Les 4 lauréats du concours d’éloquence en mode interview

PAR FRÉDÉRIC COUDRAIS
 
Alors que les jeunes féminines (U16/U17) viennent de lancer leur premier concours d’éloquence ce mercredi après-midi au Domaine de Luchin, retour sur la finale du concours d’éloquence des jeunes du centre de formation. Quand les quatre lauréats, Gédéon Elonga (1er), Kisley Zita (2e), Cheik Fofana (3e) et el Nasry Mistoihi (coup de coeur du jury) sont interrogés par Kévin Mercier, Victor Poli, Théo Lefevre et Marius Zampa, les discussions sont animées et la bonne humeur de mise. Mais chacun raconte comment il a vécu ce grand moment sur la scène du théâtre Sébastopol. Récit.
 

El Nasry Mistoihi

« C’est une belle expérience, lorsque je suis arrivé sur scène, j’étais un peu stressé, mais je trouve que ma plaidoirie était assez impressionnante (il se marre). Je pense avoir touché le jury. Et au moment où j’ai entendu les gens rigoler, ça m’a détendu car cela montrait qu’ils prenaient du plaisir à m’écouter. À cet instant, j’ai pris confiance en moi pour la suite de cette plaidoirie. »

 

Cheick Fofana

« Je suis très heureux d’avoir terminé sur le podium, je ne m’y attendais pas car j’ai vu beaucoup de belles plaidoiries. Quand je suis monté sur scène, j’avais un peu la pression, mais j’ai réussi à détendre l’atmosphère en faisant rire un peu tout le monde dans la salle. Ce qui m’a permis de bien me lancer sur le thème "aimer ou être aimé". »



ELOQUENCE02.jpg

 

Kisley Zita

« Comme chacun d’entre nous, j’ai ressenti du stress en arrivant sur la scène. Une fois qu’on est lancés, au fur et à mesure, on se lâche. On commence à prendre ses marques sur la scène, à faire des gestes, à regarder tout le monde. Ce moment va me permettre de prendre plus d’assurance dans la vie de tous les jours. Si je suis arrivé à faire cette plaidoirie sur cette scène, je pense que je pourrais le faire partout, même sur le terrain. Je me sentirai plus à l’aise grâce à cette expérience. »

 

Gédéon Elonga

« C’était très impressionnant et inoubliable. Nous avons passé quatre mois à bosser sur nos sujets et le résultat final était magnifique sur cette scène du théâtre Sébastopol, devant des personnalités. C’était impressionnant de performer devant tous ces gens. On n’a pas l’habitude de vivre ce genre de moment, c’était une première pour nous tous. Dans un stade, il y a du monde, mais c’est différent. Là, les lumières et les regards sont braqués sur toi et on est seul sur le podium. »



ELOQUENCE03.jpg

 

Cheick Fofana

« Quand Sofiane Talbi nous a fait cette annonce du concours, j’avoue que je ne connaissais pas vraiment la signification du mot éloquence. Ensuite, en regardant des vidéos et avec les explications de Mohamed Slim, le président de l’association Prométhée, on a tous mieux compris, même si c’était stressant de se dire qu’on allait devoir parler devant tout le monde. Et on se préparait à le faire dans l’amphi, ici au Domaine de Luchin, alors quand Sofiane nous a dit que ça se ferait dans un théâtre, j’avais un peu la boule au ventre, je ne vais pas le cacher. Mais ça m’a permis de mieux savoir m’exprimer devant les gens. Je sens que je parle mieux et que j’ai moins le trac aujourd’hui. Ce n’est que du positif. Et si certains pensent que tous les footballeurs sont "bêtes", cette expérience montre le contraire. »

 

Kisley Zita

« Au début, j’avoue qu’on y allait un peu à reculons. Mais les gens de l’association nous donné envie de le faire, ils nous ont aidé, je les remercie d’ailleurs. On a été accompagnés pour écrire notre texte et notre travail a porté ses fruits. C’est une expérience que j’aimerais bien refaire un jour. »



ELOQUENCE04.jpg

 

Gédéon Elonga

« On avait tous de l’appréhension au début, c’est logique. C’était quelque chose de nouveau, mais Sofiane et toute l’équipe ont réussi à nous motiver et on s’est tous mis à travailler pour arriver à ce rendu final. Ce concours a apporté de la cohésion entre nous, même s’il y en avait déjà. Cet événement nous a encore plus unis.  Le fait de passer du temps ensemble en dehors du foot, à travailler nos textes, cela a renforcé nos liens chaque jour. »

 

El Nasry Mistoihi

« Quand j’ai appris qu’on allait faire ce concours d’éloquence, j’ai été surpris. C’était nouveau pour moi, je ne savais pas ce que c’était. Je suis content de l’avoir fait car ça va me servir à l’avenir dans ma vie de tous les jours. Si c’était à refaire, je le referai avec plaisir, c’était impressionnant et ça m’a beaucoup appris. »



ELOQUENCE05.jpg

 

Kisley Zita

« Grâce à cette expérience, nous sommes aujourd’hui encore plus solidaires entre nous. Nous sommes encore plus soudés, on sait de quoi nous sommes capables et je suis certain que ça va nous servir sur le terrain. »

 

El Nasry Mistoihi

« Quand on répétait et qu’un partenaire se plantait sur un mot, il y avait beaucoup de moquerie (il éclate de rire), mais le jour de la finale, on était tous ensemble, on a été respectueux de chacun lorsqu’il était sur scène. On ne parlait pas, on l’écoutait et quand quelqu’un se trompait, on avait confiance en lui, on savait qu’il allait se rattraper. »



ELOQUENCE06.jpg

 

Gédéon Elonga

« Depuis le lancement du concours, j’ai bossé dur pour arriver à cette première place. Dans mon sujet, je disais que la pression était nécessaire à la performance. Je pense que je l’ai prouvé en remportant ce concours. Quand tu arrives sur scène, tu es impressionné, puis une fois que tu te lances, cette pression te permet d’avoir un rendu positif. Je vais essayer de représenter au mieux l’équipe et le club et je veux ramener la coupe à la maison lors de la finale nationale. »

 

Kisley Zita

« On va lui apporter tout notre soutien. Moi, j’ai bien aimé le fait de sortir du Domaine de Luchin, car avec la crise sanitaire de la COVID 19, on ne sort pas beaucoup. Ça nous a fait du bien de voir de nouveaux visages. »