Bonjour Gabriel ! Avant d’en arriver à tes belles performances actuelles, parle-nous de ton enfance. Comment la décrirais-tu ?

Bonjour. Je suis né à São Paulo où mon quotidien était celui d’un enfant normal. Je n’ai jamais eu une vie facile mais mes parents ont toujours travaillé et tout fait pour nous donner à mes frères et moi ce dont nous avions besoin. Tout cela m’a toujours motivé pour offrir à ma famille une vie meilleure.



Et cela passait par le football…

Depuis mon enfance j’ai toujours eu une relation particulière avec le ballon, je jouais chez moi ou dans la rue avec mes amis. On organisait des matchs, nos sandales servaient de buts. Dès lors, le football est devenu ma passion.



C’est à Avaí que cette passion prend une autre dimension.

Tout à fait. À 13 ans je suis parti seul à Florianópolis pour tenter ma chance à l’Avaí Futebol Clube (deuxième division brésilienne), le club qui m’a révélé. Ce fut un moment diffi cile car je n’avais jamais quitté mes parents. Après une semaine de tests réussis, le froid de la région de Florianópolis m’a poussé à rentrer chez moi. J’en parlais au coach, je pleurais et demandais plus de vêtements mais en vérité je voulais surtout rester avec mes parents. De retour chez moi, mon père m’a dit que j’avais une opportunité unique que des millions d’enfants aimeraient avoir. Il ne voulait pas m’obliger à y retourner mais me disait de réfléchir à ne pas rater cette chance unique. Deux semaines plus tard, j’ai décidé de repartir à Avaí.

On peut dire que tu as bien fait. Tu y signes ton premier contrat professionnel !

Oui, à 16 ans ! J’ai ensuite disputé mon premier match avec l’équipe première à 18 ans en Coupe São Paulo face au Grêmio. Cela restera un grand moment dans ma carrière car j’ai en plus inscrit un but de la tête ! Si je te sors la date du 31 janvier 2017. Ça te rappelle quelque chose ? Je me souviens que j’ai eu mal à la main car j’ai dû signer tant de documents… (rires). Je n’oublierai pas ce jour où j’ai rejoint le LOSC car je n’y croyais pas. J’étais heureux et fier d’annoncer cela à mes parents. D’ailleurs, je ne me trouvais pas en France à ce moment-là mais en Équateur avec la Seleção U20…



Après six mois et un premier match en Ligue 1 en avril 2017, tu es ensuite prêté deux fois (à l’ESTAC Troyes et au Dinamo Zagreb), deux expériences enrichissantes…

Oui, au bout de quelques mois nous avons discuté avec Luis Campos et on a pensé qu’être prêté était la meilleure solution pour moi. Même si je n’ai pas beaucoup joué à Troyes, je considère avoir évolué, je remercie d’ailleurs le président et le coach troyen. J’ai ensuite été prêté au Dinamo Zagreb et mon premier match fut contre Arsenal en Youth League avec les jeunes. Nous avions perdu (2-1) mais avec les honneurs. Après ce match, je n’ai plus jamais quitté le groupe professionnel lors des entraînements. J’ai gagné en expérience là-bas dans une équipe qui cette année réalise le doublé Coupe-Championnat.

Cette saison, ta patience a été récompensée…

J’ai dû patienter mais j’ai eu ma chance face à Guingamp pour ma première titularisation en Ligue 1 (victoire 0-2). D’ailleurs, je ne m’attendais pas à jouer cette rencontre, j’ai su cela la veille ! En tout, cette saison, j’ai disputé 11 matchs de L1 (dont 9 en tant que titulaire). Ça passe vite… je donne tout pour que le coach continue de m’accorder sa confiance. J’apprends beaucoup également aux côtés de José Fonte. Il a une énorme expérience et me parle tout le temps.



Et ce but face au Paris Saint-Germain alors, tu nous en parles ?

C’était magnifique. J’étais sur le banc à regarder le match et encourager mes partenaires. J’étais déjà heureux d’entrer en jeu mais en plus je marque ! Un grand bonheur pour toute l’équipe.



On imagine que tu n’es pas près d’oublier cet exercice 2018-2019…

Cette saison est magnifique et restera gravée à jamais dans mon esprit parce que nous avons l’opportunité de terminer deuxièmes devant de grandes équipes. J’en suis très heureux. Nous avons un groupe incroyable. Nous sommes toujours ensemble à travailler, à rigoler aussi et ça se ressent sur le terrain. Nous méritons tout ce que nous réalisons cette saison et j’espère que nous allons nous qualifier pour la Champions League.

EXTRAIT DE LOSC IN THE CITY #30