Comment conjurer le sort breton ? Voilà une excellente question posée aux Dogues près d’un mois après avoir subi la foudre lorientaise au Moustoir (1-0). Cette fois, c’est en Côte d’Armor qu’ils se rendent, chez un irréductible adversaire, l’EAG, campé au beau milieu du classement en championnat (10e, 11 pts). Pour parvenir à faire tomber les hommes d’Antoine Kombouaré, Frédéric Antonetti (suspendu de banc pour cette rencontre) modèle une formation privée de plusieurs éléments (Bauthéac, Mendes, Basa, Lopes, Tallo) et titularise à cette occasion Sliti, permettant à l'international tunisien de fêter ainsi ses débuts en Ligue 1 et par extension, sa première sous le maillot lillois. Suffisant pour terrasser les Guingampais ? C’est sur la pelouse hybride (et donc parfaite) du Roudourou que tout se joue…

Privat bat Enyeama, Sliti touche du bois

Si l’entame de partie appelle à la prudence au regard de la poussée (logique et attendue) de l’hôte guingampais, la fin du premier quart coïncide avec le réveil des Nordistes, Sliti et Bissouma commençant à donner le tournis à leurs vis-à-vis. C’est pourtant au sortir de cette bonne période lilloise que les Guingampais frappent les premiers : joli mouvement sur le côté droit, Deaux sert Briand qui remet en retrait pour Privat, ce dernier n'a plus qu'à marquer dans le but vide (1-0, 32'). Dur, mais de quoi faire paniquer les Dogues ? Pas vraiment, puisque dans la continuité, Sliti expédie un coup-franc bien enveloppé que Johnsson dévie du bout des ongles sur sa barre transversale (35')… Y aurait-il un chouïa de manque de réussite chez les Lillois ? On peut se le demander, notamment lorsqu’Obbadi, seul face au but suite à un caviar en retrait distribué par Mavuba, ne saisit pas sa chance (40’). Si bien qu’à la pause, le LOSC est mené, alors qu’il aurait sans doute mérité mieux. Il reste une mi-temps pour renverser la vapeur.

Les Dogues peuvent croire en des jours meilleurs

Seulement le train guingampais semble lancé à pleine vitesse. Pas de quoi freiner les Lillois pour autant, qui continuent leur travail de sape pour essayer de revenir dans la partie. La preuve est apportée suite aux occasions successives de Sliti (53’) et Obbadi (62’), sauf qu’à chaque frappe, ça ne fait pas mouche. Dans ces cas-là, la méfiance est de mise car tous les contres bretons peuvent venir alourdir le score. Un peu comme sur cette action où Sankharé, encore un peu froid, est à deux doigts de laisser Briand doubler la mise (69'). S’en suivent un enchaînement de têtes qui pilonnent les cages d’Enyeama, que ce soit celle de Briand (75’) ou de Sorbon (77’), sans jamais attraper les filets. La suite en revanche, n’offre plus vraiment de quoi espérer une évolution du tableau d’affichage, même si un ultime coup de pied arrêté obtenu par Amalfitano aurait lui aussi mérité meilleur sort… (90’) C’est que ça ne veut pas encore tourner dans le bon sens à l'extérieur. C'est certes ennuyeux au classement, mais pas rédibitoire. Les Dogues peuvent s’appuyer sur les bonnes velléités entrevues au Roudourou pour faire basculer la prochaine fois le résultat en leur faveur. Espérons, dès samedi face à Bastia.

Feuille de la 9e journée de Ligue 1 - Saison 2016-2017

Samedi 15 octobre, 20h



EA Guingamp - LOSC 1-0 (1-0)

Stade du Roudourou, temps doux et sec, 15 000 spectateurs environ



Arbitre : Sébastien Moreira



But : Privat (32’) pour l’EA Guingamp

Avertissements : Privat (18’) pour l’EA Guingamp



EA Guingamp

Johnsson - Ikoko, Kerbral, Sorbon, Marçal - Salibur, Sankoh, Deaux, Coco (Mendy, 86’) - Briand (c), Privat (Didot, 63’)

Entraîneur : Antoine Kombouaré



LOSC

Enyeama - Corchia, Soumaoro, Civelli, Béria - Amadou, Mavuba (c) (Benzia, 76’), Obbadi (Sankharé, 68’) - Sliti, Eder, Bissouma (Amalfitano, 68’)

Entraîneur : Frédéric Antonetti