Marc Ingla et Luis Campos en conférence de presse
PAR FRÉDÉRIC COUDRAIS, AU DOMAINE DE LUCHIN
Alors que le (riche) mercato lillois s’est terminé tard mardi soir, Marc Ingla et Luis Campos ont répondu aux questions des journalistes ce mercredi après-midi au Domaine de Luchin. Extraits.
Marc Ingla (Directeur Général du LOSC)
Une expérience hors norme au Barça
« Je suis ravi d’être ici au LOSC. J’espère améliorer rapidement mon français. Mon parcours ? J’ai pivoté entre le foot et les technologies. Ce sont mes passions. Le foot depuis mon enfance où j’ai été bercé par le Barça de Johan Cruyff. J’ai ensuite eu la chance d’être vice-président du FC Barcelone entre 2003 et 2008, d’abord dans le markéting et les médias, puis dans le domaine sportif. J’ai ainsi pu participer à la construction de l’équipe de 2008 qui a par la suite tout gagné, avec la venue de joueurs comme Gérard Piqué ou Daniel Alves par exemple. »
#Ingla "Nous sommes ici pour un projet ambitieux, différent, pas un projet de millionnaire. On va essayer de raconter de nouvelles choses"
— LOSC (@losclive) 1 février 2017
Le mercato ? Le point de départ du projet
« Là, je l’avais déjà vécu par le passé, mais j’ai redécouvert l’adrénaline du mercato. Ce sont des périodes avec beaucoup de tensions. Il faut sans cesse trouver des alternatives. C’est un petit peu le point de départ de notre projet. Cela a été "magique" de pouvoir boucler autant de dossiers en si peu de temps. Nous ne sommes pas là pour dépenser beaucoup d’argent. On veut investir intelligemment et développer de jeunes talents. Nous voulons devenir puissant sportivement pour viser le top 3 à terme en France. »
Faire du LOSC un club à l’international
« Lorsque je suis arrivé à Barcelone, le club perdait de l’argent chaque année. En cinq ans, nous sommes parvenus à réduire les pertes. Je me souviens aussi que lors de ma première année, rien n’était simple. On s’est qualifié sur le fil pour l’Europa League, à la dernière minute, grâce à un but de Rivaldo. Trois ans plus tard, on remporte la Champions League… Alors aujourd’hui, l’objectif est de reproduire cette méthode, ici au LOSC, toute proportion gardée, bien sûr. On veut un LOSC beaucoup plus ouvert à l’international, avec une marque forte. Il y a des marchés émergents, en Chine, aux États-Unis et ailleurs. Le LOSC et le Domaine de Luchin doivent devenir une référence au niveau mondial. »
#Ingla "Je viens du monde des start-up, celui ou d'une petite route, on peut progresser, grandir. J'aime les investissements"
— LOSC (@losclive) 1 février 2017
Des outils formidables
« Je n’arrive pas du Barça, je viens du monde de la technologie où je travaille depuis de nombreuses années. Et avec Gérard Lopez, nous avons estimé que le LOSC était le club idéal pour mener à bien notre projet. Ici, il y a des outils formidables pour se développer, comme le Stade Pierre Mauroy ou le Domaine de Luchin. On veut y ajouter de nouvelles idées, comme j’ai pu le faire au Barça. On va faire des erreurs, c’est certain. Mais on va tenter, oser des choses dans un monde du foot très dynamique. Il y aura des innovations, c’est sûr. »
Le passage de la DNCG
« Notre passage tardif devant la DNCG - qui est plus exigeante qu’en Espagne - a été tardif. Mais cela ne nous a pas empêché de faire les investissements prévus au départ. Car on avait forcément préparé nos dossiers en amont. Nous étions prêts à les activer. Je remercie d’ailleurs le très bon travail des équipes en place. »
Le modèle du cercle virtuel
« On voulait démarrer notre projet, réaliser les premiers investissements. Car on estimait qu’il fallait améliorer l’équipe. On a jugé que c’était le bon moment pour le faire dans ce cercle qui sera je l’espère virtuel, comme on l’a fait à Barcelone. On investit, on veut les meilleurs joueurs pour être au top dans le futur. Maintenant, il va falloir être compétitif sur le terrain. »
Luis Campos (Conseiller Sportif de Gérard Lopez)
Pour aider le LOSC à progresser
« C’est ma quatrième année en France, vous devez commencer à me connaître (sourire). C’est normal que Marc se présente davantage, c’est une première pour lui devant les médias français. Je suis très heureux d’être dans cette belle ville de Lille et dans cette région du Nord. Je m’adapte au froid, mais je ne serai pas toujours présent. Je suis le conseiller de Gérard Lopez. Je voyage beaucoup pour voir des joueurs et lui donner des conseils. Voilà, je viens avec mes idées, mes projets et pour aider le LOSC à progresser. »
Un contexte différent de Monaco
« Par rapport à Monaco, le contexte est différent. Et Monaco a un peu d’avance sur nous en ce moment. Là-bas, on a créé un projet innovateur. Notre idée à Lille est de faire du LOSC un club moderne. Pour cela, il faut trouver le bon équilibre entre l’aspect économique et le sportif. Dans ce milieu, pour exister, il faut sans cesse de la créativité et de l’innovation. Nous sommes en retard, mais on va tout faire pour le rattraper au plus vite, avec les personnes en place et d’autres venants de l’extérieur. »
Demain ne s’écrit pas aujourd’hui
« Qui sera l’entraîneur en juin ? J’ai 32 ans d’expérience dans ce milieu. Pour moi, le plus important, c’est le présent. Et notre présent, c’est de construire l’avenir avec des jeunes joueurs talentueux. Je ne sais pas ce qui se passera demain. Maintenant, tous ces arrivants auront besoin du soutien des joueurs en place, et notamment des plus anciens. Car ils arrivent dans un championnat différent, ils auront besoin de temps pour s’adapter. »
Des jeunes talents déjà présents
« Je pense aussi que nous avons déjà des jeunes de grande qualité dans notre effectif actuel. Kouamé, Bissouma, Arcus, Mendyl… ils ont du potentiel, à eux de le montrer, on leur en donnera l’opportunité. J’ai aussi suivi des entraînements et des matchs des équipes du centre de formation. Certains seront aussi importants dans l’avenir du club. »