côté, Franck Béria a effectué une très bonne semaine d’entraînement. Il est désormais opérationnel. Cela faisait longtemps que je l’attendais et il s’avère que ça arrive aujourd’hui. Son expérience va nous aider, bien sûr. Mais c’est surtout sa valeur qui aidera l’équipe. »
« Oui, le LOSC peut battre le PSG. Comment ? On doit être à notre meilleur niveau mental, mais aussi tactique technique et physique. Pour faire simple : Lille devra être au top. Et ensuite, il faudra espérer que l’histoire du match nous soit favorable. Pour moi, le football est très simple. Quand tu n’as pas le ballon, il faut s’organiser pour le récupérer. Et quand tu l’as récupéré, il faut tout faire pour marquer. »
« Dans un succès collectif, il y a toujours quelqu’un qui vient le valider. Sofiane Boufal peut être ce joueur-là. Mais notre réussite ne peut être que collective. Si on veut la jouer solo, on ne pourra pas résister au PSG. »
Rio Mavuba (Capitaine du LOSC)
« Comment on perçoit actuellement le PSG ? On a ressenti chez eux une certaine déception après leur élimination européenne contre Manchester City. Ensuite, ils ont montré deux visages : face à Caen où ils ont déroulé, puis contre Lorient, dans une victoire un peu plus difficile. Quoi qu’il en soit, les Parisiens possèdent quand même cette marge face aux équipes françaises. Mais malgré le peu de chances qu’on aura demain, on les jouera à fond. Il faudra lâcher les chevaux, les faire douter. »
« On est actuellement dans une forme assez intéressante, on vient d’enchaîner une sixième victoire en championnat, accumulant de la confiance. Mais demain, ce sera un tout autre match, une finale. On sait que le PSG est habitué à venir ici, à remporter les trophées. Faisons ce qu’on a à faire. Qu’on profite à fond et qu’on donne tout pour ne pas avoir de regrets. »
Rendez-vous demain soir pour tenter de marquer un peu plus l'histoire du club #WeAreLosc ⚪️ #PSGLOSC pic.twitter.com/apJEgQsuxS
— Rio Mavuba (@riomavuba) 22 avril 2016
« Sur un match, tout est possible. On a été capable d’aller chercher un bon 0-0 au Parc en championnat. Nos armes ? Une bonne assise défensive et des joueurs en forme devant. Mais notre grande force, c’est avant tout notre collectif. Il n’y aura que comme ça qu’on pourra les mettre à mal. »
« C’est toujours un plaisir de revenir au Stade de France. Que vais-je dire à mes partenaire qui n’y ont jamais évolué ? De profiter, de ne pas jouer le match avant, dans leur tête, sans se mettre de pression. De prendre du plaisir aussi, pour ne pas avoir de regret. Nous devons profiter de cette finale comme si c’était la dernière. C’est ce que j’ai dit à Flo, qui a 36 ans et encore un an de contrat. Je lui ai aussi dit qu’on reviendrait la saison prochaine (sourire). »