Lambersart, berceau du LOSC. L’expo à ne pas manquer
PAR MAXIME POUSSET
Depuis ce week-end et jusqu’au 7 novembre prochain, l’exposition « Lambersart, berceau du LOSC », remonte le fil de la riche et passionnante histoire du club lillois. Vidéos, trophées, anciens maillots… Plongez dans la légende de l’institution aux quatre lettres à travers ses racines lambersartoises. Un événement (gratuit et ouvert à tous) à ne pas manquer pour qui a le cœur rouge et blanc.
Bien des supporters lillois le savent déjà : Le LOSC a vu le jour il y a bientôt 77 ans, à l’automne 1944 de l’union de deux parents, l’Olympique Lillois et du SC Fives. Mais ce que bon nombre d’amoureux du club quadruple champion de France (1946, 1954, 2011, 2021) ignorent encore, c’est que l’institution losciste a eu Lambersart pour berceau. Oui, c’est bien là, de l’autre côté de la Deûle, qu’au fil du temps et au gré de nombreuses fusions/scissions que la grande histoire du LOSC a puisé sa source.
Le stade Henri-Jooris serait aujourd’hui… Dans l’eau
À l’origine de cette exposition – la première sur le LOSC depuis plus de 20 ans –, on trouve Patrick Robert, Président du LOSC Association, des Anciens Dogues, écrivain et historien du LOSC, mais aussi Jacques Verhaeghe, historien et collectionneur du LOSC, Damien Boone, historien du sport et Georges Niquet, neveu de Jean Baratte. « On lit souvent que le berceau du LOSC se trouve à Fives. Mais en réalité, l’Olympique Lillois n’a rencontré Fives qu’à partir de la fusion en 1944, résume Patrick Robert. Avant cela, il n’existait aucun lien entre les deux clubs. En revanche, les convergences lambersartoises et lilloises sont très nombreuses et commencent dès 1902 par la création de l’OL. »
Associé aux nombreux travaux de recherches nécessaires à l’élaboration de cette exposition, Damien Boone, par ailleurs supporter du LOSC et papa du célèbre blog DBC LOSC, précise les racines lambersartoises du club aux quatre lettres : « Il y a d’abord une raison géographique. Le tout premier stade de l’OL, qui porta tour à tour les noms de terrain de l'avenue de Dunkerque, stade Victor-Boucquey puis stade Henri-Jooris se situait à la lisière de Lambersart (son emplacement exact le placerait d’ailleurs aujourd’hui dans l’un des bras de la Deûle, modifié depuis).
L’autre raison est plus d’ordre institutionnelle, puisque l’Iris Club de Lambersart possède des accointances avec l’Olympique Lillois, à travers plusieurs fusions et scissions. Tout cela s’est traduit plus formellement en 1941 lors de la fusion entre l’Iris Club, qui était alors un club omnisport réputé notamment pour sa section tennis, avec l’Olympique Lillois, lui aussi club omnisport réputé pour sa section football. Et tout cela est en plus scellé par la figure de Jean Baratte, un Lambersartois pur souche. »
Patrick Robert confirme : « Près de 80 ans après la naissance du LOSC, Jean Baratte en reste aujourd’hui encore l’incarnation. On a connu des joueurs fameux, récemment et moins récemment, mais à travers toute l’histoire du club, il reste une image iconique qui n’est pas las de disparaitre. »
Lambersart, berceau du LOSC
Exposition à découvrir jusqu’au 7 novembre au Colysée, Maison Folie de Lambersart, avenue du Colysée, berges de la Deûle, à quelques pas de l’ancien site qui jadis voyait s’élever le mythique stade Henri Jooris.
Ouvert du mercredi au samedi de 13h à 18h / le dimanche de 13h à 19h. Entrée gratuite, pass sanitaire obligatoire.