José Fonte, un taulier passionné

PAR MEGDAN AREIAS

À 34 ans, il est un joueur accompli. Définition même du professionnalisme et de l'ambition, José Fonte est arrivé au LOSC dans le rôle d'un leader déjà incontesté. Passionné et impliqué, le défenseur international portugais tâche de transmettre à ses nouveaux partenaires des valeurs qui lui sont chères. Entretien avec un amoureux du ballon rond.

Bonjour José. D’où est venue ta passion pour le football ?

Mon père (Artur Fonte) était joueur de football professionnel en division 1 portugaise donc j’ai très vite pris l’habitude de l’accompagner aux entraînements et aux matchs. De mon côté j’ai débuté le football vers cinq ans, il y a presque 30 ans ! Finalement c’est le seul sport que j’ai vraiment exercé, le football est comme une partie de moi. C’est le plus beau métier du monde.



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Tu n’imaginais surement pas en faire ton métier à ce moment-là…

C’est vers 16 ans que j’ai réalisé que je voulais devenir professionnel. Avant ça, j’étais trop jeune, je ne savais pas ce qui pouvait arriver. Lorsque j’ai fait mon retour au Sporting CP (en 2000), je me suis fait la promesse de devenir footballeur professionnel. C’est le rêve de chaque enfant. Mes proches m’ont encouragé mais ils ont également insisté pour que je travaille bien à l’école. “Tu peux jouer au football mais tu dois aller au bout de ta scolarité” me répétait ma mère. Mes parents m’ont offert une bonne éducation et je leur dois beaucoup.



FONTE8.pngÀ quoi ressemblerait aujourd’hui ta vie s’il n’y avait pas eu le football ?

J’éprouve une vraie passion pour la Formule 1 donc si je n’étais pas devenu joueur professionnel, j’aurais probablement essayé d’intégrer le monde de l’automobile. C’est d’ailleurs parce que le Président Gérard Lopez a des connaissances en Formule 1 que j’ai signé ici (il rit). Plus sérieusement, le monde du sport m’a toujours intéressé. J’aurais donc pu être tenté d’être coach sportif, physiothérapeute ou nutritionniste.



Finalement, le football fait partie de ta vie et t’a fait vivre un Euro 2016 inoubliable…

C’était incroyable. Dès le départ, le sélectionneur Fernando Santos croyait en nous et nous répétait sans arrêt que nous allions le remporter. Le jour où j’ai compris que nous pouvions vraiment aller au bout, c’est après la séance de tirs au but face à la Pologne (en quart de finale). Je me suis dit “Ok, nous allons le faire !”. Gagner un tel trophée, c’était un sentiment si fort et une récompense incroyable pour le Portugal, un si petit pays. C’est un souvenir que nous aurons tous à jamais gravé dans nos mémoires.



En sélection tu évolues aux côtés d’un certain Cristiano Ronaldo …

Cristiano est une inspiration pour beaucoup. C’est un gagneur comme je n’en ai jamais vu dans ma vie. Evidemment il est bourré de talent mais c’est surtout un grand compétiteur et un travailleur acharné. Voilà pourquoi il est au top de sa forme chaque saison. Je m’inspire de lui. Il est l’exemple de ce que doit être un footballeur. Tu peux être le plus talentueux, si tu ne travailles pas, tu ne peux pas réussir sur la durée.



Et aujourd’hui au LOSC, tu as la possibilité de jouer avec ton frère Rui, c’était un objectif ?

Non pas forcément mais je suis très content de l’arrivée de mon frérot. Déjà parce que c’est un très bon joueur mais aussi une belle personne. On va travailler ensemble pour faire briller le LOSC. Le fait qu’il soit mon frère n’est pas le plus important. Ce qui compte, c’est le club et nos performances. On va tous travailler pour gagner un maximum de matchs et rendre heureux nos supporters.



Es-tu fier de tout ce que tu as accompli à ce jour ?

Evidemment. Je pense avoir fait les choses bien. Et c’est loin d’être terminé : j’ai encore de nombreux objectifs en tête à savoir disputer la Champions League, gagner un championnat et défendre notre titre à l’Euro 2020. Mais oui, je suis plutôt fi er de mon parcours. J’ai connu plusieurs championnats, j’ai remporté l’Euro 2016, j’ai participé à la Coupe du Monde 2018, c’est le rêve de tout joueur.



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